J'ai pensé toute la nuit à ce que m'avait dit Marge, je suis toujours sous le choc ! Mais le pire est que je ne n'en ai parlé à personne, comme si j'en étais incapable. Je me dis que les gens vont remarquer que je suis bizarre mais, on aurait dit qu'on m'avait emprisonnée dans une bulle. J'étais dans mon lit, dans le noir repensant à tout ça. J'allai descendre boire du lait, cela allait me faire un peu de bien. Arrivée en bas, je vis Marge entrain de déjeuner, en pleine discussion avec Bill et Jenna :
- Vraiment ? disait Marge. Tu es sûre que je ne peux pas vous accompagner ?
- Désolée Marge, mais c'est un moment entre sœurs... Oh Marge !
Marge pleurait, avec des mignons petits yeux de chaton :
- Je comprends... sanglote-t-elle. Je croyais avoir enfin trouvé une sœur, mais en fait...
- Mais en fait, tu remarques que tu ne fais pas partie de notre famille, terminai-je.
Tout le monde se retourna vers moi. Mais je n'avais pas remarqué que Papa était revenu à la maison, il était assis dans le canapé du salon près de Maman. Il me lançait un regard noir ainsi que Maman et Bill et surtout Jenna :
- Non mais ça ne va pas, hurla-t-elle. Tu te prends pour qui ? C'est ton amie ou pas ?!
J'ai voulu un instant répondre que non mais une chose en moi m'obligeait à acquiescer :
- Oui... NON ! criai-je.
Tout le monde me regarda, l'air abasourdi, sauf Marge qui plissait les yeux avec un air méchant. J'avais du mal à me contrôler... J'étais sous pression ! J'avais tellement envie de l'attaquer que je sentais une décharge électrique en moi prête à l'attaquer, quand soudain, elle poussa un cri et tomba par terre :
- Marge ! cria Bill. Marge, ça va ?
Tout le monde était venu auprès de Marge, sauf moi, elle était couchée par terre et commençait à revenir à ses esprits :
- Euh, oui...
- On dirait que tu as été électrocutée !! s'exclama Bill.
- Ne dis pas de bêtises, Bill, lança mon père, tu vas bien Marge ? On appelle les secours ou...
- NON ! répliqua-t-elle. Je vais bien, j'ai seulement eu des... étourdissements.
- OK, mais il faut que tu te reposes, dit Jenna. Mais je dois sortir avec Susan...
- Quoi ? Sortir ? m'inquiétai-je.
- Oui et ne crois pas qu'on va faire du shopping... On va s'occuper de ton orientation.
- Bah... rétorquai-je. Pourquoi veux-tu t'occuper de ça ? Tu sais bien qu'avec Mme Pete, on travaille sur un projet d'orienta...
- OUI ! JE SAIS !! cria-t-elle. Mais hors de question que cette bonne femme s'occupe de ton orientation ! Elle a dit que j'avais aucune chance de créer un magazine de mode à succès... La peste !
- Heu, OK. Où allons-nous ?
- Chez New York Mellon, la banque. Là-bas, nous allons y ouvrir ton compte bancaire !!
- Ton père et moi pensons que c'est une bonne idée, poursuivit Maman, tu dois grandir. C'est important de commencer à...
Je n'écoutais déjà plus. Comment se fait-il que j'ai ressenti une décharge électrique en moi avec la forte envie de l'envoyer vers Marge et que juste après, elle en succombe les frais ? Et puis quand hier, j'ai soi-disant parlé comme jamais je n'avais parlé avant... Je me sentis bizarre... Je décidai de monter m'habiller, quand Bill lança :
- Tu ne vas quand même pas laisser Susan s'habiller en jean avec un sweat !
Je le fusillai du regard quand Jenna répondit :
- Mais oui ! Tu vas porter un tailleur, Susan. Il faut que tu sois... Chic !
- Pff, qu'est-ce que vous me fatiguez ! Tous ! hurlai-je.
Puis je montai les escaliers quatre à quatre et claquai la porte de ma chambre... Je ne pouvais pas bouger. J'étais trop énervée ! C'était beaucoup trop ! J'avais la pression, on aurait dit qu'on avait pris le contrôle sur moi ! J'eus une sensation très bizarre... Je crois que je vais vomir. Je suis toute tremblante... J'eus des vertiges... Oh ! Il eut un BOUM. Je m'étais affalée sur ma table de soin où y est posé un miroir. Je relevai peu à peu ma tête et je vis mes cheveux blonds, emmêlés et plaqués devant mon visage et mes yeux bleus ciel, quand soudain :
- Tu n'es qu'une petite idiote, susurra une petite voix prétentieuse.
Mais c'était moi qui avait parlé... J'avais remué mes lèvres et je regardai droit devant moi puis d'un coup je me traînai vers mon grand miroir près de mon lit. Je me mis au garde-vous comme si on me l'avait obligé. Je me vis très bien dans le miroir, mais en l'espace d'un instant, je détournai ma tête vers la gauche et tout de suite après je vis une autre personne sur le reflet :
- Alors, dit-elle, choquée ?
Je regardai de plus près la personne sur le miroir : c'était une jeune fille de 14 ans aux cheveux bruns, les yeux bleus et le menton pointu et elle avait un physique de danseuse. On dirait une personne délicate, perfectionniste et confiante, mais ce que l'on voyait sur son joli visage était la cruauté, la malice et la haine :
- Qui êtes-vous ? bredouillai-je.
- Ton pire cauchemar, lança-t-elle, puis elle se mit à faire des pirouettes et je l'imitai.
J'avais mal, j'étais fatiguée, épuisée et j'avais le tournis. Ces pirouettes sont infernales ! En effet, la jeune fille du miroir était une danseuse. Elle s'arrêta enfin et sur le coup de l'arrêt brutal je m'effondrai:
- Relève toi, ordonna-t-elle, tu es faible. Je ne vois pas comment tu pourrais rivaliser avec mon apprentie.
- Je vous en prie... Je ne comprends rien... marmonnai-je.
- Tu n'es pas quelqu'un comme les autres, dit-elle simplement.
- Qu'est-ce que vous me voulez ? Je suis désespérée...
- Oh ! La petite Voltage n'as pas beaucoup de courage...
J'étais sans vie, je n'arrivais pas à me relever quand une voix en moi me dit " Relève toi. Il te faut du courage, tu peux la faire disparaître et mettre fin à ton supplice...". Et puis, après avoir entendu cette voix j'ai essayé de chercher au fond de moi-même un peu de force. Et tout d'un coup, je me relevai et proclamai d'une voix forte :
- C'en est assez ! Je vais me défendre !
Et j'utilisai la force qui était en moi et j'entrai en contact avec le miroir et la jeune fille. Je projetais de la foudre qui émettait des petites explosions quant à la jeune fille, elle était aspirée par la foudre et elle qui criait :
- NON ! Que fais tu ?!! De toute manière, on se reverra toi et la nouvelle Traqueuse !!
Puis elle s'évapora et je me jetai par terre. La seule chose que je voulais, était qu'elle s'en aille mais surtout... Qui était-elle ?
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Voltage
FantasíaQuand on est "spéciale", on a peur. Je ne suis pas normale et des gens pensent que c'est bien. Mais je ne suis qu'une adolescente détraquée ! Une fille discrète, innocente ! Et pourtant, on m'a choisi pour être "spéciale".