There Is No Reason If I'm Here With You - Charlie Puth Fan Fiction

9 ~ Tristesse Constante

Les vingt minutes en voiture me séparant de l'hôpital sont bien plus longues que je n'aurais pu imaginer. J'arrive donc à la réception, demande à aller voir mon amie (je prétend être sa sœur afin qu'on me laisse entrer). La porte de la chambre s'ouvre et je vois Julie. Ma Julie. Je ne l'ai jamais vu l'air aussi mal en point. Son niveau de pâleur est inquiétant et c'est la première chose que je remarque, avant même de m'approcher. Je m'assieds ensuite au bord de son lit, à côté d'elle, essayant de ne pas déranger son sommeil profond. Des tas de fils partent de ses bras, de son ventre, de sa tête, de partout. Je prend quand même sa main, me disant que si au pire elle se réveillait, elle se rendormirait vite. Mais elle ne bouge pas un poil, même quand je commence à lui parler et à lui caresser délicatement le poignet. Je continue donc à lui réciter des mots rassurant. Puis je commence à m'inquiéter parce qu'elle ne réagi vraiment pas à la moindre chose que je fais. Je me dirige vers le couloir, à la recherche d'un docteur.

SOPHIA: Excusez moi docteur, je suis la sœur de Julie, la fille dans la chambre juste ici. Pourriez vous me dire exactement ce qui lui est arrivé, et ce qu'elle a?

DOCTEUR: Nous avions appelé toute sa famille à priori, pour les prévenir que à la suite du choc crânien qu'elle a reçu cet après midi, en percutant une voiture, nous avons été obligés de la plonger dans un coma artificiel pour une durée que nous ne pouvons pas encore vous dire.

Dans le coma? Ils l'ont mise dans le coma?! Je n'en reviens pas. Je ne veux pas en revenir. Non, ce n'est pas possible, Julie est forte, ils vont pouvoir la sortir de cet état d'ici peu.

Je leur donne mon numéro, leur avouant que je suis son amie, les priant de me comprendre et de me prévenir à la moindre nouvelle.

Le jeudi suivant (nous étions mardi)

J'ai passé deux jours à me morfondre. Oh je suis bien allée au travail, mais la bonne humeur n'y était pas, et n'y est toujours pas. Savoir ma meilleure amie dans le coma me rend malheureuse au possible. Savoir que ce n'est pas sûre qu'elle vive encore me ruine littéralement et je me renferme sur moi-même, au moment où je devrais parler le plus possible.

Le vendredi

Seule la musique arrive à me faire sortir de cette tristesse qui ne me quitte quasiment plus. Je sais que je devrais sortir et aller voir des amis mais je n'arrive pas à me résoudre à appeler quelqu'un, j'ai trop peur de m'effondrer en larme au moindre moment. Cependant il est toujours prévu que je vois Charlie demain, ça c'était prévu et je me suis forcée à ne pas l'annuler. Je sais que Charlie est une personne gentille, peut être arrivera-t-il à me faire penser à autre chose qu'à l'image de Julie dans son lit d'hôpital.

Je me couche tôt ce soir, espérant dormir assez pour faire partir ces cernes qui sont apparues depuis peu, et qui ne me lâchent plus. J'ai rendez vous demain à onze heures chez Charlie. Il m'a dit qu'on mangerai de la pizza et la perpective de manger une pizza en compagnie de Charlie Puth m'a arraché un sourire, ce même sourire qui est resté sur mes lèvres, lorsque je me suis endormie en pensant à la journée du lendemain.

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