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PARTIE 38 -




On va passer quelques temps, je n'avais des nouvelles de ma famille que par téléphone et je n'avais aucune nouvelle ni de Leïa, ni de Saïd. Je me suis expliquée avec Assya, elle m'a juré par Allah que jamais elle n'a été au courant des sentiments de Nassera envers Hicham. Et oui, Nassera m'a encore menti. Cette fois ci j'ai décidé de couper les ponts définitivement avec elle. Tu me prends pour une conne une fois à la limite ok, deux fois ? C'est trop pour moi wAllah sur le coup j'avais envie de la démonter.

Bref, j'avais déménager depuis environ 3 mois dans l'appartement que j'avais visité. Qui était beaucoup trop grand pour moi et Soukaïna, vu que Leïa ne vit finalement pas avec nous vu que je l'ai viré et bien oui il est vraiment très très grand.


Un jour, j'étais en train de bercer Soukaïna, et j'entends mon téléphone portable sonner. Je la prend avec moi et je vais chercher mon téléphone pour répondre, je ne peux plus la quitter. Je suis vraiment trop protectrice, c'est pas très bien...


Moi : Allô ?
... : Anissa ?


Je connais cette voix, mais je ne l'ai pas entendu depuis 8 mois (Soukaïna a 8 mois).

Moi : Ah, Djibril...
Djibril : Ah tu m'as reconnu ? Al hamdulileh tu ne m'as pas oublié. Je suis désolé d'être parti aussi longtemps. J'ai réfléchi je me suis dis que ton frère et ton père avaient sûrement raison. Mais wAllah je déprime j'ai besoin d'être avec ma fille. Hafek Anissa, je te le demande une fois pas deux, libre à toi de me répondre ce que tu veux, mais je peux la voir ?
Moi : Oui tu peux Djibril, j'ai déménagé. Dis moi où tu es et je te guiderai.
Djibril : Je sais tout, je suis devant ta porte Anissa.
Moi : Mais...mais comment tu sais ?
Djibril : J'ai appelé Leïa.
Moi : Ah d'accord...Je viens t'ouvrir.
Djibril : Merci bezef.


Je lui ouvre, je vois le vois. Pour la première fois depuis 8 mois. Il est encore plus musclé qu'avant, et il est toujours aussi beau Ma Sha Allah... Je lui tends Soukaïna qui le regarde avec ses grands yeux bleus. C'est fou ça, ils ont exactement les mêmes. Je le voyais sourire et pleurer en même temps, et Soukaïna souriait, comme si elle le connaissait depuis toujours alors qu'en réalité elle ne l'avait vu que le jour de sa venue au monde. Le courant est tout de suite passait entre eux deux. Ils me donnaient envie de pleurer wAllah 3adim.


Moi : Tu vis où maintenant ?
Djibril : Je cherche un hôtel. Je veux rester à Biarritz avec vous.
Moi : Il y a 2 chambres de libres ici, tu peux vivre ici si tu veux.
Djibril : Hlouf ?
Moi : Wallah, ça me ferait plaisir et je suis sûre que Soukaïna serait super contente.

...

Djibril : Anissa ?
Moi : Oui ?
Djibril : Tu penses qu'elle m'aime bien ?
Moi : Baisse ta tête regarde son sourire et tu auras la réponse.

En effet, je crois que Soukaïna ne souriait presque jamais comme ça. Elle avait l'air heureuse, et ça me rendait heureuse aussi. J'étais en effet la plus heureuse.

Djibril : Anissa ?
Moi : Oui ?
Djibril : Tu penses qu'un jour elle me pardonnera ?
Moi : Pour ?
Djibril : Pour ce que je t'ai fais ?
Moi : Tu te poses trop de questions Djibril, beaucoup trop.
Djibril : Je sais que tu sais qu'elle ne me pardonnera pas...
Moi : Je sais rien moi, c'est le mektoub. Et puis on lui dira quand elle sera en âge de l'entendre.
Djibril : Tu pourras me laisser lui dire in sha Allah ?
Moi : Oui Djibril, in sha Allah.


Mohim, les jours sont passés, les semaines, les mois, puis finalement une année. Déjà 1 an que je vivais sous le même toit que Djibril. Il était devenu maçon, c'est pas un métier de rêve mais il adore ça. Alors hamdoullah. Et puis il gagnait bien, il subvenait à nos besoins. Moi j'avais trouvé un petit job de vendeuse. Ça va, je m'y plaisais. Soukaïna se faisait garder par Leïa, je devais donc l'emmener et aller la chercher presque tous les jours. Je payais Leïa, parce qu'elle gardait d'autres enfants. En effet, Leïa est devenue nounoue. Elle s'était trouvé un petit appartement pas très loin du quartier où on habitait avant. Et elle n'avait plus de nouvelle de Saïd, je lui ai demandé une fois, juste une fois, et elle m'a dit qu'elle ne voulait plus entendre parler de lui. Ma foie, tant pis. J'avoue que je l'aime. Oui je crois bien que j'étais amoureuse, encore. Malgré ces mois qui sont passés. Il m'envoyait souvent des messages auxquels je ne répondais pas, j'avais toujours peur qu'il finisse par me refaire du mal. Mais à chaque fois que je lisais ses messages je souriais comme une hmara, comme une petite de 15 ans qui tombe amoureuse.


Un jour, je commençais à 9 heures et ma voiture était au garage pour les contrôles. Alors je suis allée au travail en tramway. Je m'assois à l'arrêt et j'attends que le tram arrive. Sur le panneau il y avait écrit qu'il arrivait dans 3 minutes mais ça devait beuguer parce que le tram n'arrivait pas. J'entends un homme à côté de moi au téléphone qui s'en plaignait et qu'y commençait vraiment à en avoir marre. Ces paroles me faisaient sourire, elles me rappelaient beaucoup quelqu'un. Alors je souriais. J'étais plongée dans mes pensées et puis d'un coup je n'entendais plus personne se plaindre alors que le tramway n'était toujours pas là.

J'ai trouvé ça bizarre alors j'ai tourné la tête vers cet homme. J'étais assise depuis 10 minutes à côté d'un homme qui ne faisait que se plaindre et qui me rappelait le passé. Et je ne me suis rendue compte de rien. Quand je me suis retrouvée nez à nez avec lui j'avais mal. Mon cœur faisait mal comme si y se compressait, comme si j'allais pleurer. J'en avais tellement envie... Il m'a sourit.

... : Tu m'as manqué.
Moi : Toi aussi Saïd...

Anissa : seul avec son filsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant