On parle souvent de Yuuri lorsqu'on pense à notre couple.
À quel point c'est merveilleux qu'il ait pu atteindre son idole et s'en faire non seulement un ami, mais aussi son fiancé.
Et loin de moi l'idée de changer cela, je trouve que c'est merveilleux et je suis extrêmement heureux que cela se soit produit ainsi !
Je n'ai pas de mot pour décrire ce que je ressens, je ne l'ai jamais ressenti de cette manière, aussi fort, auparavant.
C'est comme si depuis le premier regard il était devenu une partie de moi dont je ne peux plus me séparé. Et lorsque c'est le cas je sens dans mon coeur, à quel point il me manque... Plus que n'importe qui sur cette terre.
C'est surtout stupide dit comme ça mais c'est l'effet que ça fait n'est-ce-pas ?
Ça serait erroné de dire qu'il est devenu mon coeur et que je ne peux pas vivre sans, même si j'aime beaucoup la poésie de cette phrase et qu'elle n'est pas entièrement fausse.
Mais je pense plutôt qu'il l'a volé.
Oui, il a volé mon coeur dans le sens ou celui-ci est toujours dans mon corps, mais il lui appartient. C'est comme si cet organe était une partie de lui et cherchait a tout prix à revenir vers son propriétaire. À grand coup de battement, plus il est près, plus il s'emballe. Plus il est loin, plus ça fait mal.
Yuuri n'est pas le seul à avoir atteint quelque chose qui semblait inaccessible.
Je vais maintenant vous raconter une histoire que peu de personne connaissent.
L'histoire de notre premier regard.
Je connaissais Yuuri avant de l'affronter sur la glace. Il est normal de connaitre ses adversaire, et j'ai l'habitude de me renseigner un minimum sur ceux-ci, regardant leur programme et la manière qu'ils avaient de patiner... Mais je n'avais jamais rencontrer Yuuri en personne.
Pourtant lorsque je l'ai regarder, sa manière de patiner me fascinait. Il était si nerveux que je sentais sa tension à travers l'écran. Malgré ça je sentais qu'il y avait quelque chose derrière... Une sorte... D'étincelle dans son regard. Mais pas assez pour que le feu ne s'embrase.
Il était comme un coffre fermé a double tour, impossible de savoir ce qu'il y avait vraiment à l'intérieur.
Et c'était dommage parce que je savais que c'était mon fan, j'avais reconnu quelques uns de mes mouvements dans ses programmes, et pour un coffre, il était agréable a regarder. Mais il ne se donnait pas a fond.
Ça n'est que lors de l'entrainement précédant la jour J que j'ai eut la chance de le rencontrer.
Sur cette glace qui nous avait réuni, j'avais sentis son regard sur moi.
J'ai souris.
Il était fan après tout, c'était normal. Et je trouvais ça agréable d'être regardé et admiré par un adversaire. J'ai continuer à m'entraîner et lui aussi.
Je le sentais me regarder entre deux figures et je ne vais pas vous cacher que j'en profitais pour le regarder aussi.
C'était un coffre, mais il n'était plus fermé à double tour. Pas encore ouvert, mais c'était un début.
C'est alors que ça s'est produit. Je venais d'enchainer un quadruple et un triple avec succès. Je ne savais pas pourquoi à l'époque, mais j'ai naturellement chercher son regard... Ainsi, mon coeur m'échappa.
Il y avait un feu.
Dans ses yeux, l'étincelle que j'avais aperçu sur la glace s'était embrasé, ici et maintenant.
Ça ne dura qu'une seconde, avant qu'il ne détourne le regard, gêné de s'être fait prendre sur le fait, et que je ne puisse retenir un sourire.
Mais à cet instant précis j'avais vu toute l'étendu de sa passion et de sa détermination. Pendant un instant, le coffre qui le rendait si mystérieux s'était entre ouvert. Ses yeux me criaient qu'ils étaient là pour gagné, envoyant un frisson d'excitation à travers mon corps.
Il ne l'avait sans doute jamais dit à personne. Mais je savais.
Et je n'ai pas cessé d'y penser depuis. Ce regard brulant me hantait et mettait le feu à mes veines, faisait s'emballer mon coeur.
Je n'ai pas compris de suite. Le coup de foudre était un mythe pour moi, vous comprenez ? J'avais écarté l'hypothèse, septique.
Mais je ne pouvais pas oublier ses yeux.
Seulement, le coffre s'était refermé aussi vite qu'il s'était ouvert.
Le lendemain, lorsque j'ai assister a son programme libre, le feu était complètement éteint.
Fermé à triple tours.
Je me demandais ce qu'il s'était passer.
Et le voir tomber de si haut me peinais beaucoup. Toujours sans que je ne comprenne que le feu avait déjà envahi mon coeur et s'immisçant dans mes veines.
Et puis est arrivé le banquet.
Vous avez vu les photos, vous savez ce qu'il s'est passé mais vous ne comprenez pas.
Le feu était revenu.
J'ai compris que peu importait ce que c'était, son manque de confiance en lui, la honte d'être exposé, que les autres jugent ce qui lui tenait à cœur, ce qui fermait le coffre jusqu'à présent c'était évaporée comme neige au soleil.
Petit a petit il s'embrasait, enflammant tout le monde sur son passage.
Même Yuri.
J'étais moi aussi touché par ses flammes. Je ne pouvais pas en détourné les yeux et une envie irrépressible me força à ignoré tout ceux qui essayait de m'aborder qui n'était pas lui. Il fallait que je me rapproche, que j'arrive à l'atteindre.
Il était comme un aimant et fatalement, je ne pouvait pas lutter contre l'attraction.
Et les derniers doutes que j'avais se sont évaporé à ce moment-là.
Lorsque ses bras m'ont entouré, que ses yeux si expressif se sont plongé dans les miens, des flammes brulant ardemment au fond de ses pupilles.
Ce regard, cette passion, ces mots que je ne comprenais pas... Mon coeur irradiait de bonheur avec la puissance d'une bombe nucléaire.
À cet instant, je me sentais le pouvoir de tout faire, comme si j'étais un super-héros.
À cet instant, lorsque tu as posé les yeux sur moi, Yuuri, c'est comme si tu m'avais donné vie. Pour la première fois le mot amour avait un sens.
—"Be my coach, Victor !"
Oui... Je pouvais faire ça.
Je pense que tout les deux, nous avons atteint notre étoile.
Mais si vous me demandiez qui a eut le plus de chance entre nous deux, je vous répondre sans aucun doute que c'est moi.
