Chapitre 1 :Réveil

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Je cours , aussi vite que mes jambes me le permettent.Je ne sais pas qui sont ceux qui me pourchassent, ce que je sais, c'est que ce n'est pas pour jouer au loup. Le paysage que je traverse en courant est flou, il ressemble à une forêt , vu les différentes teintes de vert que j'aperçois. Soudainement, je tombe, je ne vois plus rien, le noir complet m'enveloppe. Mon corps est paralysé, des douleurs atroces me transpercent, comme si on me broyait l'âme toute entière.

J'ouvre les yeux... les yeux noyés de larmes. J'ai encore pleuré. Ce cauchemar, je le fais si souvent, toujours la même scène, rien ne change, et pourquoi je pleure quand je me réveille ? La douleur de ce rêve n'est pas la réalité...
Je me mets en tailleur sur mon lit , me masse le crâne. Je déteste quand la journée commence comme ça... par un cauchemar d'enfant.
Je me lève, enfile des chaussettes, un tee-shirts un short. Je lève mes volets, merde, il fait déjà jour ... ça veut dire que je suis en retard. J'ai même pas besoin de regarder mon réveil , il doit me rester dix minutes avant d'aller au lycée... Je sors de ma chambre, maman doit être en train de partir. Je prend l'escalier et descend. Je me dirige vers la cuisine, ouvre la porte, Maman me voit , son assiette tombe des mains , je n'ai pas le temps de la rattraper, elle se fracasse au sol dans un bruit assourdissant.
Elle pleure, elle s'effondre au sol, se cache le visage dans les mains. Je m'accroupis vers elle , lui prend les mains , ces petites mains , douces , légèrement rosé. Je l'embrasse sur le front , l'a rassure.
Nous savons tout les deux que ce n'est qu'une assiette, mais depuis quelques temps , elle est devenue très sensible sur des choses si anodines. Je l'aide à se relever , elle attrape un balais et ramasse les éclats d'assiette. Pour ma part , j'ouvre un placard se trouvant au dessus de la cuisinière et attrape un paquet de gâteaux, j'ai pas le temps de manger ici.
Je retourne en haut , me prépare , je mets dans mon sac deux trois trucs. Me coiffe rapidement, redescend, mets des baskets et sors.Maman me rattrape, elle ne me regarde pas dans les yeux , elle me dit en un murmure :
Ton père me quitte

Jackson et le pouvoir du Temps Où les histoires vivent. Découvrez maintenant