Je ne fais jamais rien de spécial pour Noël. Ou mon anniversaire.
J'ai coupé les ponts avec ma famille depuis des années.
En général je me retrouve dans une soirée, poussé par Chris et les autres qui se débrouillent la plupart du temps pour se libéré.
Et je dois faire bonne figure, mais à l'intérieur...
Je préfère les anniversaire où je n'ai pas a porter de masque.
Les anniversaires où tout le monde est occupé par la compétition ou les fêtes.
Ceux où je suis sur la glace, patinant, même pas pour m'entraîner, car c'est Noël, mais simplement pour... Tout faire sortir.
Ceux où lorsque je sors je reçois des fleurs de la part de Yakov avec parfois Yurio qui lève les yeux au ciel un peu plus loin.
Ceux où je reçois des messages auxquels j'ai du mal à répondre.
Ceux où lorsque ma journée est fini, je rentre chez moi et au lieu de mettre un masque, je le laisse tomber.
Ce jour de l'année, je le déteste. Il me rappelle à quel point je suis seul. À quel point même lorsque je suis entouré, je suis seul.
Je ne regrette pas mes choix, je suis content de ma vie, j'en suis fier... Mais ce jour là... C'est comme si cette vie se changeait en corde pour m'étrangler.
Comme si tout ce que j'avais construit ne valait pas la peine à côté de ce sentiment de solitude.
Car je suis seul.
Je le sais. Je suis seul à pouvoir trouvé la force d'avancer, face à la compétition, face à la vie, même face à ce sentiment.
Ça ne tiens qu'à moi.
Tout ne tiens qu'à moi.
Surprendre les gens. Être meilleur que l'an passé. Les faire sourire et voir leur visages s'illuminer...
Mais chaque année c'est de plus en plus dur.
Les gens s'attendent à être surprit et moi... J'ai de plus en plus de mal à trouvé des idées nouvelles.
Et chaque année, ce même jour, lorsque je franchi le seuil de mon appartement, ses pensées me reviennent au visage.
Et dès que la porte est fermé, dans le silence de mon chez moi...
C'est étrange ce sentiment de se dire que tout est faux. Que tout ce qu'on a construit n'est que mensonge. Que tout les gens autour de nous ne font que mentir. Que leur visage est un mensonge. Leur mots. Leur joie. Leur amour même... Tout ça n'est que mensonge...
Alors qu'au fond c'est totalement faux. Et je le sais. Mais ce jour là, tout semble fade.
Ce jour là c'est moi le plus faux d'entre eux.
J'imite mon propre sourire à la perfection.
C'en devient ridicule.
Quelquefois j'aimerai que quelqu'un le remarque. Que quelqu'un me connaisse si bien qu'il puisse différencier le vrai du faux. Voir un sourire et savoir de quelle humeur je suis.
Savoir reconnaitre mon visage du masque. Être capable de voir à travers les fissures de mon visage.
Mais pour ça... Il faudrait que je laisse quelqu'un me connaitre.
Encore cette fois, tout ne tiens qu'à moi.
J'aime cette personne souriante que je suis. Elle fait partie de moi. Je suis cette personne.
Mais elle me pesse. Et si je montre cet autre côté de moi... Plus personne ne verra jamais mon sourire de la même manière. Tout le monde pensera que c'est un masque, car personne ne cherche à comprendre.
Je ne peux pas laissé ça arrivé.
Ça ne tiens qu'à moi...
Ça ne tiens qu'a moi.
Je cache mes émotions.
Jusqu'à ce que-
—"Victor !" Tu me saute dans les bras.
C'est ce que tu as fait ce jour-là, au banquet. Ce même jour...
Ce même jour où tu as chambouler toute ma vie et tout ce que je pensais savoir.
Je pensais tout connaître, que mon monde était plein de couleurs que je n'étais plus capable d'apprécier.
Mais oh combien j'avais tort.
Je ne sais plus quand ça avait commencé, mais peu à peu les couleurs de ma vie ont commencé à s'effacer, coulant comme sur une toile jusqu'à disparaître hors du cadre. Et je me voilai la face, mais ce manque de couleur emportait ma passion avec lui.
C'est un sentiment horrible que de voir tout ce qu'on a construit perdre sens à nos yeux.
Et puis, en une soirée, en une danse, un regard... Tu as tout changer.
Il a suffit d'une seconde, lorsque j'ai posé les yeux sur toi et toutes ses couleurs que j'avais oublié comment voir étaient revenues.
Elles étaient différentes, plus lumineuses, plus intense, plus... Coloré.
C'est fou dit ainsi, mais toutes ses couleurs ne m'ont jamais paru plus belle que lorsque je les ai redécouverte avec toi.
Tu m'as prit dans tes bras ce jour-là, comme tu le fais en ce moment, et tu as prononcé des mots qui resteront gravé pour toujours dans ma mémoire.
Des mots que tu ne te rappelle pas avoir prononcé, mais qui ont retenti dans mon âme comme un tambour de guerre appelant ses soldats. Dans chaque recoin de ma vie, j'entendais ses mots.
Tu recule un peu et je vois ton visage, en ce jour que j'ai si souvent maudit, je pense soudainement que c'est le plus beau de mon existence.
Je reviens peu a peu a la réalité. Nous sommes dans mon appartement, c'est Noël, et tu es ici, avec moi présentant un cadeau sous mon nez. Tu le pose sur mes genoux.
—"Joyeux Anniversaire." Tu rougis un peu mais tu garde ton sourire. Ce sourire qui me fait fondre sans que je ne le montre jamais. Ou du moins j'essaye.
J'ai vécu 27 anniversaires jusqu'à aujourd'hui. Je suis aller à des fêtes incroyable, j'ai fais des choses extraordinaire, vu des choses que peu de gens peuvent se vanter d'avoir vu.
J'ai vécu 27 anniversaire et pourtant aucun ne peut être comparé à celui-là. Et pourtant, ce jour-là, te voir m'offrir un cadeau surpasse tout ce que j'ai vécu.
Ça n'est pas emplit de fioritures ou quoique ce soit, c'est simple, naturel, intime... C'est toi.
Et c'est ce qui est spectaculaire.
Les couleurs...
Chaque fois que je pense les avoir avoir toutes vu, tu m'en fais découvrir une nouvelle.
Il me semble que tu ne cessera jamais de me surprendre.
Aujourd'hui, tu redonne sa couleur à ce jour. Ce jour qui a toujours été gris, avec toi il est resplendissant.
Je te serre dans mes bras, je sens les larmes s'échapper, mon coeur s'emballer, les couleurs qui s'affolent.
Tu es ici pour moi.
Et c'est le plus beau des cadeaux que je pourrai jamais recevoir. Celui d'être avec toi.
Celui de vivre encore.
—"Joyeux Noël Yuuri." Dis-je dans un souffle, je me demande même si tu l'as entendu. Mais ça n'a pas d'importance, car ce que je veux vraiment te dire c'est : Merci.
Merci d'être dans ma vie, Yuuri.
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Mon cerveau est resté à Noël, don't blame me~ 😂
Bonne année les gens ! 😄
