Episode I

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Œdipe — Citoyens de Thèbes, pas d'inquiétude : Créon revient avec Tirésias. On va tout comprendre, grâce à lui.

Paraissent Créon et Tirésias. Le devin aveugle est guidé par un enfant.

Œdipe — Ô Tirésias, grand devin, nous avons besoin de toi. Sois notre sauveur en nous disant qui est l'assassin de Laïos, pour qu'on s'en débarrasse.

Tirésias — Mec, je suis devin, je te rappelle... je sais pour quoi vous avez besoin de découvrir l'assassin de Laïos.

Créon — Surtout ne me dites pas merci de l'avoir ramené, hein...

Il s'en va sans que personne ne tourne la tête vers lui.

Œdipe — Noble Tirésias, peux-tu éclaircir notre situation ? 

Tirésias — Ouaip, je peux.

Silence.

Œdipe — Bah... vas-y, on t'écoute. Quelle est la solution à nos soucis ?

Tirésias — Je peux te la donner. Je ne veux pas te la donner. 

L'Enfant— Nananananère. 

Œdipe — Mais t'es sérieux !

Tirésias — A 100%.

Œdipe — Oh ! C'est moi le roi, c'est moi qui décide, et je te somme de nous répondre ou tu le regretteras ! J'ai besoin de toi pour résoudre cette affaire. Pour le bien de la cité, je dois éclaircir ce meurtre, et emploierai la même ferveur que si Laïos avait été mon père.

Tirésias — Tu ne crois pas si bien dire, hé hé. 

Œdipe — Hein ?

Tirésias — T'inquiète, tu verras à l'épisode IV. Laisse-moi repartir, Œdipe : je ne dirai rien.

Œdipe — Tu vas le regretter, espèce de vieux schnock !

Tirésias — Je suis au-dessus de tes menaces, car je porte en moi la vérité vivante.

Œdipe — Mais-euuuuuh sérieux, là. Te fous pas de moi, vieux croûton.

Tirésias — Très bien, si tu insistes tant, voici ta réponse : l'assassin que tu cherches, c'est toi !

Œdipe — Comment oses-tu diffamer le nom de ton roi ? Ton prétendu art de divination est aussi aveugle que tes yeux. Oh, j'ai bien compris ta ruse : tu as manigancé avec Créon, pour m'accuser, me discréditer, me faire perdre mon trône et régner à ma place ! J'ai vu clair dans votre jeu : fourbes ! mesquins personnages ! Il n'en sera rien ! 

Tirésias — Détends ton string, Œdipe. Le pouvoir te monte un peu à la tête. Je te dis que c'est toi, et je t'ordonne de te soumettre à la sentence que tu as édictée.

Œdipe — Je ne te laisserai pas répéter longtemps ces paroles ! Toi et Créon êtes vils, perfides, avides du pouvoir qui me revient de droit et que je ne vous céderai jamais. Ah ! traîtres ! 

Tirésias — Œdipe, prends un Lexomil, ça te détendra. Demande au pharmacien plusieurs plaquettes, d'ailleurs : tu vas en avoir besoin pour ton voyage.

OEdipe (hurle)  — C'est moi le pharmakos de Thèbes ! Et je ne compte pas la quitter !

Tirésias— Pauvre vieux, si tu savais... De nous deux, je ne suis pas le plus aveugle. Ton orgueil te perdra. 

Œdipe— Imposteur ! Comment crois-tu pouvoir me nuire, à moi qui vois le jour, alors que tu ne vis que de ténèbres ? Va-t'en, va-t'en, va proclamer tes sornettes hors de ma cité !

Tirésias s'en va.

Chœur— Tirésias est un grand devin, Œdipe est un roi grandiose. Je ne peux admettre que mon roi chéri ait tort. #TeamŒdipe  


Œdipe RoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant