« In daylights, in sunsets, in midnights, in cups of coffee. » - Chapitre 3

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Point de vue de Lynn

Cela faisait désormais deux semaines que j'avais intégré Berkeley College, l'une des universités les plus réputées de New-York. J'étais originaire de Londres, ce qui expliquait assez mon mal du pays. J'adorais l'Amérique mais ma ville natale me manquait énormément, mon chez-moi. Depuis la rentrée, je m'étais faite de nouveaux amis. Amalia, une fille qui suivait le même cours de Norvégien que moi, a en grande partie favorisé mon intégration et cela faisait du bien de se sentir entourée après ce début un peu difficile.

Aujourd'hui, j'étais sortie assez tôt de mon studio afin de me rendre dans le coffee shop d'en face de chez moi. Si j'avais appris une chose lors de ces deux dernières semaines, c'était bien que les cafés à New-York étaient excellents. Il me restait encore 1h30 devant moi avant le début des cours et j'en profitais donc pour m'asseoir à ma place habituelle, c'est-à-dire au fond. Alors que j'avais terminé de transmettre ma commande au serveur, un jeune homme – je dirais du même âge que moi – prit place en face de moi. Pendant qu'il s'asseyait, je ne pus m'empêcher de me dévisager. Ce n'était pas les places qui manquaient à cette heure-ci..

— Bonjour, ça te dérange si je m'assois ici? me demanda-t-il.

Il fallait avouer qu'il n'était pas si mal que ça. Il était blond, il possédait des yeux bleus azur et il devait avoir maximum 19 ans.

— Euh, oui bien sûr, lui répondis-je en haussant vaguement les épaules.

— Je m'appelle Adam au fait, m'informa-t-il gentiment en souriant doucement.

— Lynn, enchantée.

Je lui rendis son sourire avant de me replonger dans la lecture de mes mails. Je venais de recevoir un mail de mon frère aîné et, à vrai dire, il me manquait terriblement. Ma vie en Angleterre me manquait de plus en plus mais j'avais fait ce choix. J'étais consciente des sacrifices à faire et je l'avais choisi. C'était comme ça, et pas autrement. Je me refaisais des amis, c'était déjà ça.

— Tu es nouvelle, je me trompe? me demanda-t-il en inclinant sa tête sur le côté.

Je relevais mon regard vers lui et croisais ses yeux profonds. Il me souriait et me donnait l'impression qu'il était quelqu'un de confiance.

— Oui, comment le sais-tu?

— Ça fait presque deux semaines que je te voie dans ce café. Généralement, il n'y a pas grand monde à cette heure-ci, me répondit-il en haussant vaguement les épaules.

— Oh.. Je vois.

— Tu as un accent. Tu es British?

— Oui, je suis originaire d'Angleterre. Ça se voit tant que ça?

Sans m'en rendre compte, je rougissais déjà. Oh mon dieu, je n'avais pas l'habitude de me faire draguer, c'était un sentiment nouveau. Visiblement aux États-Unis, les hommes étaient entrepreneurs et n'avaient pas peur. Mon premier copain avait été mon meilleur ami d'enfance et nous étions sortis ensemble pendant près de cinq ans seulement la distance nous avait séparé. Tous les deux, nous ne voulions pas d'une relation à distance et c'est d'ailleurs pour cette raison que nous avions rompu d'un commun accord avant mon départ vers les États-Unis. J'avais laissé mon enfance derrière moi pour entamer un nouveau chapitre de ma vie.

— Malheureusement oui, ma belle, me disait-il en riant légèrement. Mais j'aime beaucoup l'accent British. C'est très mignon.

« A Second Chance. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant