PDV Addison:
Fiona entra en trombe dans la chambre, le nez dégoulinant de sang. Élise, qui venait de revenir de la chambre voisine, accourut avec plusieurs compresses que la rouquine pressa immédiatement sur sa plaie.
"Qu'est-ce qui c'est passé" lui demanda Élise.
"C'est ta soeur, elle m'a defoncée le pif mais t'inquiète, j'l'ai pas laissé sans un p'tit cadeau en retour."
"Quoi ?! Mais... Qu'est-ce que t'as fait ?"
"Qu'est-ce que j'ai fait ? T'es sérieuse là ? C'est elle qui s'est jetée sur moi !"
"Il y a bien une raison" dit calmement Lina.
"Ouai, une raison débile sur laquelle elle pète les plombs dès qu'on lui demande un truc sur sa vie..."
J'avais envie de lui sauter à la gorge. Mais en même temps, elle n'avait peut-être pas tort. Peut-être que Julia est allée trop loin. Je n'en savais trop rien. Et Lina m'impressionnait. Elle restait toujours aussi calme dans les moments les plus durs. Elle devrait m'apprendre à garder mon sang froid. Je la connaissais depuis peu mais je savais déjà que je pouvais lui faire confiance.
"Elle aurait pu réagir autrement c'est vrai, mais il ne faut pas non plus rejeter toute la faute sur elle" continua Lina. "Tu es venue vers elle pour lui parler de sa vie privée et elle n'a peut-être pas envie de savoir que des gens la surveille et lui commente ce qu'elle doit faire où pas faire dans son futur."
Les mots étaient si bien choisis. Il m'aurait fallu bien plus de temps pour sortir un discours aussi brillant.
Élise, quant à elle, ne disait rien. Elle regardait la scène en spectateur, comme moi. Elle ne faisait que donner de nouvelles compresses à la blessé."Tu voudrais quand même pas que je m'excuse pour ce qu'elle m'a fait" s'énerva Fiona.
"Il ne s'agit pas de ça. Il faut juste que tu évites de parler de sujet sensible avec elle" la calma Lina.
"J'lui parlais d'Élise... Tu vas pas me dire que je ne dois pas parler que sa soeur et surtout pas quand elle est heureuse ?! Julia était furax parce qu'elle dit que tu fréquentes des 'personnes dangereuses' et que tout est allé trop loin."
"Mais c'est pas elle qui s'occupe de mes sentiments ! C'est pas vrai" finit par dire Élise.
"Ne t'énerve pas, tu as une grande soeur protectrice. Beaucoup de gens rêveraient d'en avoir une" dit Lina.
Élise était à bout de nerfs. Elle partit de la chambre en claquant de toutes ses forces la porte. Après un moment de réflexion, Fiona la rejoignit dans le couloir. Quant à moi et Lina, nous restâmes là, ne sachant pas quoi faire. Et puis, je décidai de m'asseoir sur le lit et Lina me suivit.
Il était bientôt 17h00. Le bateau n'était pas encore partit en mer, le temps de faire le plein, de remettre de la nourriture, de retrouver la terre ferme pour certains d'entre nous. Normalement, ce soir à 21h00, nous partirons enfin."Bon, moi, je vais prendre une douche" dis-je.
"D'accord, je vais aider à préparer le dîner."
Je partis donc dans les vestiaires, emmenant ma trousse de toilette, ma serviette, des vêtements de rechange et la pommade pour mes bleus. Mais lorsque j'ouvris la porte, mon coeur rata un battement.
PDV Julia:
J'étais dans la salle de sport, encore. Le punching-ball était mon souffre-douleur. Je m'acharnais dessus en utilisant une boxe française. Mais je forçais tellement que mon entaille sur ma joue se rouvrit. Je ne m'en rendis compte que lorsque je passais dans les vestiaires pour prendre une douche. Mon pansement, que j'avais jeté avant de passer sous l'eau, était imbibé de sang. Dans la douche, une flaque rougeâtre s'étalait à mes pieds. L'entaille s'était rouverte et s'élargissait en même temps.
En sortant de la cabine, une serviette autour de mon corps, je me regardais dans la glace, essayant de cacher la blessure. Je détachai mon chignon pour voir si avec les cheveux lâchés elle se voyait moins. Je continuai d'appuyer sur la plaie avec des compresses imbibées de désinfectant que j'avais trouvé dans ma trousse de toilette. Ça empirait ; le produit qui piquait, les tissus qui absorbaient plus le sang qu'autre chose. Je changeais de compresses toutes les trois minutes. Le lavabo était rouge. Et comme si ce n'était pas assez, j'entendis la porte s'ouvrir. Genial ! On va me voir avec ma joue et mes compresses ensanglantées. Je vus Addison à l'entrée de la porte. Elle me toisa du regard mais devint vite rouge. Je souris à cette pensée. Un sourire imperceptible qui, pour moi, était déjà trop voyant. Lorsqu'elle vit tout ce sang elle changea vite son expression. Elle s'avança et remarqua ma joue.

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Désobéir Aux Ordres
مغامرةAddison est une jeune fille de 18 ans, qui voudrais intégrer la Marine. Elle est aidée par ses parents qui sont eux-mêmes dans le métier. Elle a été accepté sur un navire mais un amour naît entre elle et une de ses voisines de chambre. Elle va devoi...