BONNE LECTURE:
*.*.*
*-T'es Amour, Gloire et Beauté. Je suis Haine, Victoire et Colère.-*
*.*.*
Deux jours plus tard, je n'ai toujours pas de nouvelle de Z. Dans ma bulle emplit de rage et surtout d'incompréhension, je n'ai pas cherché à la contacter. Le jour du tournoi, j'ai rodé plus d'une heure à la cité, en vain.
J'ai fini ma journée, et ma soirée dans ma voiture, sur le parking de l'EDF a tiser. Plus le temps passe, plus l'alcool prend de l'ampleur dans ma vie, j'en ai bien conscience, mais j'ai tellement de mal à m'en défaire. Je sais que la boxe pourrait être une bonne alternative, mais le temps. Le temps, putain. C'est de l'argent mon pote. Alors au lieu de passer mes après-midis sur le ring, je préfère les passer sur le rainté.
Ce soir, ou plutôt ce matin vu qu'il est plus de 5h, je traine ma carcasse enivrée d'alcool jusqu'à chez moi. En passant devant la porte de ma mère, je l'entends prier. Comme à chaque fois, la honte m'envahi. J'aimerai tellement être un meilleur fils. Avoir un meilleur comportement envers elle, un meilleur comportement religieux, être tout simplement ce qu'elle mérite. Mais même mon temps je ne lui accorde pas, alors que ça devrait être le putain de minimum.
Je me promets intérieurement que le reste de ma journée lui ai octroyer. Après une bonne nuit de sommeil évidement.
La première fois que j'ouvre les yeux, il est 10h, bien trop tot. Bouffi et groggy, j'émerge finalement aux alentours de 15h. Après un café-clope rapide dans la cuisine, je rejoins le salon pour tenir ma promesse faite plus tôt. Ma mère posée devant ses mousselssel, m'accueille avec un grand sourire.
- Sabah el kheir mon beau gosse, s'exclame-t-elle avec allégresse.
- Sabah el noor ma belle gosse, je réponds avec mon sourire ravageur. Celui qui en a fait tomber plus d'une.
- T'as faim ? Tu veux que je te prépare quelque chose ? elle m'interroge en se levant à demi, prête à réaliser le moindre de mes désirs.
- Non, non, je l'arrête. Je veux juste passer du temps avec la plus belle. Rassieds-toi.
Je les vois, je ne dis rien mais je vois les larmes lui monter aux yeux. Putain je ne la mérite pas. Ma mère, ce bijou, est prête à recevoir les moindres miettes que je suis prêts à lui donner. Putain faut vraiment que je passe plus de temps avec elle. Alors qu'elle se rassied, je m'allonge de tout mon long sur le canapé et pose ma tête sur ses genoux.
De longues minutes passent durant lesquels nous nous concentrons sur la série qui passe. Les silences sont entrecoupés par mes questions à propos de l'intrigue.
- Tu sais Imad, même à 60 ans tu seras toujours mon petit bébé. C'est moi qui t'ai mis au monde, alors je te connais par cœur. Je sais que tu m'aimes, même si t'arrive pas à le dire.
Ses mots, déformés par son accent, me vont droit au cœur. Pas l'expression, non. Au sens propre, je les reçois en pleine poitrine. Elle me connait vraiment par cœur comme elle l'a dit. Je me sentais coupable de ne pas être à la hauteur, de ne pas réussir à lui exprimer mon amour, mais en fait, je suis transparent pour elle.
Alors que j'étais en plein débat intérieur pour savoir que lui répondre, la porte d'entrée sonne, nous coupant dans notre discussion.
Ma mère me fait signe pour que je rejoigne ma chambre, elle déteste quand des invités débarquent et qu'on se promène torse nu mon p'tit et moi. Je me lève avec un soupir blasé.
Je rode dans l'appartement en me rappelant ma promesse faite à moi-même plus tôt. Hors de question que je sorte mais nous avons été couper alors que tout était au beau fixe.
Dans le salon, j'entends ma mère avec une de ses copines. Comme d'habitude quand des daronnes se retrouvent, ça cri a tout va. De loin on croirait à une dispute mais rien de tout ça. Juste une discussion courtoise. Je crois reconnaitre une voix. Impossible. Je me rue dans le salon pour y trouver Tata Melike, et sa fille. Zeynep.
- Prince ! s'exclame la mère de cette dernière avec entrain. Ohlala plus le temps passe plus tu deviens beau. Approche ça fait longtemps que je ne t'ai pas vu.
Depuis l'encadrement de la porte je remarque bien rapidement que Z évite mon regard. Parce que nous sommes devant nos mères respectives ? Ou alors parce que je suis torse nu ?
Je m'avance et fais la bise à Melike. Je l'ai beaucoup côtoyé à un moment ou Bil – son fils - avait des problèmes avec la justice.
- Maşallah, t'es de plus en plus beau. Si j'avais une deuxième fille, je t'aurais marié avec elle.
Une deuxième ? Et pourquoi pas Z ? Sourcils froncés, je me tourne vers l'objet de mes interrogations, qui m'ignore toujours mais semble ce tendre. Culoté et sans gêne que je suis, j'ose poser la question qui me taraude.
- Et pourquoi pas celle-là ? je demande avec mon sourire en coin en la désignant.
Avec son sourire franc et ses yeux pétillant elle réponds :
- Ah Zeynep est réservé mon fils, ça fait des années que le fils d'un ami de la famille au bled lui court après. Et je suis sûr qu'il va finir par avoir ce qu'il veut.
Le choc me laisse sans voix, mais j'arrive encore à esquisser un semblant de sourire avant de quitter le salon pour rejoindre ma chambre. Alors comme ça quelqu'un convoite ce qui m'appartient ? Putain. D'hors. De. Putain. De. Question.
Je roule un joint en quatrième vitesse, les doigts tremblant de rage. J'ai toujours été possessif. Je l'ai étais avec Maya, c'était d'ailleurs la plus grande source de dispute entre nous. Elle ramassait souvent des coups en raison des regards de mecs ou tout simplement lorsqu'elle était un peu trop amicale. Mais là, c'est putain de diffèrent. Ce qui ressemble vaguement à un sentiment de panique m'envahi. Une sorte de peur. Qu'elle me glisse entre les doigts. Et si après tout ça elle finissait par me quitter ? Il était évident que Zey finirait par se lasser de vouloir me réparer mais jusqu'à aujourd'hui ce scénario restait à l'état de chimère. Tout devient beaucoup trop réel d'un coup.
...VOTES ET COMMENTAIRES...
VOUS LISEZ
Prince Du Ghetto
RomanceJ'ai déconner. Vraiment déconner. J'ai joué et je l'ai perdu. Tome II Suite de Crapule Du Ghetto ~ Inaya Amani