Chapitre 6: Un petit coup d'aile

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Lorsque Ciel reprit connaissance, il se retrouva en chemise dans son lit au manoir Phantomhive. Il gémit péniblement en repoussant les couvertures: sa tête lui faisait horriblement souffrir. Il regarda par la fenêtre d'un air circonspect. On était au milieu de la matinée. Pourtant, n'était-il pas censé se trouver en pleine ville londonienne pour faire des emplettes avec ses serviteurs ? Soudain, il se rappela de tout et s'écria avec une légère panique dans la voix : « Sébastien ! ». Curieusement, il ne vint pas immédiatement. En effet, ce fut Meirin qui vint s'enquérir de son état.

- Que se passe-t-il jeune maître ? Avez-vous mal quelque part ?

Légèrement interloqué, Ciel lui répondit :

- Ma tête me lance beaucoup mais pourquoi est-ce toi qui vient Meirin ? Où est Sébastien ?

- Il est encore en ville pour accomplir sa mission, jeune maître. Nous vous avons retrouvé inconscient dans une ruelle avec des voyous qui avaient été neutralisés sans qu'on en sache davantage. Apparemment, ils ont essayé de vous voler.

Ce qu'elle ne précisa pas, c'était qu'il avait manqué être victime comme bien d'autres enfants avant lui d'une agression courante visant les enfants de familles aisées. En effet, il n'était pas rare que certains enfants disparaissent mystérieusement après être sortis seuls de chez eux. Ils revenaient souvent d'eux-mêmes par la suite ou alors retrouvés dans les quartiers défavorisés de Londres, nus et sales avec le regard hanté de ce qu'ils avaient vécu. Leurs vêtements valaient une petite fortune et lorsqu'on ne recevait pas de demande de rançon, il était facile de deviner de quoi il en retournait. Par conséquent, aucun enfant ne devait s'éloigner de ses serviteurs lorsqu'il sortait en ville ou même pour rendre visite à un ami voisin. L'esprit marqué, l'honneur quelquefois entaché lorsque l'affaire était rendue publique, ce n'était pas quelque chose qu'aurait supporté le jeune maître. Meirin soupira intérieurement : il avait évité le pire et elle remerciait le sauveur providentiel qui avait épargné à son maître une honte innommable. Cependant, elle trouvait cela curieux qu'il ne soit pas resté sur les lieux de l'agression et qu'il ait laissé le jeune maître seul dans cette ruelle mal famée. Les voyous avaient été ligotés mais d'autres personnes mal intentionnées auraient pu y venir. S'il n'y avait pas eu ce chat couleur chocolat qui lui avait fait les yeux doux au point de l'attirer là-bas, que serait-il advenu du jeune maître ?

 S'il n'y avait pas eu ce chat couleur chocolat qui lui avait fait les yeux doux au point de l'attirer là-bas, que serait-il advenu du jeune maître ?

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- Raconte-moi ce qui s'est passé ? Dans les moindres détails ! Lui ordonna le comte.

Ce qu'elle fit consciencieusement.

- Merci Meirin, dit finalement le comte après un moment de réflexion. Ce sera tout. Envoie-moi Sébastien lorsqu'il reviendra au manoir.

- Yes, my lord ! Répondit Meirin avec un grand sourire.

Ciel ne put s'empêcher de rire doucement en la voyant si enthousiaste à s'adresser ainsi à lui.

- Ce n'est pas passé loin. Ce majordome est vraiment inutile lorsqu'on a besoin de lui, dit Ciel à voix haute.

Lizzy: médiatrice du SurnaturelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant