April Holmes

Chapitre 3

J'ouvris les yeux. Je ne savais plus où j'étais. J'inspectai le lieu dans lequel je me trouvais. J'étais dans un bureau, où à ma droite Hugo semblait dormir a poing fermé. J'aperçu aussi Miss Phelma qui attendait, stoïque, les mains croisées devant elle. Et soudain tout me revint à l'esprit. Le changement d'établissement, les enfants aux yeux rouges, et la dispute avec Hugo. Je me redressais et essuyais la bave qui avait coulé le long de ma joue. Je me pinçais le bras pour être sûre que tout cela ne soit pas un rêve. La douleur me signala que j'étais belle et bien dans la réalité. Je vis alors la porte d'entrée s'ouvrir. Un personnage pour le moins particulier entra ... Ses longs cheveux bleus contrastaient avec sa moustache jaune qui lui occupait tout le visage. Des lunettes rouges encadrées ses grands yeux noirs. Une grande robe verte lui recouvrait le corps et ne mettait pas en valeur son ventre plutôt enflé. Ses oreilles étaient dangereusement pointues ...

« Hugo, April, voici Boney Esisar. L'illustre directeur de cette école. Monsieur Esisar permettez-moi de vous saluer, dis le professeur Phelma en exerçant une petite révérence

- Voyons Aléria, je vous dispenserai de tant de distinction ! Combien de fois vous ai-je demandé de m'appeler Boney ... répliqua le directeur en refermant la porte, Hugo, April, bienvenue parmi nous ! Je pense que vous devait être un peu perdus .... Permettez-moi donc de me présenter, je suis Boney Esisar le directeur d'Atlasits, je tiens à m'excuser pour ce transfert si soudain. Vous connaissez Mme Green la directrice de votre ancien pensionnat. Je jouais souvent avec elle au poker dans les salles sombres des pub d'Irlande. C'est une sacrée joueuse croyez-moi ! Ensuite nous prenions une bière chacun et partions pour un billard juste avant de nous rendre sa chambre d'hôtel et de ...

- Hum, Mr Esisar, pourriez-vous nous abrégé ce passage et en venir au fait s'il vous plait, intervint Aléria Phelma visiblement gênée

- Excusez-moi, je m'égare facilement ... C'est donc elle qui m'a parlé de votre cas et je me suis vu dans l'obligation de vous accepter dans mon école afin de vous aider »

L'étrange personnage s'installa à son bureau, froissa quelques papiers et respira un grand coup avant de reprendre :

« Tout cela doit vous sembler bien nouveau. Je vais tout vous expliquer. Vous pensez surement que votre réalité se limite aux vampires et aux humains ! Mais vous êtes bien loin de la vérité. D'autres espèces cohabitent. Vous avez souvent entendu parler des sorcières, des elfes, des loups garous, des démons, des anges ... ?

- Bien sûr, dans les livres de conte pour enfant, répondit Hugo en ricanant

- Et bien cessez de rire jeune homme, rien n'est plus réel que ces créatures. Elles sont seulement beaucoup plus discrètes et arrivent à se mélanger à la population sans problèmes. Le souci avec les vampires c'est leur éternelle soif de sang ... Dur à cacher.

- Vous êtes en train de me dire que les sorcières existent ? demandais-je, mais c'est impossible vous êtes des grands malades !

- Pour une fois je suis d'accord avec elle ! renchéri Hugo

- Et bien détrompez-vous intervint Miss Phelma, je suis moi-même une sorcière

- Genre vous volez sur un balais et les conneries du style ? Mais vous êtes barges ! Viens April on se barre »

Hugo se leva et je le suivis complètement perdue. Soudain, Boney Esisar lança son bras en direction de la porte qui se transforma en mur. Surpris, Hugo recula mais se prit les pieds dans le tapis et m'entraîna dans sa chute. Il s'étala de tout son poids sur moi, son visage a quelques centimètres du miens.

« Dégage crétin ! criais-je en sentant le regard d'Esisar et Phelma sur nous »

Je me relevais et évaluais la situation dans mon esprit. J'étais de toute évidence coincée dans cette pièce et Esisar avait les réponses que je cherchais même s'il semblait avoir un peu abusé sur les substances illicites pour sortir de telles énormités ! Mais en y repensant ce vieux venait de créer un mur. A la place d'une porte, mais c'est impossible ! Je pris donc la décision de me rassoir à ma place et d'agir en d'adulte, plus ou moins calmement.