Never Alone - Terraink

Chapitre 2 : Road trip

BOUMA! Un Chapitre sauvage apparaît!
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Le son de la musique me réconforte dans ma solitude. J'ai finalement réussi à mettre la main sur un CD qui traînait dans la portière passager. Le son grésille atrocement et la mélodie mélancolique qui est émise m'est inconnue. Ce n'est pas vraiment ce que j'ai envie d'écouter en ce moment, mais c'est tout ce que j'ai trouvé, alors je vais m'en contenter. Je ne supporte plus le silence qui m'entoure.

Cela va faire une bonne heure que je roule, je n'aperçois plus le moindre bâtiment de ma ville et suis entouré par une forêt dense. Pour rejoindre Orléans je suis forcé d'arpenter des petites routes de campagne et de montagne, c'est beaucoup plus long mais je ne peux pas prendre les voies rapides car celles-ci sont complètement bloquées par des véhicules abandonnés. Je soupire, il me reste encore beaucoup de route et mon niveau d'essence diminue à vue d'œil et comme si ça ne suffisait pas, je suis entouré par des arbres touffus dans lesquels les Autres peuvent se cacher et débarquer de n'importe où. Allez Thomas... ressaisis toi, change toi les idées, essaye de penser à quelque chose de joyeux. Tiens penses à tes retrouvailles avec Damien! Voilà ça c'est une bonne idée ! Un léger sourire se dessine instinctivement sur mes lèvres. Je sais qu'une fois réunis, je n'aurai plus à m'inquiéter et pourrai compter sur sa ténacité et ses plans tordus pour nous sortir d'affaire. J'espère juste qu'il arrivera à bon port sans problème... Je soupire de nouveau.

Je suis tout à coup sorti de mes pensées quand quelque chose déboule des bois sur la route à vive allure. J'appuie de toutes mes forces sur le frein et pile violemment. Mon cœur bat la chamade et ma respiration se coupe. Je regarde alors de plus près ce qui se trouve devant moi. Je mets un moment à réaliser qu'il s'agit d'une petite fille d'une dizaine d'année. Elle est à terre, en pleurs, sur la route. Sa robe violette est tachée de sang. En me voyant elle se lève difficilement et court vers ma portière. Elle se met à toquer à ma fenêtre en criant :

- S'il vous plait ouvrez moi ! Ils vont me rattraper ! Je veux pas qu'ils me mangent !

Je vois alors apparaître entre des arbres non loin de nous, des formes humaines qui se déplacent avec des postures anormales. Pas de doutes possibles, c'est eux. Je déverrouille rapidement une portière et la fait monter. Je redémarre ensuite à vive allure et m'éloigne de ces monstres.

Une fois remis de mes émotions, je commence à l'observer dans le rétro, elle est en boule sur la banquette arrière, les yeux dans la vague et sanglote silencieusement. Elle est complètement terrorisée. Je lui adresse alors la parole pour tenter de la rassurer.

-Tu... tu t'appelles comment ?

Elle sursaute et me fixe un moment, comme pour vérifier qu'elle n'a pas imaginé ma voix, avant de me répondre timidement.

- Marine... et vous?

- Moi c'est Thomas. Tu peux me tutoyer... Je... je peux te ramener à ta famille, tu sais où je peux la trouver ?

Elle explose alors en larmes... Bravo Thomas ! Tu as vraiment un don pour choisir les bons sujets pour remonter le moral aux gens...

Entre ses sanglots elle finit par articuler :

- On se rendait au refuge, mais Ils nous ont attaqués et mes parents....

Elle bute sur les derniers mots, ses pleurs se confondant avec ses mots, et dans un souffle, la gorge serrée, elle continue sa phrase.

- Mes parents se sont fait manger...

- Je suis désolé... c'était pas très délicat de ma part... Tu n'as pas été blessée toi ?