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Khadija pleurait de plus en plus. En imiginant sa tristesse, je n'ai pas retenir à mon tour mes larmes. J'essayais de les bayaler par le revers de main mais je n'ai pas reuissi.

La vie paraît très simple, mais non au fond elle est compliquée. Tout peut basculer du jour au lendemain.

Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés à pleurer sur la table toutes seules. Certains nous regardaient voulant savoir ce qui se passait mais c'était peine perdue. Il se faisait tard et on devait rentrer.

On s'est séparé difficilement j'avoue. Khadija a pris un taxi pour rentrer. Je lui ai proposé de la raccompagner mais elle insisté pour que je ne vienne pas. Elle voulait affronter sa mère toute seule. Oh je me sens trop mal. Je ne lui ai rien raconté à propos de ce que j'avais entendu. Cela ne fera qu'attiser sa haine envers sa mère. Et qui sait elle pourrait m'en vouloir. Comme la vie nous réserve des surpise. Qui l'aurait cru. Qu'Allah le tout miséricordieux lui vienne en aide.

Je suis dans l'arrêt. J'attends la ligne 29 pour rentrer. Avec mes maigres économies,  je ne peux pas me permettre de prendre un taxi. Après quelques minutes d'attente, j'aperçois le bus. Je m'approche. Une fois dedans, je cherche dans ma sacoche une pièce de 200 francs que je tendis au receveur.

Receveur: Vous allez où ? me demanda t-il

Moi: A Liberté 6.

A son tour, il me tendit mon billet. Et comme il y avait assez de place, je suis allée m'asseoir au fond. Et tout juste s'être assise. J'ouvre ma sacoche pour prendre mon téléphone. Je prend mes écouteurs et je me met à écouter des Zikroulah. Seul le zikroulah a le don de me faire du bien. Il m'apaise le cœur.
En relèvant ma tête, j'aperçois Médoune achetait un ticket.

Moi: hey Médoune

Il se rapproche et me regarde avec un air voulant dire qui es-tu ?

Lui: On se connaît ? En se rapprochant de moi

Sadiya quelle honte. Il te reconnaît même pas. C'est ce que je me disais intérieurement. Il ne se souvient même plus de moi.

Moi: Ce matin dans le hall de la fac de droit tu as oublié, ?

Lui: Ah oui cest vrai. Tu as raison. Je me rappelle maintenant cava tu vas bien.

Il s'assoit auprès de moi. Je commençais à flipper de nouveau. Je ne sais pas mais il me plait beaucoup.

Lui: c'est Sadio non ?

Moi: non Sadiya

Oh quelle tristesse . Il a vite oublié mon prénom alors que moi j'ai toujours le sien dans ma mémoire

Lui: je suis désolé. Je suis un peu déconnecté ses temps-ci. J'ai trop de chose dans ma tête. Ma routine est un peu chiante ses temps-ci raison pour laquelle je ne capte plus rien.

Je sais qu'il le dit simplement pour éviter que je me vexe.

Moi: A bon et est-ce que je peux savoir ou bien les cours vont volumineux à ce point ?

Lui: Juste que je vais soutenir cette année. Et puis j'aide mon oncle dans son cabinet d'avocat et des tas d'autre chose dans ma tête tu comprends ?

Moi: Ah tu veux devenir avocat ?

Lui: Pourquoi pas? Je sais que je serais un bon avocat.

Quel frimeur celui-ci !

Moi: moi aussi je voudrais devenir une avocate ou un procureur de la République.

Lui: À mes respect maître, me taquinait-il

Je rigolais à haute voix. Comme j'étais toute contente de l'entendre dire cela. Puis on se tait un moment. Moi ça se voyait que j'avais toujours cette peur bleue quand il me fixait. Intérieurement je me mettais à penser que nous pourrons former un joli couple. Lui avocat et moi avocate. Puis j'entendis

Lui: hey t'es là

Moi: oui oui suis là.

Lui: on dirait que tu as la tête ailleurs?

Comment lui dire qu'il a raison. Que oui j'ai la tête ailleurs comme il le pense. Que je l'aime et que je voudrais qu'on soit ensemble. Non Je n'ose même pas le lui dire. Je serais ridicule et puis je le connais même pas. Est-ce que réellement ce que je ressens pour lui c'est de l'amour. Et si c'était juste un coup de foudre. Qui sait ?

Moi: oui c'est vrai. Je viens de me rappeler que ma mère m'avait chargé d'une mission importante, mentis-je

Lui: hum, est-ce que je peux savoir de quelle mission il s'agit ? en roulant les yeux comme s'il savait que je lui mentais.

Je manipule mon portable faisant semblant. Et lui me fixait toujours. Et mon coeur battait encore plus fort à 100 à l'heure.

Lui: tu es très belle, reprend t-il en mettant fin au silence.

Et voilà. Je suis à terre. Mon coeur battait encore plus fort. Plus fort même. On se fixe. Et moi je suis restée bouche bée.

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Un Rêve Brisé Où les histoires vivent. Découvrez maintenant