Après toutes ces années, je n'ai pas oublié un seul d'entre vous. Vous qui m'avez influencés, poussés à faire des choses que je ne voulais pas. Une grande partie de ma mémoire est emmêlée, j'ai même oublié pas mal d'événements mais pour chacun de vous j'ai au moins une anecdote qui m'a blessée et qui me marque encore aujourd'hui.
Rayan, tu as été ma première relation de couple même si je ne la considère pas comme tel aujourd'hui. Malgré notre différence d'age évidente, on s'est envoyé des messages chauds (j'en ai envoyé à beaucoup d'autres). En soit pas de problème jusqu'à ce que ta sœur tombe dessus et qu'elle m'appelle pour m'engueuler parce que je suis jeune et que ce ne sont pas des messages que l'on envois à un garçon plus âgé. Je ne sais pas si elle a fait la morale à son frère de la même manière, j'aurai bien aimé savoir. On en a jamais reparlé évidement.
Lénaïc, outre les nombreux appels ou tu te masturbais sur les images que je t'envoyais ou encore sur moi. C'est ta manipulation involontaire dont je me souviens le plus, le chantage que tu m'as fais de nombreuses fois sinon tu allais te scarifier ou te brûler. Je ne veux pas que ces choses là arrivent aujourd'hui ou même dans le futur seulement parce que je m'en souviens, nous avons grandi depuis, prends soin de ton corps.
Lorine, je t'ai laissé me toucher alors que je n'en éprouvais ni le besoin ni l'envie. Tu m'as volé mon premier baiser même si ça peu sembler niais, je me souviens encore de l'émotion que j'ai ressenti lorsque c'est arrivé dans l'avion.
Sébastien, ton attitude docile et douce m'a fait m'ouvrir à toi. Je ne sais plus comment on a fini à faire des appels ou tu me disais les choses que tu voulais me faire tout en me demandant de me masturber. C'était si extrême comme comportement que je ne sais pas ce que je pense de toi aujourd'hui.
Jeremy, pardon pour ces termes, tu es un gros porc dans ma mémoire. Tu es tombé "amoureux" de la personnalité sexuelle que j'avais créée pour me protéger. Ton corps énorme et gras contrastant avec ton pénis ridicule me donne envie de vomir. Tu étais plus âgé que les autres, tu aurais du être l'adulte mettre des limites à ton comportement mais tu as profité de ma gentillesse. Je me souviens encore d'un appel où tu demande à Shiro, ma personnalité sexuelle si elle voulait te voir (voir ta queue), comme une idiote je m'entend encore répondre oui. J'ai raccroché peu de temps après que tu ai changé de cam. Cette fois si je n'avais pas réussie à me détacher suffisamment de ce que je voyais.
Loïc, tu aimais les personnages féminins d'animé. Tu voulais que je prenne la place de la peluche que tu avais toujours sur les genoux. On s'est envoyé des messages chauds aussi. Tu voulais savoir mes fantasmes, je n'avais jamais fait l'amour.
Julien, nos relations sexuelles n'ont pas toujours été consentie car je ne savais pas ce qu'était le consentement, ne l'ayant jamais vécue. J'aimerais t'en parler un jour pour me détacher de ces souvenirs.
Je suis autant responsable que les personnes que j'ai citées. J'aurais du partir, quitter les appels qui dérapaient. Etre moins curieuse, moins aimer être désirée par des hommes mais je ne savais rien de moi, j'étais jeune et j'ai fais des erreurs. Je ne côtoyais pas d'homme à l'époque, je pensais que je devais parler de sexe pour être intéressante et puis leur désir m'a fait prendre des photos, envoyer des messages. Je les ai laissés me salir.
Il y a également quelques bons souvenirs que je ne peux pas détailler car ma mémoire est défaillante, mon adolescence n'a pas été que sombre.
Lénaïc, je me souviens d'avoir fais des quiz avec toi et plus précisément sur ce que seront nos enfants pour nous, on avait pas eu le même résultat, l'un avait des princes et princesses. L'autre des stars, si ma mémoire est bonne. C'était un bon moment.
Marius, mon sauveur, toi qui m'a informé qu'une photo de moi avait fuité. Je ne te remercierais jamais assez, je ne me souviens même pas l'avoir fait.
Julien, la journée à la rivière d'il y a quelques années où j'ai été à l'aise et accepté par des gens que je ne connaissais pas. Tu n'as jamais eu honte de moi ou de mon age, merci.
Mon orthographe est déplorable mais les mots sont là.