Affrontement Divin

Chapitre 3 : Une nuit mouvementée

Bonjour à tous, ceci est un re-upload du chapitre trois, initialement en trois parties. Pour une lecture plus facile, je les ai regroupés. Bonne lecture.

- Rollo, quelqu'un veut te parler.

Les deux divinités avaient pénétré une habitation de paille rudimentaire dans laquelle un feu brûlait et chauffait leurs corps transis par le froid de la nuit. Au fond, se tenait Rollo qui s'exerçait au combat, frappant avec ardeur une poutre de la charpente. L'intéressé interrompit ses coups, fit volte face et découvrit Diane. Il ne pu contenir son étonnement en apercevant la déesse se précipiter vers lui. Jamais, Rollo n'avait vu pareille peau à part la sienne. Le jeune homme la fixait dans un mélange subtil d'admiration et de terreur.

 - Que nous soyons loués ! S'exclama la Déesse, Enfin je vous trouve, sire

 - Rollo. Je peux savoir qui vous êtes ?

 - Oh ! veuillez excuser mon impolitesse, je suis Diane, votre Déesse de la guerre.

La Déesse s'approcha de Rollo jusqu'à pouvoir sentir son souffle encore haletant et lui tendit une main chaleureuse. Aussitôt, l'homme recula d'un pas méfiant, puis répliqua d'un petit rire.

 - Désolé de vous décevoir mais il n'y a qu'un Dieu de la guerre ici et c'est Vulkain.

L'homme avait passé sa main gauche derrière une des poutres fragiles de l'édifice et en arracha un bout pointu qu'il dissimula derrière lui.

 - C-comment !? Êtes-vous en train d'insinuer que vous vénérez cette... Chose ? Lança Diane, sur le point d'étouffer.

 - Je ne sais pas qui vous êtes, s'insurgea Rollo, mais cette chose, comme vous dites est notre vénéré Dieu de la guerre, pointant la femme du doigt, et vous n'êtes qu'une usurpatrice !

La femme s'appuya contre la charpente, sentant ses genoux fléchir sous la surprise. Comment pouvait-on lui manquer de respect de la sorte ? Où était-elle ? Toutes ces questions se bousculaient et rapidement s'accumulaient en elle dans une tempête d'incompréhension. Ne sachant que faire, Diane se figea et posa un regard insistant sur la divinité qui s'était assoupie, adossée à un mur.

 - Ne me regarde pas comme ça tu vas finir par devenir aveugle, lança-t-il sans même avoir détourné le regard.

 - Impossible, je rêve, avait-elle murmuré entre ses lèvres.

La nuit était toujours sombre, à l'image des pensées de la jeune femme qui marchait maintenant en rond, les yeux rivés au sol. La main sur la bouche, Diane balbutiait des formules incompréhensibles. Un long moment passa durant lequel les trois personnes s'accordaient dans une mélodie muette. Le silence bordant la maison s'était immiscé au sein de la conversation, et seuls quelques bruits étouffés de la vie nocturne parvenaient à les atteindre. Diane remarqua alors que la maisonnette était à moitié perchée sur une rivière. Elle n'y avait prêté attention jusqu'à lors et se mit à la fixer lourdement. Le temps commençait à se faire long quand la jeune femme se décida à parler.

 - J'ai dû m'égarer quand je suis descendu sur Terre... Écoutez, j'ai une tâche de la plus haute importance et je me dois de l'accomplir, il faut que je parte au plus vite !

 - Une tâche ?

 - Oui.

 - Quelle genre de tâche ? l'interrogea Rollo.

 - Je dois me rendre en Enfer.

A ces mots, un soulèvement de sourcil s'esquissa, imperceptible, sur le visage de Vulkain.

 - En ENFER ?! S'exclama le jeune homme

La femme poursuivit :

 - Zeus, notre Dieu à tous, se meurt. Il a était ensorcelé. C'est un maléfice très puissant qui ronge peu à peu les souvenirs que les humains ont de lui. Zeus cesse peu à peu d'exister, et un Dieu sans adeptes n'est rien ! Nous, ne sommes rien sans Zeus. Mais on ne rentre pas si facilement en Enfer. On n'y entre que par l'intermédiaire de portes disséminées dans le Monde, elles sont au nombre de cinq. J'ai été envoyée sur Terre pour trouver l'une de ces cinq portes, m'y introduire et trouver l'antidote.