Prince Du Ghetto

-CHAPITRE 5-

BONNE LECTURE !

SI POSSIBLE, DES COMMENTAIRES EN INTERLIGNES POUR VOS RÉACTIONS AU FUR ET MESURE DE VOTRE LECTURE.

*.*.*

-*Tes sentiments se prennent des murs tellement il fait noir dans les cœurs.*-

Le lendemain, je décide de prendre le cas « Crapule » en charge. J'envoie une texto à mon acolyte, l'Escro, et lui demande expressément d'éloigner mon frère des trafics. Au moins le temps qu'il passe son bac.

J'ai aussi l'intention de lui passer un appel dont il se rappellera. Un petit coup de pression comme je sais si bien les faire.

La journée, je m'occupe entre la muscu et la gestion logistique d'un Go Fast Paris-Malaga. Le charbon ne s'arrête jamais. De ma cellule, je prépare entièrement le convoi, je choisis les hommes qui feront la route, les voitures, le temps passer sur place, ainsi que l'endroit où ils vont crécher. Je passe plusieurs appels dont un a Bilel, le frère de Zeynep. Etonnement, je me sens presque mal en lui parlant. Comme si j'avais commis un acte irréparable a son égard.

A vingt et une heure, il est temps de passer un savon à mon petit frère. Il ne répond qu'au deuxième appel.

- Je sors de la douche s'cuse, il lance dans le combiné.

- T'es aller en cour aujourd'hui ? je demande sans introduction.

- Non, il marque un temps de pause puis demande. Pourquoi ?

- C'est l'année de ton bac donc j'ai dit à l'Escro qu'on allait te laisser prendre du recul. Tes épreuves sont prévue pour dans quelques mois.

- Attends, tu me vire ? il me questionne visiblement stupéfait.

- Appelle ça comme tu veux mais pour l'instant je veux que tu te concentre sur ton bac. La vie d'Maman Fouad, mon ton augmente considérablement, si t'as pas ce putain de bac j'te fait un truc de fou. Toi et moi on sait que t'as les capacités donc t'as intérêt à l'avoir, je lâche avant de raccrocher.

Je le laisse sur ces paroles. Je connais mon frère, je sais qu'il prend en compte tout ce que je lui dis. Surtout qu'il sait que je fais ça pour son bien.

Je prépare ma couchette, installe tout à porter de main et m'allonge. Je tire mon téléphone et hésite un instant avant de déclencher l'appel.

- Allo ? elle chuchote.

Un bruit de frottement se fait entendre lorsqu'elle ajoute :

- Un instant s'il te plait.

Une porte qui se ferme, le son d'un matelas qui s'affaisse, et enfin sa voix.

- Désoler Prince, j'étais avec ma mère. Ça va ? demande Zeynep.

- Aussi bien qu'on peut l'être dans ce merdier, je réponds avec une grande lassitude.

- Ok j'ai compris, question bête, elle se braque et garde le silence.

Dès le début de la conversation, un blanc s'installe. J'imagine que c'est ce genre de situation qu'on appelle « silence gênant », mais pour ma part il n'y a aucune gêne

- Tu es décidé à rester ronchon toute la soirée ou je peux proposer un jeu ? elle rompt ce fameux silence.

Son culot me fait sourire, mais à travers le téléphone, elle ne peut pas le voir. Je souffle un coup, faussement, pour simuler l'agacement.