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PARTIE 2 -

Moi : ....euh, vous voulez que je vous aide ?

Il ne me répondait pas, ne me regardait même pas. À vrai dire il avait les yeux fermés. Il me faisait de la peine miskine

Moi : Khoya ouvre les yeux, je vais t'aider ne t'inquiète pas

J'ai du attendre 5 longues minutes mais il a ouvert les yeux. Y étaient bleus, mais d'un bleu magnifique, un bleu que personnellement je n'avais jamais vu.
Sauf que tout le blanc autour était rouge, je me suis dis que ça ne pouvait pas être à cause de la fumette parce qu'au quartier ils ne les ont pas à ce point, mais peut être qu'il en avait fumé plus.

Pour récapituler c'était un rebeu, d'environ 20 ans avec des yeux bleus tah les oufs. Il était affalé par terre mais je voyais bien qu'il était grand. Y devait faire dans les 1m85. Il était musclé. Il avait un visage marqué. Je voulais partir parce qu'il ma fait peur wAllah, mais j'avais besoin de l'aider, parce qu'il était vraiment mal en point.

...: Comment tu t'appelles ?
Moi : Anissa et toi ?
...: Djibril

Et là je lui ai souris, il avait réussi à parler et il ne gémissait plus, il allait bien. Je me suis levée et y m'a suivit, vu qu'il n'y avait que ce passage j'ai trouvé ça normal et je ne me suis doutée de rien. Mais dans les ruelles, y a toujours zehma des espèce de pièces qu'y vont dans les murs. Quand tu regardes une ruelle t'as l'impression qu'en faite y en a 5. Hessoul on est passés justement juste à côté d'une de ses impasses

Djibril : Attends
Moi : Quoi ?
Djibril : J'ai un bandage qu'y s'enlève, remet le moi stp
Moi : Ok

Et du coup il est allé s'assoir dans l'impasse et attendait que je le remette. j'étais d'ailleurs en train de le faire.
Et là, je le sens qui me caresse la joue

Moi : Arrete tu fais quoi là ?
Djibril : Ta gueule je dahak avec toi
Moi : Ok

Ça m'avait zehef mais bon vu qui rigolait.

Et là d'un coup il essaie de m'embrasser. Je l'ai poussé d'un coup sec, y s'est mangé le mur dans la nuque. Et je crois que c'est ce qui la énervé. Il m'a sauté dessus, il m'a rouée de coup. Et viens ce qu'y devait arriver. Il a abusé de moi. J'ai tout fais pour l'en empêcher, mais je pouvais faire ce que je voulais, il était défoncé, il en avait en vie. Je suis un baton à côté de lui.

Je ne raconterai pas mon viol, pour plusieurs raisons. D'abord, je ne veux pas avoir à le raconter oulah le décrire, pour la simple et bonne raison que ça me ferait beaucoup trop de mal d'en parler, en suite parce que à part mon mari personne ne connaît les détails, donc je ne veux pas le raconter à des inconnues, ce que je peux vous dire c'est que je ne suis jamais sentie autant humiliée, salie, détruis, que cette fois là. J'avais honte de moi, honte de tout. J'avais peur, j'étais pétrifiée. Et j'avais beau crier, personne ne m'a entendu, personne n'est venu m'aider. Je n'saurai même pas dire si ça a duré longtemps ou heja, j'ai pas regardé l'heure hein, mais dans ma tête ça a duré des heures.

Et en l'espace de deux minutes il s'est levé, à remis son pantalon et est parti. Et moi j'étais là, seule, allongée par terre. Et je pleurais, j'avais mal, j'avais peur. Je ne sais pas de quoi, je me suis imaginée qu'il allait revenir, alors qu'au fond je savais très bien qu'il avait fini.

Aimeeeeeeeeeeez,
et in sha Allah j'en mets d'autres aujourd'hui. <3

Anissa : seul avec son filsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant