Chapitre 10

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J'ai donc passé les deux jours suivants à prendre un peu mes distances, ce qui n'a pas vraiment eu l'air de la dérangé. Son pied va mieux et contrairement à moi il a eu le temps de guérir, j'ai préparé un bûcher énorme près de mon SOS. J'espère seulement qu'il ne va pas pleuvoir avant des semaines, j'ai donc cessé d'aller chercher des fruits pour en garder. Nous ne mangeons plus que des poissons et de la noix de coco, ce qui me fait passer de long moments dans l'eau où je m'épuise.

Le pire est de passer le temps, nous ne parlons plus beaucoup puisqu'elle doit penser aux garçons qui vont l'attendre. Pour ma part, je ne pense à rien d'autre qu'à manger et m'enfuir à la nage. Je n'ai plus le droit de me servir de ses produits de beauté, son stock diminue alors j'en ai cherché d'autres. Mais les valises sont partis avec les marées, j'économise le peu de dentifrice qu'il me reste.

Les jours suivants, je me suis trouvé un autre Wilson sur les rochers. Un crabe, étant donné qu'il a du se faire croquer par un requin, je lui parle de mes aventures sous l'eau. Je ne dors plus sous la cabane mais assise sur mon banc près du feu, il a failli s'éteindre et j'ai passé un moment à le remettre en forme. Je dors donc très peu et tout le long de la journée et de la nuit, ce qui ne m'aide pas à essayer de me faire une vraie amie. Elle ne me parle plus beaucoup, je pense qu'elle doit regretter ce que nous avons fait.

Mais je ne peux pas vraiment en être sûr, j'ai mis le feu à mon bûcher après avoir vu un bateau blanc au large. Nous avons hurlé, fait des signes et j'ai même tenté de nager avant qu'elle ne m'en empêche. De toute façon, il n'a pas du nous voir et j'ai pleurer en préparant un autre bûcher. Ça va faire un mois et demi puisque j'ai encore eu mes règles, j'ai utilisé un tee-shirt en guise de protection. Je me suis écœuré un peu mais je n'ai pas eu le choix, j'ai transformé mon pantalon en short puisque de toute façon, je ne peux plus me laver.

J'ai réussi à limier un peu mieux mon morceau de métal, si bien que je peux couper des cocotiers et des morceaux que je mets à brûler. Je passe donc des meilleurs nuits sur mon banc, je sais que je sens mauvais. Je me frotte dans l'eau, dans la boue, puis j'ai cessé de faire des efforts pour sentir un peu meilleure. J'ai fini par lui voler un gel douche puisqu'elle en a cinq, j'ai fouiller dans sa valise. Ce qui ne m'a pas empêcher de me laver à côté d'elle et de lui hurlé dessus, je suis retourné m'asseoir sur le banc nue. J'ai mis mes affaires à sécher près de moi, je regarde le ciel et les traces des avions lorsqu'elle vient me gâcher la vue.

Kiara : On va rester ici des années.. Excuse moi d'être économique.

Mia : Économique pour toi.. Tu fais quoi si je ne partage pas mes poissons ?.. Tu fais comment ?.. Tu meurs.

Kiara : Je vais manger des noix de coco.. Et les cacahuètes.

Mia : Égoïste.

Kiara : Colérique.. Tu es complètement dingue comme fille.. Je t'entends parler toute seule là-bas.. Avec un crabe.. C'est ta petite copine ?

Mia : Ta gueule !

Kiara : Tu peux le garder le gel douche.. C'est pour les mecs.. Ça te va bien remarque.

Mia : C'est ma cabane.. Mon feu.. Mon banc.. Va te faire une maison avant les pluies.

Kiara : Tu es sérieuse ?

Mia : Pourquoi pas.. Dépêches toi il fait gris aujourd'hui.

Kiara : C'est quoi ton problème aujourd'hui ?

Mia : Aujourd'hui ? Tu ne fais rien.. Tu dors toute la journée.

Kiara : Je n'ai plus de force.. J'ai l'impression que je vais tomber dans les pommes dès que je me lève.. J'ai abusé pour le gel douche d'accord.. Je suis désolé.

Rien que pour nous Où les histoires vivent. Découvrez maintenant