Dix-sept

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Et elle aussi avait de la peine.

   Et ce fut un nouveau choc pour lui. 

Comment avait-elle les couilles de l'abandonner comme ça?

Il pleurait.

Plus de rage que d'autre chose, d'ailleur.

Il était tellement énervé. Il devait passer sa rage sur quelque chose. Ce qu'il pouvait. Ce qu'il trouverait. Ou il exploserait.

Alors il le fit. Il se défoula sur ce qu'il trouva.

En l'occurence, Lyse.

Jeune enfant aux yeux et au nez rougis par le chagrin.

Elle étreignit son ami de toujours (ou presque).

Puis plus il pleurait plus il s'énervait. Ça ne l'aidait absolument pas.

Ce n'était pas normal de se barrer comme ça.

"Bordel, mais pourquoi c'est toujours moi, toujours.

-chut, c'est pas grave... "

Et il explosa.

"C'est pas grave? Pardon, elle vient de mourir et c'est pas grave? Mais t'as pas de cœur c'est pas possible. C'est ta mère, merde.

- non, c'est pas ce que voulais dire. "

Son calme était admirable face à la colère de Suva, il faut dire qu'elle le connaissait.

"Oui, bah tu l'as dit, bordel. Tu trouve pas mieux que "c'est pas grave" à me dire pour me réconforter? "

Alors elle explosa aussi.

"Mais putain y'a pas que toi qui va mal. Moi aussi j'ai des problèmes. Bien sur que je suis triste, mais qu'est-ce que tu veux je vais pas commander mes larmes pour le montrer à M. Emile. J'te signale qu'un véritable ami remarque la tristesse sans que les larmes ne coulent forcément.

-dans ce cas on n'est pas de véritables amis! "

Il cria énervé au possible. Ça ne l'avait pas apaisé finalement.

Puis bientôt il se sentit honteux.

LyseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant