Chapitre 3: loup, y es-tu? DL 103

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Une journée commençait, encore une comme les autres, en apparence du moins. Dans les locaux souterrains, inconnus du grand public, ou une unité d'élite, commandée par un agent maintes fois récompensé pour son travail, s'activait, recherchant de fameuses créatures qui avaient décidé de s'amuser avec le peuple. Dans ces mêmes locaux, une jeune femme aux longs cheveux blancs s'ennuyait...

"Pff...Quelle journée lassante! Il n'y a strictement rien à faire! Et en plus, je suis enfermée dans une pièce avec des murs matelassés, entièrement blancs! Ils ont peur que j'essaie de passer à travers les murs?! Je devrais peut-être demander un miroir! Idiots comme ils sont, ils pourraient m'en apporter un sans réfléchir!"

Ce monologue fut soudain interrompu. Des hommes, deux pour être plus précise, venaient d'entrer dans la pièce. Ils étaient tous deux en costumes noirs accompagnés de cravates. Ils avaient des oreillettes, l'un était justement en pleine discussion avec un de ses supérieurs. L'autre, prit la parole:

-Snowhite! Veuillez nous suivre! Le patron vous demande!

- Oh! Formidable! Une occupation! Répondit ironiquement la concernée. Oh et, ne m'appelez pas Snowhite!

Les deux hommes ne faisaient pas attention à ses remarques. Ils parlaient entre eux. Surement n'avaient-ils pas eu le temps de prendre leur pause café du matin et profitaient-ils de ce moment pour se raconter les dernières nouvelles. Malheureusement pour eux, la personne qu'ils venaient chercher n'était en rien patiente et n'aimait pas qu'on la dérange sans raison. Ce qu'elle ne manqua pas de faire remarquer, visiblement irritée.

-Eh! Oh! Je vous parle, les abrutis! Ça vous arrive d'accorder un peu d'attention aux personnes qui vous adressent la parole?!

Le fait qu'elle parle en français, n'aidait en rien. Les hommes la regardèrent et rigolèrent, l'un deux dit même un mot: "pitoyable!". Elle l'entendit et commença à s'énerver: on ne se moque pas de la Dame Blanche impunément! Elle s'apprêtait à bondir pour arriver dans leurs dos et les tuer: un vrai jeu d'enfant; mais elle fut coupée par l'arrivée fracassante d'Alexei: il était essoufflé. Il avait couru, surement sur une longue distance, et ne semblait pas être ravi de trouver deux hommes dans la cellule de son « partenaire ». Celle-ci reprit d'ailleurs de plus belle:

-Et ce n'est que maintenant que tu arrives?! Où étais-tu? Crois-tu franchement avoir le temps pour des amourettes futiles?!

-Le métro avait du retard! Et je ne n'étais pas avec une femme pour la simple et bonne raison que je ne suis pas en couple! Il se défendait du mieux qu'il pouvait mais la remarque qu'il s'était littéralement prise à la figure faisait bien rire les autres personnes présentes.

Il reprit son souffle puis parla aux hommes. Ceux-ci lui expliquaient beaucoup de "choses". Il acquiesçait en silence. Elle, ne comprenait rien à ce qui se disait en n'y accordait plus aucune attention ni importance. Sa seule préoccupation était de se débarrasser des ces idiots envoyés par Call. Puis, elle voulait juste un miroir, et même un simple miroir de poche lui suffirait. Ses pensées se dissipèrent lorsqu'il revint, pour lui expliquer la situation. Il lui dit que Call pensait avoir trouvé un autre membre de la Death List, et qu'il avait besoin d'une confirmation. Elle écouta attentivement et sourit, de ce fameux et terrible sourire. Puis, elle renchérit:

-Oh! Tiens! Monsieur a besoin de moi! La bonne blague! Quelle plaisanterie de mauvais goût! Mais bon, j'imagine que je n'ai pas le choix! Et bien, je vous suis!

"Quel con!" (La Dame Blanche devrait surveiller son langage, mais bref, passons)

Elle se leva, avança vers le jeune homme, regarda les deux autres, et leva ses bras à hauteur de sa poitrine, avec un sourire inexplicablement satisfait. Là, on lui mit des menottes. Alors, elle put sortir de la salle, et rejoindre ce fameux con, escortée par les deux hommes, devenus silencieux. Elle espérait ne pas avoir à les supporter jusqu'à ce que son objectif soit atteint. Elle voulait bien se montrer gentille et coopérative, mais il ne faut pas pousser mémé dans les orties non plus !

Miroir, miroir...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant