Pilots

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Je souffre. Mes larmes roulent sur mes joues rougis par mes pleurs qui tombent sur ma lame de rasoir. La lame me gèle les doigts. Malgré la musique qui me grille les tympans, j'entends les cris de mes parents et des verres se brisaient. Je soulève la manche de mon pull, j'essaye de trouver une place entre mes pansements et mes coupures sur mon poignet droit.

J'en trouve une sur le côté de mon poignet et décide de me couper. Je sens la lame froide traversait ma chair. Mon sang apparaît vite et ses gouttes roulent tout le long de mon bras pour finir sur mon planché.

Pendant un instant, je ne souffre plus. Je me sens bien. Les cris de mes parents me ramène à la réalité. Je replace ma lame dans une boîte derrière mon tableau au-dessus de mon lit. Je vais dans ma salle de bain reliée par ma chambre et prends un torchon. J'essuie la flaque de mon sang qui recouvre une grande partie de mon planché.

Ensuite, je prends ma boîte de secours avec des pansements, de la biseptine, des compresses et des ciseaux. Je me désinfecte et mets des pansements sur ma plaie. Je m'allonge sur mon lit de deux places et écoute ma musique qui me transporte dans un monde où ma vie serait parfaite.

Je pleurs, je finis mon paquet de mouchoirs et je me mets en pyjamas. Un jogging avec un t-shirt manche longue. J'entends des bruits de pas dans les escaliers, donc je me mets à mon bureau, ouvre mon livre de maths et je fais semblant de travailler.

Ma mère rentre en furie dans ma chambre, en prenant soin de claquer ma porte et la fait trembler. Elle retourne mon siège d'un coup sec et en deux secondes je me retrouve devant elle, assise sur mon lit.

Elle me lance un regard noir et d'un coup, me gifle. Je ne comprends rien à ce qu'il se passe, ma mère me tape encore, encore. Par la suite elle arrête et pleurs de nouveau. Mes larmes tombent sur mon tapis et je me tiens les joues rougit par mes pleurs et par les gifles de ma mère. Elle arrête de pleurer et me montre mon bulletin du premier trimestre.

Ma Mère

« Nous t'avons placés dans un lycée privé pour que tu ramènes de bonnes notes et non des zéro ou des cinq dans presque toutes les matières ! Tu me déçois énormément, Maya. Pour la peine, tu ne manges pas pendant deux jours. »

Elle se lève et claque la porte de ma chambre pour aller fumer dans le jardin. Mon père doit sûrement être bourré et vomir dans les toilettes. La punition de ma mère m'arrange, car j'avais prévu d'arrêter de manger. J'explose en sanglots, je jette tous mes cahiers de mon bureau par terre et je crie dans mon oreiller.

Je me regarde dans mon grand miroir près de ma fenêtre. Je n'ai pas mangé depuis une semaine et mes parents n'ont pas remarqué ma perte de poids. Je sors de mon placard mes vêtements que je vais porter le lendemain pour ma sortie avec mes amies.

Je sors une jupe plissées argentées et transparentes qui arrive aux genoux, un short court noir taille haute moulant que je vais porter sous ma jupe avec un crop-top noir, un t-shirt large bleu transparents et des talons noirs. Je mettrais au niveau de mes poignets des gants en soies qui remonte jusqu'aux coudes.

Mes amies ne me poseront pas de questions sur les gants, car elles sont habituées à mon style assez spécial. Je ferme ma porte à clé, j'ouvre ma fenêtre, sors une boîte de mon placard et j'en sors un paquet de cigarette et un briquet. Je vais près de ma fenêtre et j'allume ma cigarette.

Je prends une première bouffée qui me pique la gorge et je souffle dans l'air frais du soir. Je finis ma cigarette et je décide d'aller au lit. Je me roule dans mon plaid rose pâle et je m'endors malgré mes pensées qui me torturent pendant deux bonnes heures.

Maya [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant