La fille du lac

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Un ange

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Un ange. 

C'est ce à quoi j'ai pensé en te voyant la première fois.

Pendant quelques instants, je me suis demandé si j'étais mort et si mon âme s'était retrouvée au paradis. J'étais pourtant bien vivant.

Puis, avec un peu plus d'attention, j'ai eu l'impression que tu sortais tout droit d'un tableau, peint par le plus prodigieux des artistes. Voilà un cadre tout à fait idyllique pour faire la plus belle des rencontres, c'est ce que tout le monde nous dira lorsqu'on leur racontera notre histoire à nous. 

Assise là, sur ce petit ponton de bois, dans ta belle robe blanche, ton regard était fixé sur l'horizon, par-delà ce lac sur lequel on pouvait apercevoir le reflet des arbres dont les feuilles avaient déjà commencé à jaunir. Tes cheveux, de la couleur d'un coucher de soleil, entouraient ton visage, si bien, que je ne le voyais pas d'où j'étais. 

J'ignore combien de temps je suis resté là à t'observer, debout près d'un saule pleureur comme un parfait idiot. Il me semble que le temps s'était alors arrêté.

À ce moment précis, il n'y avait plus que toi et moi. 

Lorsqu'un courant d'air s'est levé, je t'ai vu frémir. Tes épaules dénudées, tu ne pouvais qu'avoir froid en ce début d'automne. Alors sans réfléchir, j'ai délicatement retiré ma veste et je me suis mis à avancer à pas de loup. Je voulais être discret, mais lorsque j'ai mis un pied sur ce pont, il a craqué, t'obligeant à quitter ton petit monde. Je me suis alors pétrifié sur place tandis que tu avais tourné la tête vers moi. C'est mon cœur qui s'est alors arrêté avant de se remettre à battre plus vite qu'à la normale. Ni l'un ni l'autre, nous n'osions bouger. 

Puis tes yeux, qui brillaient au loin, se sont posés sur la veste que j'avais en main. Alors, ta mine surprise a laissé place à un magnifique sourire. Le plus beau qu'il m'est été donné de voir. J'ai senti mon rythme cardiaque s'emballer un peu plus, et tout mon être entamer cette chute libre, avant de prendre son envol. C'était comme si mon âme s'était mise à respirer, à prendre réellement vie, comme si des ailes m'étaient poussées dans le dos. Encouragé par ton sourire, j'ai avancé prudemment vers toi. Ton regard ne quittait pas le mien, te forçant à lever la tête au fur et à mesure que je m'approchais. C'est alors que je les ai vus, tes iris d'un vert pur, hypnotiques, ensorceleurs. Tu ne l'as jamais su, mais ils m'ont à jamais chamboulé. Je suis tombé amoureux de tes yeux premièrement.

Lentement, j'ai recouvert tes épaules, je m'appliquais à être le plus délicat possible. J'avais peur de faire un mouvement trop brusque. Qu'est-ce que je craignais ? Je ne sais pas, peut-être que tu t'enfuies. C'est bête, je le reconnais aujourd'hui. 

- Merci, avais-tu soufflé.

Ta voix. Cristalline, douce. Telle la plus belle mélodie au monde, elle s'est élevée pour venir réchauffer mon cœur, déjà touché par ta beauté.

One Shot : Tokio HotelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant