Émotion

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Hagrid  J-1

    Mon plus beau costume, un peu de parfum, une coiffure impeccable, un bouquet de jonchurines, une boite de fondant au chaudron, mon parapluie pour me protéger de la pluie battante , la gamelle de Croquedur remplie à ras bord je crois que je ne n'ai rien oublié. Mon dernier rendez-vous avec ma très vénérée Olympe avant la guerre... Avant que le sort du monde magique ne se joue, avant qu'Harry ne combatte vous-savez-qui. Ah, elle est loin la période où il logeait facilement dans le creux de ma main. Il était si petit pour son âge... et très éveillé aussi. Ses parents l'aimaient vraiment beaucoup et je suis sûr que de là ou ils  se trouvent, ils sont très fière de lui. Comment ne pas l'être ?  L'homme qu'il est devenu ne peut inspiré que fierté et reconnaissance pour risquer sa vie dans le seul but de rapporter la paix et l'harmonie dans le monde sorciers.
    
    L'époque où il n'avait que onze ans me manque. Son rire cristallin  lorsque j'ai donné une queue de cochon en gage de remontrance à son imbécile de cousin, son regard émerveillé lorqu'il a vu Poudlard pour la première fois, son sourire espiègle dès qu'il faisait enrager Severus Rogue en cours de potion, le pétillement dans ses prunelles dès qu'il était en présence de Ron et d'Hermione, tout cela me manque bien plus que ce que j'aurais imaginé... C'était le bon temps qui est maintenant, malheureusement révolu...

    Je sors un mouchoir de ma poche pour éponger mes yeux devenus rouges, mes larmes ayant déjà finies leur course dans ma barbe hirsute. J'ai beau mesurer plus de deux mètres, je suis une personne sensible moi. Croquedur doit sentir que quelque chose ne vas pas car il se lève de son fauteil et se pose à mes pieds. Je souris et lui tapote la tête avant de me décaler afin d'éviter que sa bave ne salisse mes nouvelles chaussures.

    Ma chère Mme Maxime a elle aussi le don de savoir quand je me laisse submerger par mes émotions mais bon, je n'y peut rien, je n'arrive pas à mon contrôler. Ce n'est tout de même pas de ma faute si je suis un demi géant au grand coeur ! Surtout quand je repense, avec nostalgie, au trio d'or.  Aussi unis que les cinq doigts de la main, inséparable. L'amour fraternel qu'ils se portent est tellement indissociable qu'elle en ai magique ! Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom n'a qu'à bien se tenir !

    Je sais aussi que, comme toute guerre, il y aura de nombreuses perte... Et la seule chose que je puisse faire pour le moment c'est prier Merlin pour qu'il y en ai le moins possible... Demain sera une autre paire de manches mais en attendant il faut absolument que je rejoigne ma bien aimée avant qu'elle ne commence a s'inquiéter car la dernière chose que je souhaite avant la bataille finale est d'arriver en retard et provoquer ainsi sa colère.
   

Des Sentiments Contradictoires Où les histoires vivent. Découvrez maintenant