40 minutes avant

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40 minutes avant :
La première fois que l'on c'était rencontrer il m'avait cité Paul Eluard : «Elle se refuse toujours à comprendre, à entendre. Elle rit pour cacher sa terreur d'elle-même. Elle a toujours marché sous les arches de la nuit. Et partout où elle est passé, elle a laissé l'empreinte des choses brisées» . Il me disait que cela me représentait. Au début, je ne comprenais pas, mais maintenant oui. Comme tout le monde, j'ai des peurs. Mais il y en a une qui est, comment dire, particulière. J'ai peur de moi-même, de la personne que je suis devenue. Quand je me regarde dans le miroir, au début, je ne vois rien d'anormale. Puis, si vous regardez dans les yeux, dans mes yeux, vous y trouverez ce que je suis vraiment. Une femme perdue et brisée parmi tant d'autres. C'est, enfin, c'était le seul à pouvoir me comprendre. Nous n'avions pas vraiment besoin de parler, le regard disais tout. Mais, il m'a trahi. Je l'est pardonné. Mais qui suis-je pour le juger? Lui aussi vie sûrement ses dernières heures, enfermé je ne sais où. Contrairement à moi, il a une chance de s'en sortir. Sa soeur pourra sûrement tout arranger. Des fois, je me demande si quand je serai morte, il pensera à moi et se remémorera nos plus beaux souvenirs, bien qu'ils sont rares.
                                                                                                                       — Jeanine Matthews

Note de l'auteur :
J'adore cette citation. J'espère que vous avez aimez. Je poste la suite bientôt.
Bisous,
@sadgrungebaby

La dernière heure d'une condamnée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant