Gâteau d'anniversaire » RAFINHA ✓

PROLOGUE

// étant donné qu'il s'agit du deuxième tome de WEDDING CAKE, c'est mieux de l'avoir lu avant même si je pense qu'on peut comprendre sans l'avoir lu //

Kate soupira pour la énième fois depuis qu'elle s'était assise dans la salle d'attente de sa gynécologue, il y a dix minutes. Elisa, qui était occupée à feuilleter un magazine à côté d'elle, le referma avant de le balancer sur la table devant elles pour se tourner vers sa sœur.

-Ça va aller, Kate.

-Ça, tu ne peux pas le savoir.

Comme d'habitude, l'aînée était complètement calme et la benjamine ne l'était pas. Mais pour une fois, elle avait toutes les raisons du monde de ne justement pas l'être.

-J'ai peur, Liz, elle avoua. Si l'examen s'avère être positif...Qu'est-ce qu'il va se passer ? Tu crois vraiment que Rafinha va rester avec moi ?

-Kate, Rafinha va rester avec toi peu importe l'issue de cet examen.

-Comment tu peux en être sûre ?

-Fais-moi confiance.

Kate se mordit la lèvre avant d'hocher la tête. Même si elle ne savait pas si elle pouvait faire confiance à Elisa sur ce coup-là. Elle n'était pas dans la tête de Rafinha, comment pouvait-elle savoir ce qu'il pensait, ou en l'occurrence, ce qu'il penserait si l'examen s'avérait être positif ?

Elle fronça les sourcils avant de secouer la tête pour chasser toutes ces pensées. Ça devenait trop compliqué de réfléchir sans avoir une migraine après coup.

-Mademoiselle Ribeiro ? appela la gynécologue, et Kate se leva, rapidement suivit de sa sœur.

Elles se saluèrent toutes les trois avant que le médecin les invite dans son bureau, fermant la porte derrière elle avant de s'asseoir derrière son bureau.

-J'ai reçu les résultats de votre radiographie, déclara le médecin. Est-ce que vous désirez connaître le résultat maintenant ?

-Comment ça ? demanda Kate, les sourcils froncés.

Bien sûr qu'elle le voulait maintenant, le suspens avait assez duré !

-Je pensais en fait que vous alliez venir avec votre compagnon, avoua la gynécologue.

-Oh, balbutia la jeune femme. Il n'a pas pu se libérer.

Ce qui était un peu vrai, puisque Rafinha était à son entraînement. Il n'était pas libre, en théorie. Mais bon, elle ne lui avait en même temps pas demandé de se libérer. Ni parler de tout ça en premier lieu.

-Très bien, ce n'est pas un problème. Donc, je suis désolée de vous annoncer que la radiologie confirme ce que les divers examens et l'échographie faits auparavant nous laissaient soupçonner. Mademoiselle Ribeiro, vous êtes stérile.

Le visage de Kate se décomposa en même temps que celui de sa grande sœur, qui posa sa main sur celles de Kate dans un geste rassurant.

-Ça va aller, elle souffla.

Et même si quand elle y repensait, elle se sentait coupable, la benjamine ressentit une vague de colère envers Elisa à ce moment-là. Parce qu'elle ne pouvait pas savoir si ça « allait aller ». Elle ne pouvait pas savoir ce qu'elle ressentait. Elle venait de passer neuf mois enceinte et avait un bébé maintenant. Elle ne pouvait pas imaginer. Loin de là.

Mais elle se rendit vite compte qu'elle ne pouvait pas lui en vouloir, au contraire. Parce qu'elle n'y était pour rien, et surtout, parce qu'elle avait toujours été là. Parce que la première chose qu'elle avait fait après que Rafinha lui avait fait remarqué que merde, ils étaient complètement cons et ne s'étaient pas protégés, c'était appeler Elisa. Parce que cette denière avait été hyper réactive et qu'elle était arrivée un quart d'heure plus tard chez Rafinha avec une pilule du lendemain et deux tests de grossesse « parce qu'elle savait que la pilule du lendemain ne suffirait pas à rassurer la maniaque du contrôle qu'elle était ». Parce qu'elle était avec elle le jour de son tout premier rendez-vous chez cette même gynécologue, rendez-vous prit parce qu'elle voulait vraiment être sûre à cent pour cent que rien n'était hors de situation. Parce qu'elle était là quand elle avait dû faire les premiers tests, et tous les suivants.

Et parce qu'elle était là aujourd'hui, à ses côtés pour la soutenir. Parce qu'Elisa n'était pas seulement sa sœur, c'était aussi sa meilleure amie.

Et elle était reconnaissante de l'avoir.