Chapitre 6: Susan est salvator noster.

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Les bureaux étaient touts petits, mais l'allée pour y accéder était grande ! Je les avais aperçus, au fond du couloir. Je courus après eux, mais ils se séparèrent. Je choisis de suivre la vieille dame qui avait l'air la plus faible :

- Oh, ma petite, dit elle, tu crois que je suis faible : c'est ce qu'on va voir !!

Puis elle ouvrit la fenêtre qui était au bout du couloir puis elle sauta par la fenêtre et elle grimpa sur le fil électrique : comment faisait-elle ? Je m'approchai de la fenêtre, la vieille dame marchait avec une certaine aisance sur le fil électrique. Je ne vis aucune autre issue pour la rattraper. Il fallait utiliser mes talents de gymnaste et imaginer la poutre à la place du fil... Je n'y arriverai jamais, mais il faut essayer, même si je serai en danger de mort. J'enlevai mes chaussures et mes bas -oui, je sais c'est bizarre- pour ne pas glisser. Je grimpai sur le rebord de la fenêtre et posai un pied sur le fil électrique. La vieille dame n'avait pas terminé de marcher sur celui-ci. Je commençai à marcher sur le fil mais la vieille dame s'était retournée et s'est accroupie sur le fil et l'a agité. Je tremblai :

- Wow ! Mais qu'est-ce que vous...

Je ne pouvais pas terminer ma phrase, j'avais basculé dans le vide. Mais mes réflexes de gymnaste m'ont permis de me rattraper au fil électrique. Comme aux barres asymétriques, je fis un tour et je me réceptionnai sur le fil, accroupie. Je me levai face à la vieille dame et je fis une sorte lasso d'électricité avec mes bras et ce lasso attrapa la vieille dame par la cheville. Elle était retournée et le lasso la balançait dans le vide et elle s'écria :

- Wouhh ! Redescends moi sur terre, magicienne !!

Je la fis redescendre près de la police devant la banque. Un de perdu ! Maintenant, il faut retrouver les autres hommes. Je me dirigeai vers la fenêtre et je rentrai dans la banque. Je n'avais pas remarqué mais il y avait un étage. Je marchai à pas feutrés vers les escaliers, mais je sentis le canon d'une arme feu derrière mon dos :

- Ne bouge pas, gamine, dit calmement l'homme, ou je t'explose.

- Je vous en prie... pleurai-je. Je n'ai rien fait !! 

Je commençais à trembler :

- Arrête de pleu...

Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase, car j'avais écarté son arme de sa main avec un coup de pied. Je lui donnai un coup de pied dans le ventre et je posai une main sur son bras qui l'électrocuta. Puis, il s'évanouit. Je grimpai les escaliers quatre à quatre. En haut, tout était très calme, en fait beaucoup trop calme ! J'avançai dans le toute petite allée avec des portes toutes fermées sauf une ! Ça sentait le piège... Mais il fallait arrêter le dernier homme, quelque chose en moi me disait de me comporter comme une héroïne. Surtout avec tous les événements étranges qu'il venait de se produire, je crois que j'ai des capacités surnaturelles... J'entrai dans un bureau. Le bureau était illuminé par le soleil qui venait de la fenêtre. Je ne savais pas vraiment quelle heure il était... Le bureau était en désordre et il y avait une longue corde sur le sol et puis sans faire attention je marchai sur la corde et il y eut une détonation.

Je fus éjectée hors de la pièce et je me retrouvai sur le sol du 1er étage. Le dernier homme pointait une arme sur moi : c'était terminé. J'ai cru que je pouvais jouer les super héroïnes comme Kalani Trevor. Mais j'ai au moins quelque chose qui fait de moi quelqu'un de courageux jusqu'à la fin de ma vie : la dignité. Je ne vais pas demander de la pitié de la part de ce vil homme. Je vais mourir comme il se doit, en m'étant battue :

- Tu es très maligne, gamine... murmura l'homme.

Je ne répondis pas :

- Mmmm...  Tu joues les rusées, mais c'est moi le plus intelligent. Parce que tes pouvoirs de sorcière ne peuvent rien faire. Tu ne sais pas te défendre...

La même voix que j'avais entendue chez moi devant la jeune fille du miroir me parla à nouveau " Reste forte. Tu es une fille courageuse, tu seras notre sauveuse. Susan est notre sauveuse... Susan est notre sauveuse... Susan est salvator noster... Susan est salvator noster..." . La voix avait dit une phrase latine... Qui voulait dire " Susan est notre sauveuse." Je revins dans la réalité et tout me sembla évident :

- Oh si, je peux me défendre... dis-je. Parce que je suis votre sauveuse !

Je me relevai d'un bond et je lui donnai un coup de pied mais il esquiva. Je fis un salto vers lui et je lui donnai un autre  coup de poing. Suivi d'une décharge électrique particulièrement douloureuse. Puis il s'effondra sur le coup. Enfin, j'avais terminé ! J'ai réussi, comme une vraie héroïne... je descendis vers les coffres forts au rez-de-chaussez. Arrivée devant la porte, je fis une grande inspiration et j'ouvris la porte. Des journalistes, des policiers - enfin-, des infirmiers, des enquêteurs, des camarades de classe, des parents - les miens-. Tout le monde est là ! Les gens se ruaient vers moi, me posaient des questions. Tout le monde faisait attention à moi, que vais-je faire ? 

- Écartez-vous ! C'est ma sœur !! Cette jeune fille est ma sœur !!

Jenna criait comme d'habitude...  Elle était sur un brancard assaillie de journalistes, elle avait une meilleure mine que tout à l'heure. Elle voulait attirer l'attention sur elle. Il y avait aussi Marge, Bill, Aguema et mes parents :

- Ma chérie !!!!! hurlait ma mère. Tu es là !!!!!

- Mon enfant ! Tu es en vie, murmurait mon père.

- Youhou, Susan ! dit Marge faussement joyeuse en balançant ses longs cheveux roux.

- Oui, c'est génial que tu sois en vie... commençait Aguema.

Le silence se faisait dans la banque, je lançai à Marge et Aguema :

- Ne faites pas les hypocrites, merci. Surtout toi, Marge. Nous ne sommes plus amies, fin de l'histoire !

J'ignorai leurs regards méprisants qu'elles me lançèrent, j'avais une annonce à faire :

- Je sais que tous autant que vous êtes, commençai-je, vous avez une question : Est-ce moi qui ait arrêté les brigands avec des pouvoirs surnaturels ? Non. L'héroïne Voltage est de retour !!  

VoltageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant