Des Sentiments Contradictoires

Détermination

Harry    J-1

     Malgré le bruit sourd de la pluie, j'entend les battements de mon coeur résonner en moi, lents et profonds, comme le son du glas pour annoncer les morts. Et dieu sait qu'il y en aura... Des adultes comme des enfants, des âmes innocentes comme  des mangemorts... Je n'aurais aucune pitié pour ces personnes abominables, et si j'en ai l'occasion, je les turais tous jusqu'au derniers. Même si je sais que l'issu de mon combat contre Voldi sera funeste j'ai presque hâte d'être à demain pour le vaincre est instaurer ainsi la paix dans le monde sorciers. En attendant, je savoure chaque instant de vie, profitant qu'elle m'habite encore avant qu'elle ne m'abandonne. Je sens le souffle régulier de Ginny sur mon torse et je lui caresse distraitement les cheveux. Ma Ginny... Je ne m'en remettrai jamais si elle meurt... Si je ne me fais pas assassiner avant, ce qui serais réellement un miracle, c'est elle qui le fera quand elle apprendra ce que j'ai fait. La mettre à l'abri, voilà la faute qui me mènera à ma perte. Je me suis  déjà arangé avec les Weasley pour qu'il l'emmène loin du champ de bataille, nous ne pouvons pas nous permettre de la perdre. De plus, elle serait capable de faire quelque chose d'insenser pour me proteger, comme s'interposer entre Voldemort et moi pour m'éviter une mort , qui sera de toute façon irrévocable. Alors je profite de son corps lové contre le mien, de son souffle contre ma peau, de son odeur, de sa présence.
   
    Je suis incapable de fermer les yeux, l'appréhension me gagnant peu à peu. Et si je ne réussi pas à terrasser le "seigneur" des ténèbres, qu'adviendra t'il de Gin', de mes amis, et du monde sorciers ? Et si, malgré tous mes efforts pour la protéger, elle trouvai le moyen de revenir sur les lieux de combat ? Et si Poudlard est détruit, où  iront les jeunes sorciers pour apprendre l'apprentissage de leurs pouvoirs ? Voilà toutes les questions qui tournent en boucle dans mon esprit, depuis plusieurs mois... Elles répendent leurs venins et m'empoisonnes par leur pessimisme pourtant si probable. Il y a quelque semaine, je prenais la bataille finale avec rigolade, en pensant que j'avais encore le temps, qu'ils suffisait d'un petit sort et pouf, plus de méchant sorcier. Puis, j'ai vite compris que ce n'étais pas un jeu et que le sort du monde dépendait de moi. Seulement de moi. Un petit bébé de un an qui avait eu la capacité de le faire disparaître il y a dix sept ans. Avant, je souhaitais que ce soit Neville à ma place mais j'ai vite compris que je ne pourrais pas échapper à ma destinée, qu'il fallait que je parvienne à affronter mes peurs et que je fasse honneur au célèbre courage de Griffondort. Maintenant, je veux juste en finir avec cette menace qui pèse sur nôtre tête comme une épée de Damocles, avec cette division au sein du monde magique et cette terreur persistante qu'ont instauré les forces du mal.
   
    Tout cela  ne dépend que de moi et c'est décidé, demain, Voldemort ne sera plus.