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Après une compétition, que cela soit un Grand Prix, un Championnat d'Europe ou du Monde, une soirée est organisée pour que les patineurs puissent s'amuser pour leur dernier jour et dernière nuit. C'est toujours sympathique de se retrouver avec des amis internationaux qu'on ne voit que quelques fois dans l'année pour faire la fête ensemble.

La finale du Grand Prix a eu lieu aujourd'hui, et Yuri Plisetsky est le vainqueur. Il a laissé derrière lui le Yuri japonais à douze centièmes. Ce n'est rien du tout douze centièmes. Et pourtant, il n'est pas au sommet de sa forme et de sa joie. À vrai dire, qui a déjà vu Yuri sourire si ce n'est lorsqu'il voit son grand-père ? Personne.

Son programme libre l'a anéanti de toutes forces quelconques et il est actuellement dans sa chambre d'hôtel, affalé sur son lit avec son téléphone dans la main.

Tous les autres patineurs se préparent pour la soirée qui a lieu dans l'hôtel prestigieux qui se situe en face de celui où ils se trouvent tous.

Yuri lève les yeux au ciel rien qu'en pensant à cette soirée niaise. Il n'a absolument pas l'intention d'y aller, pour en plus de ça, voir Viktor et Yuuri. Il ne sait pas vraiment ce qu'il a contre eux... quoique si, il le sait parfaitement mais il ne veut pas se l'avouer. Depuis que Viktor entraîne Yuuri, il ne le reconnaît plus. Viktor a beau lui avoir fait la chorégraphie d'un programme en entier, cela n'a pas suffit à Yuri. Il voulait qu'il revienne habiter en Russie, à Moscow, et qu'il continue de lui faire des programmes, qu'il l'entraîne lui, et pas qu'il aille au Japon entraîner ce garçon qu'il surnomme porcelet. Ses pensées dérivent, comme à chaque fois, et il s'énerve. Il jette son téléphone sur son lit et c'est à ce moment là qu'on toque à la porte de sa chambre.

« Quoi ?? » crie-t-il à travers la chambre.

Mais personne ne répond. Il soupire et se lève finalement de son lit en maronnant dans sa barbe comme à son habitude lorsque quelqu'un ose venir le déranger. C'est-à-dire trop souvent à son goût. Il déverrouille et laisse apparaître seulement sa tête à l'entrebâillement de la porte et y découvre son seul « ami » de la compétition, Otabek Altin. Il détend alors son visage et ouvre la porte entièrement.

« Salut. » dit simplement son ami.

« Tu veux quoi ? »

« C'est comme ça que tu traites tes amis ? » ricane Otabek.

« Je te préviens que je n'ai pas encore accepter ton amitié. Alors à ce stade là je te réponds comme l'envie me prend. » Il croise ses bras en attendant curieusement la réponse de l'autre.

« Passons. Pourquoi tu n'es pas en train de te préparer pour la soirée ? J'aurais apprécié qu'on y aille ensemble. »

« Je n'ai pas l'intention d'y aller, c'est une soirée de vieux. »

« La plupart des patineurs ont 18 ans, tu en as 15 certes, mais tu n'es pas le seul mineur. » soupire le brun.

« Je m'en fiche, d'autres ont bien 23 ou plus non ? Donc c'est une fête de vieux. »

« Yuri... Tu devrais venir, tu aimes bien danser, non ? »

« Et alors ? » levant les yeux au ciel.

« Je suis sûr que tu n'es jamais aller à une soirée. » ajoute Otabek en voulant lui lancer un défi.

« Mh. »

« Je le savais. Alors habille-toi mieux que ça, je t'attends devant l'ascenseur. » dit-il en se retournant pour partir.

Yuri reste offusqué devant le comportement d'Otabek. Il n'arrive pas à en croire ses oreilles. Alors, il veut l'obliger à venir à une fête de barjos pour sa propre satisfaction de dire qu'il a emmené le russe à sa première soirée ? Il fronce les sourcils en baissant ses yeux vers ses vêtements. Il est en jogging et en tee-shirt. Il referme la porte. « Ils sont très bien mes habits » se dit-il. Mais en réfléchissant d'avantage, il se dit que tous seront bien habillés, ils vont quand même aller dans un hôtel étoilé... Si jamais il s'ennuie, il pourra toujours revenir à pieds à son hôtel, non ? Bien, ce Otabek l'a persuadé. À vrai dire, Yuri adore les défis et cela a l'air d'en être un. Il soupire et ouvre son armoire pour réfléchir à ce qu'il pourrait mettre. Il prend toujours des habits plus classe pour les porter lors des interviews, ça fera donc l'affaire. Il opte pour un pantalon noir, une chemise blanche et des bretelles qu'il ajuste sur ses épaules. Passant ensuite par la salle de bain, il coiffe simplement ses cheveux, les laissant comme à son habitude, libres, sa mèche rebelle cachant son œil droit. Il met ses chaussures et après avoir pris sa veste et son téléphone, il sort de la chambre sans oublier la carte qui lui permettra de l'ouvrir quand il revient.

Yuri On Ice ~ Yuri Plisetsky || Why don't you love me ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant