Chapitre 13: Révélations

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[PDV de Kaila]

Je regardai avec surprise mes parents descendre les marches de la cave, accompagnant ce taré. Ils le connaissaient? Ils savaient qui il était? Ou bien est-ce eux qu'il voulait faire souffrir? Autant de questions se bousculant dans ma tête et aucune réponse. Ils s'approchèrent de nous sans aucune émotion apparente, ce qui ne m'étonnait pas tant que ça finalement. Je m'étais toujours demandé si Castiel et moi avions la moindre importance à leurs yeux. Je vis soudain Dylan se saisir d'une barre de fer posée contre le mur et s'approcher dangereusement de mon père. Je voulus crier, mais je n'eus pas le temps de sortir un seul son que le blond avait déjà à moitié fracassé le crâne de mon paternel, dont le corps s'effondrait sur le sol couvert de sang séché. Ma mère poussa un cri d'horreur avant d'elle aussi se prendre un coup et s'écrouler près de mon père. Je vis ensuite Dylan prendre le corps de mon géniteur et l'attacher sur une chaise, avant de faire de même avec ma génitrice. La famille au grand complet. Il s'assit ensuite sur le bord de l'établi et me regardant fixement, un léger sourire en coin collé à ses lèvres. Je détournai le regard et vis mon frère, le visage emplie de haine, fixant notre tortionnaire.

-Ne vous inquiétez pas, ils ne devraient pas tarder à se réveiller. On pourra enfin s'amuser.
-Surtout toi connard!
-Oh que oui, tu peux pas savoir à quel point chérie. J'ai hâte de serrer ton petit coeur entre mes doigts.

Je le regardai avec dégoût, n'osant rien ajouter par peur, je dois l'avouer. Castiel essaya de bouger de sa chaise, de se libérer en grognant et en balançant un nombre incalculable d'injures à la minute.

-Si tu la touches, t'es un homme mort!
-C'est ce qu'on verra, mais je ne crois pas que tu sois en position de négocier.
-Je t'emmerde.

C'est alors qu'on entendit un léger gémissement, et tous nos regards se tournèrent vers ma mère qui couinait de douleur. Mon père ne mit pas longtemps à reprendre ses esprits lui aussi, son nez saignait. Il avait dû se casser dans sa chute. Le sourire de Dylan s'agrandit et il se redressa avant de s'approcher d'eux, les yeux brillants.

-Enfin réveillée Béatrice? Ou plutôt devrais-je dire, maman.

Le visage de ma génitrice se décomposa en entendant ses paroles. Quand à moi, j'ouvris grand les yeux de surprise, interloquée. Ce type venait d'appeler MA mère maman? C'était une blague? Une caméra cachée c'est ça? L'expression de ma mère ne me rassurait guère. Ça ne pouvait pas être vrai. C'était impossible.

-J-je ne vois pas de quoi vous voulez parler... Je ne sais pas qui vous êtes...
-Joue pas à ça avec moi. Tu sais exactement qui je suis. Mais comment aurais tu pû me reconnaître vu que tu m'as abandonné.
-Je ne vous connais pas! Relâchez nous!
-Oh que non. Arrêtes de me mentir. Ma "mère" adoptive m'a tout raconté, si on peut appeler ça une mère. Le fait que tu ai accouché de deux jumeaux, mais tu en as fait adopter un dès la naissance. Tu m'as abandonné ! Tout ce qui s'est passé est de ta faute!
-T-tout ce qui s'est passé... ?
-Dis moi, tu sais ce que ça fait de se faire battre tous les soirs par un type bourré qui se prétend ton père? De se faire ignorer par une femme qui se prétend ta mère, sauf quand elle a besoin de toi pour assouvir ses désirs tous plus bizarres et dégueulasses les uns que les autres? Et tu sais ce qui est encore pire? Découvrir que les responsables de tout ça, ceux qui t'ont abandonné sans te laisser une chance, ont préféré en garder un autre plutôt que toi, et refaire un gosse à peine un an après putain! Vous m'avez laissé dans un enfer sans raison, abandonné à des inconnus et vous avez préféré vous occuper de votre putain de fille! Pourquoi?!
-Écoutes... C'est pas...
-La ferme! Ferme ta putain de gueule! Il se mit à tourner en rond devant nous, les doigts sur les tempes, semblant réfléchir. Puis il releva d'un coup la tête et sourit d'un air totalement flippant. D'ailleurs, vous voulez peut être leur dire bonjour?

Dylan se dirigea vers la vieille armoire en métal rouillée et l'ouvrit, produisant un grincement affreux. J'écarquillai les yeux face à la vision d'horreur qui s'offrait à moi. Deux crânes étaient posés sur l'étagère du haut, encore couverts de sang devenu brunâtre par endroit, des membres en putréfaction étaient disposés en dessous,  et des bocaux semblables à ceux posés sur l'établi étaient posés en bas de l'armoire. L'un d'eux contenait quelque chose s'apparentant à un cerveau humain. Je sentis mon ptit dej remonter et detournai rapidement les yeux de ces horreurs,  reposant mon regard sur Dylan. Il regardait ces restes avec les yeux brillants, tel un gamin à qui on offre un jouet. Ce type me faisait flipper et me fascinait en même temps. Il était capable de changer d'expression en temps record, et je voulais comprendre pourquoi faire souffrir des gens le passionnait tant. On voyait souvent ça dans les films, mais avoir un véritable dérangé face à soi c'est assez rare. L'odeur de chair en décomposition commençait à me monter aux narines, me dégoûtant au plus haut point. Notre tortionnaire finit par refermer la porte de cette maudite armoire et revint se placer devant nous, se frottant les mains, une lueur étrange brillant dans ses yeux.

-Maintenant, par qui je commence? Kaila? Castiel?
-Laisse les tranquilles! Tu nous en veux à nous! Pas à eux! Laisse les partir!
-Peut être,  mais... Kaila? Tu te souviens de ce que je t'ai dit?
-...Ça fait toujours plus mal de voir les gens qu'on aime souffrir... Répondis - je tel un automate, me souvenant parfaitement de ces mots qu'il m'avait envoyé.
-Bien soeurette, je vois que tu as appris la leçon. Me dit - il un grand sourire aux lèvres.

Cette appellation me fit réagir. Ce type était bel et bien mon frère... Ce taré dont j'étais tombée amoureuse comme une abrutie, tombant dans le piège vicieux que ce sociopathe m'avait tendu. Il avait tout calculé. Je le haïssais pour ça. Non, en réalité, je me haïssais d'avoir été aussi naïve. Il saisit la barre de fer qu'il avait précédemment utilisé pour neutraliser mes parents et s'approcha de Castiel en souriant. Il la leva et asséna un coup dans le genou gauche de mon frère, un horrible craquement se fit entendre dans la pièce,  suivi d'un hurlement de douleur. Cette scène me fit revenir à moi et je tortillai dans tous les sens pour tenter de me libérer.

-Si tu crois que ça va affecter nos parents tu fais fausse route sale taré! Ils n'en ont rien à foutre de nous!

Ma mère me regarda d'un air choqué, et mon père,  d'habitude si détaché,  afficha une mine blessée.

-Je sais que nous n'avons pas été beaucoup là pour vous... mais ne dis pas de choses pareilles!
-Kaila! Ta mère et moi vous aimons de tout notre coeur!
-C'est pas le ressenti que j'ai face à vous.

Je tournai la tête vers Castiel, cherchant un soutien de sa part, et remarquai les larmes coulant sur ses joues, son genou qui avait prit une forme pas normale, ses poings serrés si forts que ses phalanges ressortaient sous sa peau devenue blanchâtre. Dylan se mit à rire à gorge déployée, nous regardant chacun tour à tour d'un air moqueur.

-C'est que vous me feriez presque pleurer.

Ce timbré s'avança vers moi et leva la barre de métal en me regardant dans les yeux, avant de chuchoter un petit "désolé" sonnant totalement faux. Je n'eus pas le temps de comprendre ce qu'il se passait que le métal froid s'écrasait contre mes côtes, me provoquant un hurlement de douleur, rejoint par un cri strident provenant de ma génitrice. Dylan sourit tel le psychopathe qu'il était et s'apprêtait à m'assener un second coup lorsque la porte d'entrée de la maison s'ouvrit dans un grand fracas, avant qu'une forte voix grave ne se fasse entendre, résonnant à l'étage supérieur.

-Police! Sortez de la maison les mains en l'air!

À suivre...

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Hello, j'espère que je vous ai manqué x)
Désolée pour le retard mais je me sentais pas d'écrire ^^"
J'espère que ce chapitre vous plaît, n'hésitez pas à voter et laisser un commentaire^^

DérangéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant