X.

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Thomas m'a presque fait courir avec mes talons jusqu'à la salle pour au final, se retrouver comme toutes les autres personnes dehors, à attendre devant la salle.

- Les places sont pas numéroté ? Lui demandais - je en remontant mon sac sur mon épaule.
- Si.
- Pourquoi m'avoir fait courir alors ?
- Parce que.. C'était plutôt marrant de te voir galèrer avec tes talons. Glousse - t - il.
- T'es vraiment qu'un connard Thomas.

Il rit encore plus en se tournant vers moi.

- Oh baby girl, fais pas la gueule.
- J'aurais pu bien me blesser si j'étais tombée, et c'est pas ici qu'on serait en train d'attendre.
- Peut - être, mais c'était marrant. Rit - il encore doucement.
- J'aimerais bien t'y voir toi !

Il rit rapidement avant de se mettre sur la pointe des pieds.

- Ah, ils vont ouvrir les portes.
- Enfin !
- J't'avais dit de ne pas mettre tes talons.

Comment il sait que je souffre de mes pieds ?
Je sens sa main agripper la mienne après qu'il m'ait donné mon billet.

- Ne lâches pas ma main.

Je hoche la tête. Les gens du fond commencent déjà à pousser, ce qui me stress encore plus que je ne le suis déjà.

Thomas me tire par la main, nous faisant avancer parmi la foule et nous arrivons très vite face à un vigile, qui demande à fouiller mon sac.
Je lâche la main de Thomas et ouvre mon sac. Le vigile plonge sa ma main dedans et en ressort mon déodorant qu'il jette dans un grand sac poubelle que lui tendait son collègue.

- Mais..
- C'est bon, vous pouvez y aller.  Me coupe le vigile.

Je n'ai pas le temps de rajouter autre chose. Thomas me tire par la main, nous menant à l'entrée de la salle. Là, une autre personne s'occupe des billets. Je reste près de Thomas et nous entrons enfin à l'intérieur de la salle. Il me tire jusqu'à une autre personne, qui nous indique nos places.

Nous sommes plutôt bien placé, je dois dire. Cinquième ou sixième rang et au milieu.
Je retire ma veste, prise d'une bouffée de chaleur et tourne la tête vers Thomas.

- Il a jeté mon déo, je suis dégoûtée.
- Ils sont obligé.
- Ouais, bah en attendant j'viens de perdre trois euros et quelques dans un déodorant que j'ai utilisé qu'une seule fois !

Je croise les bras contre ma poitrine en détournant mon regard vers la scène. Voyant ceci, Thomas ne peut retenir un rire.

- Quoi ?
- Boudes pas pour ça, Jamel vaut bien plus qu'un misérable déodorant.

Un sourire s'installe sur mon visage. Bien sûr qu'il vaut bien plus que ça. J'adore cet humoriste.

- Oui, c'est vrai.
- Je sais que c'est vrai. Sourit - il en tournant la tête vers moi. Dois - je te rappeler de quoi est rempli la planche de ton armoire dans ta chambre ?

Distance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant