Un matin froid d'hiver, depuis ma fenêtre j'observe la neige tomber en silence. Le soleil s'est levé il y a peu, il doit être 9 heure. Je crois avoir entendue quelqu'un monter les marches, ma porte de chambre s'ouvre lentement. Je fais mine de m'être endormie sur le bord de la fenêtre, quelques grincements de parquet et il me prend dans ses bras. Mon corps est vite réchauffé par le sien. Ce matin, il ne me remet pas dans mon lit, on passe la porte, il la laisse entre-ouverte, une vingtaine de mètres dans le couloir et on prend l'escalier sur notre gauche. Une odeur de sucrée flotte dans l'air, je souris malgré moi. On entre dans le salon, il me pose près du feu dans un grand fauteuil. Je le sens partir puis poser une chaude couverture sur mon corps endormi.
Apres quelques minutes je rouvre les yeux, je crois que je m'étais remise à rêver. Mais je n'ai pas bougé de cette minuscule cellule ou je suis enfermée depuis un mois. Il fait froid, j'en tremble, mon ventre est vide, je ne sais pas depuis combien de temps je me suis endormie. Au bout du couloir des pas de bottes résonnent, ils se rapprochent, mon cœur panique. Je pensais être seule, qu'Ils m'avaient abandonnés mais pourtant j'entend bien le bruit sourd d'un pas lourd et puissant. Soudain plus rien, il cherche une chose dans ses poches. J'en profite pour me lever et me poster dans l'angle le plus près de l'entrée. C'est peut-être enfin le jour ou je vais pouvoir partir, m'échapper. La porte coulisse lentement. Je ne vois qu'une main, elle est si grande, elle pourrait me briser rien qu'en me tenant. Ensuite un pied immense se pose dans ma cellule faisant trembler les murs de béton. J'ai ramassé une petite pierre, je vais la lancer au loin pour distraire son attention puis je cours. Sans un bruit mon bras se lève et je la lance le plus loin possible. Pratiquement au même moment je saute vers la porte. Il y a un angle parfait pour quelqu'un de ma taille. Je m'élance. Alors que je suis encore dans les aires, on m'attrape par la taille. J'ai été trop lente. En un seul mouvement je me retrouve contre lui. La chaleur de son corps, cela me rappelle ce rêve si merveilleux...