Prince Du Ghetto

-CHAPITRE 17- *2*

BONNE LECTURE:

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*-L'amour nait d'un mot, d'un sourire, et meurt d'une connerie-*

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Dans ses yeux, je vois qu'il comprend. Qu'il se rappel notre discussion, quelques jours après sa sortie de prison.

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- J'ai toujours été une grande solitaire. J'ai grandi avec mon grand frère uniquement et nous n'avons jamais été réellement complices. On s'entend bien, on s'aime profondément mais nos centres d'intérêts sont complètements différents. Tout comme nos personnalités ainsi que nos caractères. C'est ainsi qu'a débuter mes longues phases de solitudes. Petite, je jouais seule, j'aimais lire et écrire. Deux activités totalement individuelles. Je n'ai jamais participé à des activités de groupe ou même pratiqué des sports collectifs. Alors oui j'ai des amis et je suis assez proche de ma famille mais profondément, je suis seule. Je ne me suis jamais réellement senti lié intrinsèquement à quelqu'un. Et en grandissant, cette habitude d'être détaché du monde émotionnellement me ronge de l'intérieur. Ca me terrorise. De finir seule. Sans jamais avoir connu ce réel attachement pour une personne extérieur a mon entourage. Cette sensation d'être totalement isolée même dans une pièce bondée de monde, ça me détruit à petit feu.

Les larmes me montent aux yeux et a la fin de ma tirade, elles coulent librement sur mes joues. Prince me regarde, j'ai l'impression qu'il arrive à lire en moi. Son examen minutieux me transperce. Et d'un coup, il se radoucie.

- Je ne veux plus être seule. Bizarrement notre compromis lorsque tu étais en prison m'a surement plus apporter qu'a toi. Tu avais simplement besoin d'occuper ton temps, mais moi... j'avais vraiment besoin d'une présence. De quelqu'un dans ma vie au quotidien. De ne plus être livrée a moi-même. Alors pour tout avouer, oui je crains que tu me laisse. Que tu décides que notre amitié – ou je ne sais quoi – ne te conviens plus.

Un long silence s'installe. Je crains de l'avoir mis mal à l'aise, ou pire de lui avoir fait peur en me livrant à lui ainsi. S'il décidait de mettre un terme a tout ceci... Non je ne veux même pas y penser.

- Je ... je tente de formuler une phrase mais rien ne vient. Que dire ? L'essentiel, je viens de le résumer. Les dés sont jetés.

- Arrête de te prendre la tête Zeynep, il murmure à demi-voix. On a déjà parlé et apparemment on trouve tout les deux notre compte a cette collab. J'suis pas fait pour réconforter les meufs alors j'vais juste te dire que j'suis là. Pour de vrai, j'suis la et je bouge ap.

Un sourire s'étend alors sur mon visage en découvrant son expression. L'air grave mais surtout sincère, compatissant et quand même légèrement gêné. Par son œillade plutôt que par les mots, il se veut rassurant. Et il y arrive. Il l'a dit, il va le faire. Il ne me lâchera pas, et le poids dans ma poitrine s'envole. 

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