Quatrième lettre

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Chère Dieu,

Je me demande pourquoi je continue ces stupides lettres qui prennent la poussière dans le tiroirs de mon bureau. Et je tiens à vous dire que ce n'est parce que je me suis pris aux jeux de vous écrire que j'ai fini par croire en vous. Non, pas du tout. C'est juste que cela me vide l'esprit. Si je puis le dire ainsi.

J'ai essayé de me tuer, plusieurs fois(cela me paraît tellement froid). Mais à croire que je ne suis pas doué, ou alors que même la mort ne veut pas de moi. Ou à parement que « je fais semblant » comme l'a dis mon beau-père devant moi à ma mère, aux urgences. J'avais pris un tube entier d'exomil. Les médecins me les ont fait vomir. Le pire c'est que je crois que ma mère était d'accord avec lui, mais elle ne voulait pas le dire à voix haute. Ça faisait mal. J'ai dut rester une semaine à l'hôpital (je pense que s'est mon beau-père qui a persuader ma mère de me faire rester). J'étais en constante surveillance, toutes les heures, quelqu'un passait me voir, prendre de mes nouvelles. Ils avaient peur de ce que je pouvais faire, enfin, me faire.

Le 3ème jour, un carambolage était arrivé blessant une vingtaine de personnes, l'hôpital était saturé. Le vide que Tom avait laissé ne s'était jamais fait sentir aussi présent quand ce jour. Il me manquait. Il me l'avait dit. Il viendrait. Mais je ne voulais plus l'attendre rien ne comptait pour moi, rien qui ne soit encore en vie, et qui me comprenait. Je ressentais vraiment se besoin que le me comprenne. Et je crois, je « dit » bien je crois que Tom me comprenait. Je l'espère.

Je suis monté sur le toit. J'avais volé les clés d'une infirmière qui allait fumer la haut. Je suis passé de l'autre cotée de la rambarde de sécurité. J'allais le faire. Et il était là.

Pas Tom, mais lui un jeune infirmier fumant sa cigarette. Il m'a parlé :

_Tu comptes vraiment sauté ? Parce qui si c'est le cas, tu es sans aucun doute la pire conasse que j'ai jamais vu ! Je veux dire, certes tout va certainement mal, et alors ? Tu ne peux pas juste te tué et croire que tout s'arrangera. Ne vaut mieux-t-il a affronté un ennemis que l'on connaît plutôt qu'un ennemis que l'on ne connaît pas. Ne crois-tu pas ? Aller arrête tes conneries.

Il était plein de haine. Et de regret ! Après son petit monologue, il est simplement partit me laissant perplexe, idiote au-dessus du vide. Mais il m'avait donné de quoi réfléchir. Je sais que cela peut paraître stupide. Mais son simple monologue m'a fait beaucoup réfléchir. Pas sur votre existence, non, mais sur celle de l'enfer.

Pas l'enfer auxquelles vous pensée sans doute. Mais à celui que je que je traversais. Qui pouvait me dire que cela irais mieux après ? Que, comme par magie j'allais retrouver Tom ? Je commençais à paniquer. Je suis redescendu, je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je suis redescendu. Remit au chaud sous ma couette et j'ai écouté de la musique pendant deux bonnes heures en continue.

Il est venu me voir, l'infirmier du toit, m'apportant un verre d'eau. On a parlés, longtemps. Il a récupéré les clés. J'ai apprécié ce moment avec lui.

Vous êtes toujours un CONNARD !

Lyla

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