Chapitre 23: Est-ce la fin?

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[PDV de Dylan]

Je regardai le corps de ce pauvre type assis sur la chaise métallique. Ses yeux vides et vitreux perdus dans le vide, sa bouche légèrement entrouverte d'où s'écoulait un filet de sang à présent séché, ses bras ensanglantés dont une grande partie de la peau avait disparu, son torse lui aussi mutilé, et enfin sa gorge tranchée ayant prit une teinte bleutée. Ce spectacle était magnifique, magique, jouissif même. J'étais actuellement fier de ma petite soeur, une vraie tarée cette fille derrière ses airs de petite fille parfaite. Elle tremblait et regardait sa victime avec des yeux grands ouverts, mais je savais qu'elle avait aimé ça, elle avait adoré même. Je le savais, ça se sentait. Mon plan marchait à merveille, je savais qu'elle serait la plus facile à manipuler. Bientôt, toute sa famille serait au courant de ce qu'elle avait fait. Tous seraient détruits.

Je posai ma main sur sa frêle épaule, la faisant sursauter. Elle leva ses yeux de chiot vers moi, me faisant sourire, et se leva lentement en lâchant le scalpel qu'elle tenait dans les mains. Le bruit métallique de l'outil tombant sur le sol humide de l'entrepôt résonna dans toute la pièce. Elle me regarda pendant un long moment, semblant totalement perdue, puis se mit à frapper ses petits poings contre mon torse en m'insultant de tous les noms possibles et imaginables, répétant que c'était de ma faute. Qu'elle était mignonne. J'attrapai ses poignets et rapprochai mon visage du siens en la regardant froidement dans les yeux. Certes elle n'avait pas beaucoup de force et ne me faisait pas vraiment mal, mais ça devenait chiant à la fin. Elle se calma immédiatement et me supplia de la laisser partir. Il semblerait que cette petite séance d'initiation à mon art l'ait réellement chamboulé. Je lui souris avant de l'entraîner hors de la pièce. C'est à ce moment que j'entendis un bruit près de la porte métallique de l'entrepôt. Un bruit de roues crissant sur le gravier, accompagné d'une sirène de police. Merde! Qu'est ce qu'ils foutent ici?! Je sentis Kaila remuer pour tenter de se libérer avant de se mettre à hurler comme une tarée. Je lui assainis une gifle pour lui dire de se taire et la poussai à nouveau dans la pièce où le cadavre semblait nous fixer de ses yeux dénués de vie. Je fermai ensuite la porte en faisant le moins de bruit possible et allai me cacher derrière une pile de vielles caisses en bois à moitié moisies. J'entendis alors la sirène se stopper et une voix d'homme jurer. Une voix que je ne connaissais que trop bien. C'était au moins la deuxième fois que cet abruti me faisait le coup. Je sentais que si ça continuais c'est lui qui allait se retrouver sur ma chaise de torture. Je sortis de ma cachette avant de me de me poser une question. Pourquoi Jay aurait-il une bagnole de police? Cet abruti s'était sûrement fait arrêter et m'avait balancé. Je retournai me cacher derrière ces caisses, juste à temps pour voir Jay accompagné d'un autre type entrer. Jay se dirigea instinctivement vers la partie habitable de l'entrepôt, tirant ce fameux inconnu semblant menotté derrière lui. Je sortis de nouveau de ma cachette et les suivis discrètement avant de me racler la gorge pour lui indiquer que j'étais derrière lui. Les deux sursautèrent et se tournèrent vers moi. C'est là que je pus enfin voir qui Jay avait ramené.

-Mon cher frère, que me vaut l'honneur de ta visiter.

-Vas te faire foutre enculé! Tu seras bientôt derrière les barreaux et Kaila pourra revenir avec moi.

-Qu'est ce qui te dit qu'elle encore en vie?

-Pourquoi te faire chier à la kidnapper si c'est pour la buter aussitôt? T'as un plan en tête, je le sais.

-Bon, vous êtes bien gentils avec vos charmantes retrouvailles mais Dylan on est dans la merde. Faut partir maintenant. Il était avec un flic, j'ai dû le buter et prendre sa bagnole après avoir fait brûler la mienne.

-D'où les sirènes... Mais t'es conscient qu'ils retrouveront plus facilement la voiture du flic que la tienne?

Jay me regarda en écarquillant petit à petit les yeux. Sa connerie était donc sans limite? Je poussai un soupir d'exaspération avant d'entendre d'autres sirènes de flics au loin. Ils étaient donc si proches que ça?

-T'aurais jamais dû t'en prendre à ma famille Dylan.

-Attache le quelque part, les flics le trouveront et il nous gênerait de toute façon. Moi je vais chercher Kaila. Ma voiture est derrière, on se retrouve là-bas.

Jay acquiesça et alla faire sa tâche, pendant que je me précipitai vers la petite pièce dans laquelle j'avais enfermé Kaila. Lorsque j'ouvris la porte, je la vis assise, regardant le cadavre, les yeux humides. Ce n'était qu'une faible finalement. J'avais espéré tellement d'elle. Amatrice de films d'horreur en tout genre mais même pas capable de supporter une gorge tranchée. Je lui attrapai fermement le bras et la tirai pour qu'elle se relève avant de courir vers l'arrière du bâtiment. Les flics étaient déjà devant, j'entendais les pneus crisser sur le gravier. Mais j'avais découvert un trou menant à l'extérieur à l'arrière de l'entrepôt, me permettant de sortir sans passer devant les fics. Ce qui m'arrangeait beaucoup. Je courus jusqu'à ce fameux trou et poussai Kaila pour qu'elle y entre en première, entendant déjà la lourde porte métallique de l'entrée s'ouvrir. Elle rechigna et tenta de se barrer, ce qui m'énerva bien plus que je ne l'étais déjà. Je finis par sortir le flingue que je gardais toujours sur moi et lui coller sur la tempe en la regardant froidement. Elle me regarda avec des yeux de chiot apeuré, de la sueur perlait sur son front, et j'avais l'impression de pouvoir entendre son cœur battre de là où j'étais. Elle accepta enfin de sortir et je la suivis rapidement, au moment où j'entendis deux types courir sur le sol bétonné de l'entrepôt.

L'air qui me fouettait à présent le visage me faisait un bien fou. L'herbe était encore humide et le ciel était assez gris, comme s'il allait pleuvoir. Une voix masculine sur ma gauche me fit sursauter, et mes yeux s'écarquillèrent lorsque je vis que cette voix venait de Castiel. Mais qu'est ce qu'il foutait là bordel?! Je ne compris que trop tard, lorsque je vis ma voiture s'éloignant à toute allure pour rejoindre la route la plus proche. Jay. Ce connard m'avait laissé tomber pour pouvoir s'enfuir tranquillement. Cet enfoiré allait me le payer. Un autre bruit attira mon attention, un bruit de pas. De beaucoup de pas. Instinctivement, je pris mon flingue et me plaçai derrière Castiel en lui collant sur la temps, histoire d'avoir à la fois un otage et un bouclier humain. En voyant la scène, Kaila se mit à hurler.

[PDV de Kaila] 

Je vis mon frère se faire attraper par Dylan, impuissante. J'aurais tellement voulu pouvoir l'aider, faire quelque chose pour lui, n'importe quoi. Mais je ne pouvais rien faire. Je me sentis tirée vers l'arrière mais mes yeux ne pouvait se détacher de ce spectacle atroce. Je risquais à tout moment de perdre mon frère, la seule  vraie famille qu'il me restait. Un homme à côté de moi hurla à Dylan de baisser son flingue, sûrement un flic. Mais je n'avais par le courage de vérifier. J'étais comme dans un autre monde, paralysée, je sentais les larmes couler sur mes joues mais je n'en avais rien à faire. Seul Castiel comptait. La scène qui suivit se déroula en une fraction de seconde, mais elle me parut durer une éternité. Un des flic, équipé des pieds à la tête, grosses bottes noires, pantalon, gilet par balle, lunettes et casque de même couleur,  s'approcha d'eux par derrière, son arme pointée vers Dylan. Il tira mais Dylan semblait l'avoir entendu et se retourna, tenant toujours fermement Castiel. Je n'eus pas le temps de réagir,  son corps fut projeter en arrière, il cria et s'écroula sur l'herbe, du sang s'écoulant de son ventre. Mon frère allait mourir.

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Tout d'abord, merci de lire cette histoire. Elle a atteint plus de 1k vues et c'est énorme pour moi, étant donné que j'écrivais juste pour passer le temps x) 

Ensuite désolée de cette longue absence mais je vais essayer de reprendre un rythme régulier, même si on approche de la fin

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DérangéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant