PARTIE 5

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As Salam-Aleykûm 💙

《J'aurais voulu qu'on me console mais mon seul remède est de poser mon front au sol. 》

Partie 5 :
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-Jîhen-

Quand je suis sortis de la classe, je me suis refugié en courant dans les toilettes et je me suis mise à pleurer. Je venais de me faire humilier, je ne voulais pas que ses marques sur mon corps soient montrés aux yeux de tous. C'est mon vécu, mes douleurs que je garde en moi.

Je ne sais pas pourquoi tout le monde s'acharne sur moi. Vous diriez peut-être que je n'ai pas de caractère mais quand on se fait battre et exploité chaque jour, nous n'avons plus de fierté.

Personne ne connait mon histoire mise à part ma famille et je voulais que cela reste ainsi. Je ne veux pas être classé comme la pauvre petite fille mal aimée qui se fait battre par ses parents.

Je ne veux la pitié ou la compassion des gens. J'ai appris dans ce monde qu'il ne fallait avoir confiance en personne et si je peux retirer quelque chose de cette vie c'est qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné.

J'ai pris l'habitude des coups, des critiques et de l'humiliation mais celle-ci dépasse de loin toutes les humiliations que j'ai eu. Je ne comprend pas, je ne parle à personne, je regarde personne mais ils cherchent quand même le moyen de me rabaisser ? Quoi que tu fasse, les gens seront toujours là pour te critiquer, même le meilleure homme qui puisse exister a été critiqué.

Je me rince le visage, mes mains tremblantes et mon teint pâle. Je me regarde très rarement dans le mirroir voir jamais. J'observe les dégâts de ma vie, de mes 18 années d'existance.

Des joues creuses, un teint tellement pâle qu'il vire au bleu, j'ai la peau sur les os et j'ai des hématomes sur tout mon corps, surtout sur mon coeur. Je vis mal cette vie, des fois j'aimerais m'en aller rejoindre ma soeur dans l'au-delà. Meyna tu me manque...

Je remet correctement mon foulard afin que l'on ne voit pas mes cheveux. Je prend mon sac et sors des toilettes. J'attend que la sonnerie retentit puis je sors et met mon niqab.

Tout ça ce n'est pas moi, moi je n'ai jamais voulu porter le niqab. Mes parents me cache sous ses tissus. Peut-être que j'aurais fini par le mettre de mon plein gré, mais le fait que mes parents me l'obligent me donne pas envie de le mettre.

Au loin je vois la voiture de Halim garé. Je presse le pas et monte côté passager.

Halim : Ton lycée a appellé.

"Pourquoi ?"

Halim : Apparement tu es sortit de cours, ils veulent envoyé une assistance social parce que ta prof a signalé que tu avais des hématomes partout et une cicatrice sur les veines.

"Je te jure que je leur ai rien dit."

Halim : Il faudra que tu vois ça avec papa, il est en furie.

"Mais ce n'est pas de ma faute."

Halim : Alors comment a elle vu tout ça ?

"Elle a attrapé mon bras sans que je m'y attende et a soulevé mes manches pour voir si je triché."

Halim : Tu triche !

"Non, un garçon de ma classe voulait les réponses mais je ne lui ai pas donné alors pour se venger il a dit a la prof que je triché et que j'avais un papier dans les manches."

Halim : Comment il s'appelle ?

"Qui ?"

Halim : Le garçon qui a mentit.

Sous Mon Voile.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant