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PARTIE 20 -

Ca sonne à la porte.

Je vais ouvrir.

C'est Saïd. Il ne me dit même pas bonjour ou heja. Non lui y rentre y regarde y se pose sur le canapé allume la télé et mets les pieds sur la table basse.

Moi : Ca va bien installé ? Dégage tes pieds de là avant que je ramène une claquette !

Saïd : Hamdoullah ça va.

Moi : Dégage tes pieds je t'ai dis.

Saïd : Hafek (s'il te plaît) c'est pour les kelb (chiens) ?

Moi : Hafek.

Il enlève ses pieds.

Moi : Merci.

Saïd : Ah zeubi (putain) y a rien à la télé...

Moi : T'es jamais content.

Saïd : Belehfomok (ta gueule).

On se prenait la tête comme si on se connaissait depuis je ne sais combien de temps alors que je le connaissais que depuis ce matin.

Je pars dans la cuisine finir mon repas.

Saïd : Anissa !

Moi : Quoi ?

Saïd : Sers moi à manger.

Moi : Non.

Saïd : COMMENT CA NON ?

Moi : AH BELEHFOMOK CRIS PAS ! Parce que c'est pas près ya hmar.

Saïd : Ouais ouais parle bien.

Moi : Seulement quand tu parleras bien.

Saïd : Ok.

Moi : J'aime pas les ok.

Saïd : Je m'en fous.

Moi : Ok.

J'étais à la cuisine je remplissais nos assiettes, et je me dirige vers le salon. WAllah Saïd était à fond dans une série il était trop hlou.

Moi : Saïd... ?

Saïd : Ta gueule zeubi j'entends pas après !

Mdr il me faisait trop rire zehma ça va le tuer de rater trois mots.

Hessoul (bref), je lui tends son assiette et là il a affiché un sourire colgate mdr. Y prend la télécommande, mets pause.

Saïd : AAAAH wAllah ça sent trop bon !

Moi : Ouais je sais.

Saïd : Guetlek (genre).

Y commence à manger y se régalait miskine y sait pas manger proprement il en mettait vraiment de partout.

Moi : Tu vas nettoyer je te le dis.

Saïd : DEHKA !

Moi : Je rigole pas tu vas nettoyer !

Saïd : Non !

Je pars à la cuisine chercher du sopalin.

Moi : *je lui tends* tiens.

Saïd : Bon d'accord mais tu le dis pas ! hlouf ?

Moi : J'te jure.

Mdr, et il a nettoyé.

On a parlé pendant une 20 aine de minutes. Il m'explique pourquoi il habite aussi loin de sa famille, c'est pour ses études et pour pas retomber dans les vices de la rue. Je trouvais ça courageux de partir à 5heures de route de sa ville juste pour retourner dans le droit chemin en sachant que là où l'on va on n'aura aucun repère. Moi en partant je savais que je ne serai pas seule longtemps. Parce que Soukaïna ma princesse va bientôt naître.

Anissa : seul avec son filsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant