Le reste de la semaine fut un vrai enfer pour Harry. Les Gryffondors ne l'aidèrent pas beaucoup non plus... Ses amis le noyaient de questions à propos de ce qui était arrivé durant le tournoi. Des questions auxquelles il ne voulait aucunement répondre ou même entendre...
Tout dire à Draco avait été beaucoup plus facile. Plus facile que le dire à Ron et Hermione en tout cas... Il avait écouté les mots sortant de la bouche de Harry, plutôt que de les avoirs forcés à sortir... Il se préoccupait vraiment de Harry. Il avait laissé Harry parler alors que ses amis, eux, le forçaient et le poussaient à tout raconter, seulement pour lui dire que tout irait bien.
Harry détestait ça. «Tout ira bien, tu t'en sortiras.» Rien n'irait bien. Il n'allait pas s'en sortir. C'était de la souffrance. C'était la mort. La souffrance et la mort ne sont pas des choses biens.
De l'autre côté, Draco était l'opposé exact de Malfoy. Malfoy avait promis de faire de la vie de Harry un enfer pour les quelques jours restant et il avait tenu sa promesse. Il lançait des petits commentaires méchants ici et là quand il voyait Harry dans les corridors, sans jamais pousser les choses trop loin, bien sûr.
Mais Harry savait à quel point Draco s'inquiétait de lui. Il réalisa à quel point il avait été stupide d'avoir arrêté leur relation à ce moment. Ce moment tragique.
Et Harry décida que si Draco l'insultait d'une quelconque manière, ça n'affecterait pas leur relation. Si seulement Draco le savait...
Malfoy faisait tout pour faire passer Harry pour un imbécile. Et le brun répondait toujours de la même manière: il lui envoyait un regard dégoûté, changeait de direction, se retournait pour sourire à son petit ami, un autre regard dégoûté, puis il continuait sur son chemin.
Draco détestait les insultes et la torture. Ça le rendait fou. Il voulait seulement emmener Harry dans leur coin secret au milieu de la forêt et parler avec lui, l'embrasser, ou seulement le regarder sans avoir un sourire en coin et les yeux plissés avec malice.
Pansy et Blaise l'aidaient beaucoup. Surtout quand Draco avait peur de dire certaines insultes. Pansy passa au moins deux heures à expliquer à leurs amis Serpentard comment la relation entre Harry et Draco était. «C'est compliqué,» c'est tout ce qu'ils pouvaient dire.
Crabbe et Goyle, par exemple, n'avaient aucune idée de ce qui se passait. Ou en tout cas, c'était ce que tout le monde croyait...
Les deux adolescents diaboliques aidaient Draco lors des attaques sur l'élu. Ils ajoutaient toujours la petite touche manquante pour rendre les choses parfaites et comme à l'habitude.
Draco avait toujours peur d'insulter Harry. Leur séparation avait rendu les choses plus sensibles alors durant toute la semaine, Draco n'avait réussi qu'à dire des petites insultes. Aussi inoffensive qu'un bébé panda...
*
Le parcours de train fut lent entre Poudlard et Kings Cross. Les heures passaient, mais c'était comme si le train refusait d'avancer.
Harry et ses amis marchaient dans les wagons contenant les élèves contents d'enfin être en vacance d'été du Poudlard Express. L'élu saluait le plus de personnes qu'il pouvait avec un très beau sourire qui était à cent pour cent faux, cherchant un compartiment vide où lui et ses meilleurs amis pourraient s'asseoir.
Passant devant plusieurs portes fermées, l'une d'elles s'ouvrit et une silhouette se rapprocha dangereusement proche du visage de Harry.
-Regarde où tu vas, Cicatrice-Au-Cerveau. Je ne veux pas voir ton stupide visage dans mon passage.
-Vraiment? Cicatrice-Au-Cerveau? C'est tout ce que tu as? Tu pouvais rien trouvé de mieux? dit Harry, pas du tout impressionné avec un sourire en coin.
Draco essaya de ne pas paniquer et cacha son visage concerné (qui avait à peine été visible pour 0.5 secondes, mais Harry l'avait bien remarqué) avec un masque froid et cruel, alors qu'il cherchait une réplique.
-Je suis désolé, je croyais seulement que ça irait bien avec ton stupide cerveau vide de connaissance.
Harry resta calme alors que Ron et Hermione commençaient à se facher, quoiqu'ils étaient surtout confus. Normalement les répliques de Harry étaient bien plus méchantes que ce qu'elles avaient été dans la dernière semaine, non? Ils s'en foutaient un peu... Ils comprenaient la douleur que Harry ressentait.
-Wow, tu es un peu lent dans tes répliques, pas vrai, Malfoy? C'est peut-être une des innombrables choses que ta grosse tête ne peut pas faire...
Draco se tut. Il était incapable de penser à une réplique qui pourrait le sortir de cette petite chicane. Il ne voulait pas se battre avec Harry. Pas comme ça. Pas avec tout ce qui s'était passé dans les dernières semaines. Les funérailles de Cédric avait fait réaliser à Harry que c'était bien vrai et non pas un horrible cauchemar que son imagination avait inventé. Draco ne voulait pas plus le blesser.
-Ferme-là, Potty! répondu Draco en fixant les yeux émeraudes de Harry avec ses propres yeux couleurs mercures brillants de regret.
-Wow, furet, je suis certain que Mimi Geignarde aurait pu faire mieux...
Ron et Hermione se regardèrent en se demandant s'ils devraient intervenir, ce qui donna à Harry la chance de mimer à Draco: «Allez, arrête d'avoir peur.» Draco resta planté là comme un chevreuile devant les phares d'une voiture, donc Harry lui fonça dessus.
-Dégage de mon chemin, furet.
Harry leva les sourcils en direction de Draco, le faisant comprendre. Celui-ci agi rapidement, plaquant Harry dans le mur.
-Awee, pauvre Potty-Potter, piégé par le grand Malfoy. Je ne me demande même pas pourquoi tu es revenu en pleurant comme un petit bébé. Je suis vraiment surpris que tu te sois échapper de Tu-Sais-Qui avec rien, sauf une coupure sur ton poignet.
C'était la première fois que Draco mentionnait l'attaque et il était nerveux de voir une expression blessée sur le visage de son petit ami. Bien au contraire, Harry fit un sourire en coin, et, en cachant son sourire, il donna un coup de genou dans l'estomac du Serpentard. Draco recula de douleur, tenant son ventre. Il ne s'attendait pas à ce que la bataille devienne physique.
-Je te l'avais dit que je pourrais m'occuper de toi. Bon revoir, Malfoy, dit sarcastiquement Harry, tout en faisant un clin d'oeil plus que discret que seul le furet pu voir.
Les trois amis s'en allèrent, laissant Draco derrière, souriant à son petit ami. Le blond retourna dans sa cabine et attendit la fin du trajet pour se rendre chez lui, une fois de plus. «Bon revoir, Harry», murmura-t-il.
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Drarry- Ce n'était qu'un jeu
FanfictionCe n'était que quelques jours avant le Tournoi des Trois Sorciers que Draco Malfoy eut la brillante idée de jouer avec les sentiments de son ennemi depuis toujours, Harry Potter. Seulement, il n'avait jamais pensé au pire qu'il pourrait arriver ave...