Prince Du Ghetto

-CHAPITRE 18- *1*

En deux partie ce chapitre aussi :)

BONNE LECTURE:

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*-devil doesn't sleep-*

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Revenir les mains vides, ce n'était pas vraiment dans nos projets a Naïm et moi. Le soir de notre départ, nous avions été mis sur une piste en Espagne. Une connaissance près de Paris m'a contacté avec la description d'une fille qui ressemblait étrangement à celle de Maya. Ni une, ni deux, Naïm et moi avons pris la route direction Marbella. Son aéroport plus précisément car c'est a cet endroit qu'elle a été aperçue.

Nous avons passé plusieurs jours a interroger les locaux mais aucun ne semblait ce rappeler l'avoir croisé.

Après deux semaines de recherches infructueuses, Naïm a pensé que la piste n'était pas ou plus viable. Il est donc rentré aux 4 Tours. Quant a moi, j'ai longuement arpenté Marbella et ses environs, en vain. Au bout de d'un mois et demi de plus de recherches stériles, j'ai finalement décidé de rentré. A mi-chemin, je me suis rendu compte que deux confrontations allaient avoir lieu. Zeynep-Prince. Crapule-Prince.

Je n'étais clairement pas prêt a ça. Aux mots durs que mon frère et moi avions échangés le soir de mon départ.

*

Ce soir-là, le soir du fameux avec Z, j'étais redescendu de chez moi pour m'acheter à boire car c'était le putain de bordel dans ma tête. Mes pensées n'étaient plus claires. Je me refaisais inlassablement toute la scène de la voiture. Les mains de Z sur moi, sa bouche contre la mienne. Ma putain d'érection pour si peu. J'essayais de trouver un sens logique a tout ça. Et de l'autre côté, la culpabilité me rongeait. Ce violent rappel de la disparition de Maya. A cause de moi. Je m'en voulais de me sentir si bien, alors qu'elle était... je ne sais où.

J'avais vraiment besoin de boire. D'oublier pendant quelques heures. Cette soirée m'avait vraiment retourné dans tous les sens. Elle avait débuté par moi essayant de convaincre cette inconsciente de Zey que je n'étais clairement pas le gendre idéal et que je suis né pour faire souffrir. Et elle s'est close par le meilleur baiser de ma putain de vie.

Arrivé dans le hall du bâtiment, au niveau des colonnes sèches, ce que je redoutais, ce déroulait sous mes yeux. Mon frère, Crap's, avec dans ses bras la petite de Youss. Celle que j'ai promis de protéger. Celle qui a vécue l'enfer avec un homme violent. Un mec comme moi. Et cette folle, connaissant les antécédents des hommes de ma famille s'entiche de mon petit frère. Une version améliorée de moi, mais une version de moi quand même. Un mec nerveux, qui a du mal à canaliser sa colère. Un mec destiné à faire souffrir.

-

-       C'est une blague ? je hurle, fou de rage. Je vous ai tous les deux avertis ! J'veux pas vous voir ensemble.

Crapule place Jennah derrière lui et s'exclame sur le même ton que le mien :

-       C'est pas à toi de décider.

L'attitude protectrice de mon frère en dit beaucoup sur leur relation. Il se met devant elle, et elle se blotti presque dans son dos. Lui, a l'air déterminé.

-       J'pense pas que tu sois la personne la plus approprié pour nous dire si on doit se fréquenter ou non ! Mêle-toi de c'qui te regarde.

C'est la première fois qu'il s'adresse à moi de cette façon. Le respect des ainés est très important chez nous et fait partie de notre éducation. Il me fusille du regard et prend bien soin de ne laisser aucun contact visuel entre Jen et moi. Je décide alors de calmer le jeu mais d'être ferme.

-       Tu vas la faire souffrir Crapule, tu le sais. C'est dans nos gènes de faire souffrir les femmes qu'on aime.

-       Parle pour toi, il répond sèchement. Occupe-toi plutôt de ce qui te regarde. Pars donc à la cherche de la femme qui ta quitté car tu la battais.

Un putain de coup de poing en pleine gueule, les mots de Crap's ont cet effet sur moi. Il dit tout haut, ce que je pense tout bas. C'est à cause de moi qu'elle est partie. Elle m'a quittée, nous a quittés, à cause de ce que je lui ai fait subir. Sans un mot, je quitte le bâtiment et cours presque jusqu'à l'épicerie pour m'acheter de quoi oublier. C'est sur la route, que j'ai reçu l'appel qui nous a fait aller en Espagne Naïm et moi

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Je vais aussi avoir à discuter avec Zeynep par rapport au baiser qu'on a échangé. Putain deux mois que ça me ronge le cerveau. Deux mois je tente de m'épuise physiquement pour éviter de penser a elle. Et à ce qu'elle me fait ressentir. J'suis clairement pas prêt à affronter ça.

L'idée me vient alors d'aller à Lyon chez Youssri, le frère de Jennah-Feriel. J'arrive sur place très tard dans la nuit mais You est toujours réveillé et m'attend.

Le soir même, après que je lui ai tout déballer, il organise un putain de voyage en Thaïlande. Et nous voila parti en groupe. Quinze rebeux de cité dans ce pays qui devient le repère des jeunes de tess. Comme je m'y attendais, car ce n'est pas ma première visite, ce voyage est tout ce qu'attend un mec de mon âge. Sea, sun and sex.

Ce matin, ou cet aprèm, en fait je suis trop bourré pour savoir, je reçois un appel de ma mère. Que je néglige dans l'état ou je suis. Mais elle insiste, ce qui finit par m'inquiéter.

-       Il faut que tu rentres mon fils, elle dit, la voix tremblotante au moment où je décroche.

Je suis de retour. Chez moi. Avec ma mère qui pleure et essaye de me calmer car elle m'apprend que mon « père » a tenté de reprendre contact. C'est putain d'hors de question. Pas après tout ce qui s'est passer. Il veut revoir ses enfants. Quelle bonne blague putain. Ce me ferait presque rire si je n'étais pas aussi énervé. Non pire, enragé. Complètement hors de moi. Le pire c'est qu'il n'a même pas eu les couilles de venir lui-même. Il a envoyé sa tarlouze de frère chez moi, parler à ma mère. Quel enfoiré. Je l'aurai reçu comme il se doit si j'avais été là. Mais encore une fois, j'ai manqué à mes obligations de chef de famille. Ça ne se reproduira plus putain.

Je finis par me calmer quand je me rends compte que ma colère empire la situation et que ce n'est pas de ça dont ma mère a besoin. Ça doit être dur pour elle, et j'en rajoute. A part la prendre dans mes bras, je ne sais comment lui montrer que je suis là.

Je décide ensuite d'aller voir mes petits, qu'ils sachent que je tuerais et crèverait pour eux.

Après un moment de fraternité, Sania la jumelle de Crap's et Yênissa la cadette, partent faire leurs affaires. Je me retrouve seul sur le lit de Crap's et ne sait comment entamer la discussion.

-       Depuis que je suis sorti de prison, j'ai pas arrêter de chercher Maya. C'est pour ça que je suis parti. J'ai eu des échos concernant une fille dont la description lui ressemble, c'est pour ça que je suis partit en Espagne.

-       Tu l'as retrouvé ? il s'exclame et l'espoir qui brille dans ses yeux m'arrache le cœur.

Je lui explique rapidement mon voyage à Marb avec Naïm, et notre course vaine.

Après que Crapule m'est proposé son aide, je décide d'aller faire un tour sur le terrain. Vérifié que tout c'est bien passé en mon absence. Gérer à distance ça me connait, je l'ai bien fait pendant mon incarcération. La fatigue me pèse mais j'ai choses plus urgentes a faire plutôt que dormir. Je dormirais quand je serais mort comme dirait l'autre.

A la fin de la journée, qui s'avère productive, je décide d'y aller.

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