Chapitre 3 :Hallucination

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Je me déplace entre les lycéens immobiles, slalomant entre des statues de chair et de sang.
Je ne comprends pas du tout ce qui se passe, si c'est une blague, elle est vraiment pas drôle. Est ce un rituel que font les lycéens lors de la rentrée? Mais pourtant je connais ce lycée, l'année dernière il n'y avait rien de tel.
Mais de toute façon pourquoi on ne m'aurait pas prévenu ? Lili me l'aurait dit...
Je vais être fixé si c'est une blague.J'attrape un sac se trouvant près des casiers et le balance sur le visage de un garçon qui est en terminale.
Il lui sera impossible de ne pas essayer d'éviter mon lancer.
Le sac atterrit sur son visage, il ne bouge pas d'un pouce.
Je m'approche de lui, pas un seul mouvement.
Incroyable.
Je suis fou.
Merde, merde, merde!
Je m'assois au sol , à même le goudron, je cache mes yeux, attendant que quelqu'un m'aide, que quelqu'un me sorte de ce qui semble être une hallucination.
Le bruit sourd et fort me revient encore aux oreilles, mais d'où provient t-il ?
Je regarde autour de moi, toujours pas de réaction. Mais ma vision se trouble, tout devient flou, je tombe sur le flanc, je sombre dans le noir.
Plus rien.

Je cours, sans m'arrêter. Je sens que je suis suivi, par qui ? Je ne sais pas. Je ne prends pas la peine de me retourner, les plantes environnantes me lacèrent les jambes , les branches des arbres me griffent les joues. Je trébuche, tombe, encore le noir, et cette douleur atroce s'attache encore une fois à mon corps.Me brûle tout entier.

J'ouvre les yeux, suffocant, encore les larmes aux joues. Je me remémore ce qui s'est passé avant que je tombe dans les pommes.Si je suis tombé sur le goudron en sombrant, où suis je maintenant ? Il fait noir, je suis dans un lit, mais pas le mien, celui ci est beaucoup plus grand et sent le neuf. Donc je ne suis pas chez moi, je commence à paniquer. Je ne peux pas être dans un hôpital, le lit est beaucoup trop large. Je cherche mon téléphone dans mes poches, il n'y est pas. Paniqué je cherche un interrupteur sur les côtés du lit. Clic, la pièce s'illumine aussitôt. Je me cache les yeux pendant quelques secondes, aveuglé par la lumière soudaine. Après m'y être accommodé, je scrute la pièce où je suis. Le lit est blanc crème, à ma gauche se trouve une chaise posée sur le mur, style victorien. En face du lit, à deux mètres, une commode couleur bronze est contre le mur , elle est chargée de livres sur son dessus. Ensuite, à ma droite, une porte noire orné d'un symbole domine ce côté. Je me lève, je suis pieds nus, je porte les habits que je portais au lycée. Je n'ai aucun indices sur l'heure qu'il est. Cette chambre n'a pas de fenêtre. Pas d'horloge. Je décide d'en sortir, attrape la poignée de la porte, ouvre.

Jackson et le pouvoir du Temps Où les histoires vivent. Découvrez maintenant