Badboy, sérieusement ?!

Chapitre 3

Mes dix minutes de congé auraient pu être amusantes ou même juste bien. Malheureusement, mais connaissant ma grande chance c'était évident, je les ai passées à chercher Ivy qui était tout bonnement introuvable.

Yeepee !

C'est mon deuxième ou troisième yeepee et la journée n'est même pas finie. Très mauvaise journée. Surtout que j'ai sport après le dîner ( déjeuner en France ) . Y a-t-il cours plus pénible que sport ?! Non !

Hum, bref, ça part en cactus.

Eh... Dis donc... C'est moi où je suis perdue ?!? Bon...

À l'aventure les amiiiiis !!

Eh... Deux secondes...

Si je n'ai pas trouvé Ivy c'est parce qu'elle n'est pas dans ma classe ! Et je suis sortie du cours à l'avance à cause du fou donc...

Merde. La cloche qui vient de sonner me prouve à quel point je suis idiote. Là, mes chances de trouver Ivy sont supérieures à zéro. Quoique pas tant que ça, puisque je suis perdue. Le problème reste entier.

Si je serais dans une de ces histoire sur Wattpad, les merdes avec des dizaines de K de vues mais sans une once d'orthographe ou d'originalité, une plume atroce, ( quand je dis que je suis cynique ) à un tel point que Shakespeare s'en retournerait dans sa tombe, y aurait un mec ( magnifique ) qui m'aborderait et à qui je pourrait demander mon chemin.

Agissons en Éliza responsable et regardons le numéro du local le plus proche ! Hum, visiblement je suis au troisième étage, dans l'aile B. Je sais où je suis maintenant ! Maudits soit les murs jaunes tous pareils. 

Retour à la réalité, je voit un intello que je connais un peu qui pourrait m'aider. Il n'est pas magnifique, certes, mais il est très sympathique. Il s'entend bien avec Ivy, peut-être qu'il sait où elle est.

-Cameron (Ahhahahahahahahahh) ? Est-ce que t'as vu Ivy ?

-Non, je suis désolé. Je l'ai vu en sortant de mon cours, je l'ai saluée et je l'ai perdue de vue. Si je la revois, je lui dirai que tu la cherches, fait-il, avenant.

-Merci ! J'te laisse du coup, je vais continuer mon enquête !

Soudain, Ô GRAND MIRÂÂÂCLE, je voit Ivy passer avec un des amis de mon frères.

Y a des jours, où je voudrais inculper mon amie de haute trahison et y en a d'autres où je voudrais condamner le hasard à la peine de mort. Et puis y a ces jours où je voudrais les deux.

Mauvais jours.

Déprimantes constations à part, je me dirige vers elle et l'aborde avec ma jovialité habituelle.

-Ivy, tu n'étais surtout pas bien cachée !

-Uh ? De quoi tu parles ? On jouait à cache-cache et tu ne me l'a pas dit ? Traitresse. Heath, je te présente Éliza. Éliza, c'est Heath.

-Ravi de vous rencontrer, personne d'humeur massacrante, proclame cet étrange individu en souriant tel le chat de Cheschire.

Hilarant. Ivy trouve ça drôle, apparement. Elle a un penchant pour les gens bizarres.

-Mon humeur, massacrante ? Du tout voyons ! Je suis l'incarnation de la joie de vivre !

-Incarnation ou pas, tu n'es pas pardonnée d'avoir joué à cache-cache sans me le dire.

-Ivy, j'ai une tête à jouer à cache-cache ?

-Non, me questionne-t-elle avec enthousiasme.

Quelle adorable personne, si enfantine. Ça change de moi. Ne vous méprenez pas, le milieu du ballet rend n'importe quelle personne un tant soit peu lucide cynique.