Partie 2

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« Moi j'joue à la roulette russe avec 6 balles dans l'chargeur »

J'étais seul, j'me sentait bien seul. C'était reposant à ça me laissait le temps de méditer un peu. J'repensais à tout ce que j'avais fait dans ma vie. De la plus bonne action au plus petit pêché.
De l'extérieur j'étais qu'un clochard qui squattais la cave abandonnée du bâtiment C. Mais dans ma tête j'me sentais bien.

Mon bigo commenca à sonner, je l'ai pas trop calculé. Quelques minutes plus tard il sonna une deuxième fois et je décidai de décrocher. C'est Sahara qui m'appelle et j'avais un mauvais pressentiment. Cet appel là j'le sentais pas.

— Ouais Sahara ça va ?
— J'ai besoin de toi. Sa respiration était saccadée, on aurait dit qu'elle s'étouffait. Ya Rabi dépêche toi.
— Sahara ? T'es où, y s'trame quoi ?
— À la station essence... Elle repris une grande inspiration et fit taire ses sanglots. À côté de chez Hâbil.

Je savais que y'avait un truc pas net. J'avais pas ma voiture donc j'ai commencé à courir comme un mehboul. Heureusement qu'Hâbil habitait pas très loin.

Je suis arrivé dans la station essence avec un air perdu, un vrai con, avec ma capuche sur la tête et mes TN toutes niquées. Je cherchais la voiture de Sahara du regard, jusqu'à ce que je la vois.

— Et Sahara ! Elle me répondît pas, je m'avançai de la voiture en trottinant.

Et je l'ai vu ; le regard dans le vide, les larmes séchées sur ses joues, le corps secoué de soubresauts. Elle était là, dans une voiture pourrie, dans un état piteux pendant que j'traînais dans la té-ci avec mes faux airs de grand garçon.

J'ouvrais la portière avec rage. Elle essayait de m'expliquer ce qu'elle avait mais j'ai même pas chercher à comprendre. Je l'ai décalé sur le siège côté passager et j'ai pris la route vers chez moi.

J'men veux d'pas avoir été là pour toi.

« Anis : Crochet en plein coeur »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant