Chapitre 37 - Le passé

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I-Il me donne ce surnom à ce moment, c'est encore plus effrayant! Il grogna et il me tira, m'amenant dans notre chambre. Il-Il veut me tuer dans notre chambre?! Il me lâcha en me balançant sur notre lit. Il veut me tuer dans le lit?! Il va me violer?! C'est sa revanche?! Je recule alors le plus rapidement possible, j'ai si peur, j'ai des sueurs froides.

-N-Ne me fais pas de mal, je t'en supplie!! suppliais-je en me cachant le visage de mes bras.

-Je n'en ai pas l'intention.

Levi ouvra sauvagement la garde-robe, je retire tranquillement mes bras de devant mon visage et je le regarde faire en continuant de trembler. Il en sortit les deux uniformes tachés et d'autres lames... dont un gros couteau de boucher. Il y en avait beaucoup plus que je le croyais, c'est pire que prévu. Toutes les sortes d'armes blanches qu'il a... Tant de variétés, chacune pour faire souffrir à différents endroits... Il a même un bâton avec des clous! Il referma les portes et il resta planté là, quelques secondes, comme s'il cherchait une attitude à prendre ou une parole à dire. Il se retourne finalement, doucement en ma direction. Trop doucement. Il semble si instable. Il a l'air fou, psychopathe, dérangé...

-L-Levi...? il soupira tranquillement, mais pas tristement, je dirais plutôt que c'était un soupir subtilement triste à mes mots.

Il s'assit sur le lit en regardant les objets sur le sol. Il n'ose plus me regarder. Il dépose ses mains sur ses cuisses en gardant la mine basse.

-Ces uniformes appartiennent à Isabel et Farlan, c'était mes meilleurs amis à l'époque, ils étaient ma famille.

-H-Hein...? Je m'assois moi aussi sur le lit à une certaine distance de lui.

-Un jour en revenant des cours du soir, alors que l'on allait traversé la même ruelle que d'habitude, je marchais derrière eux et j'étais dans mes pensées. Je me suis arrêté pour regarder le ciel sombre, il y avait de beaux reflets rouges, je ne voyais pas ça souvent. J'entendis alors Isabel crier, ce qui me retira de mes pensées très rapidement. Je me dépêche de pénétrer dans la ruelle, et j'ai tout de suite vu un spectacle horrible. Je m'approchais et je remarquais vite que je marchais dans du sang. Je baissai la tête et j'ai vu la tête d'Isabelle qui tenait à peine sur son corps, son cou était tranché. Je remonta vite la tête pour voir le responsable mais... J'ai plutôt vu Farlan se faire trancher de dos, il tomba ensuite au sol quand l'arme fut retiré de son celui-ci. Son corps gigotait encore alors qu'une mare de sang se créait sous lui. J'ai vu son visage lorsqu'il s'est fait tuer, je l'ai vu mourir... Tous les deux étaient mort c'était évident, je ne pouvais plus les aider. L'homme qui tenait le couteau était debout face à moi, il m'ignora et il repartit dans l'intersection de la ruelle. À ce moment, j'ai arrêté de réfléchir. J'ai arraché le long bâton qu'Isabel avait ramassé de sa main, j'ai balancé mon sac à terre et je me suis mis à poursuivre l'homme. J'avais une telle rage, je n'ai jamais couru aussi vite de ma vie. Je l'ai rapidement rattrapé, il s'était doucement retourné pour me regarder mais ce moment fut court car j'ai immédiatement sauté dessus, plantant le bâton dans son ventre. J'ai dû avoir un énorme élan pour que le bâton transperce sa chair, car celui-ci n'était guère pointu, un simple bâton arrondis.. Il tomba sur le dos par manque d'équilibre, j'en est donc profité pour me mettre sur lui et c'est alors que j'ai pu voir son visage. Je n'ai jamais autant haïs un visage...Je ne voulais pas en finir là. J'ai retiré le bout de bois et je me suis acharné sur son corps, j'ai dû au moins faire une trentaine de trou. Je criais toute ma rage. J'avais énormément de sang qui me giclait au visage, mais je m'en fichais, je voulais l'achever. J'ai ensuite rentré ce bout de bois dans l'oeil de cet homme en criant mon dernier cri de rage. Je le rentra si fort et si brutalement que j'ai atteint son cerveau... Je l'ai ainsi achevé... J'ai ensuite pleuré avant de prendre leur chemise et leur sacs. Je ne voulais que personne d'autre aille le droit à ces objets aussi précieux. Les objets de mes amis décédés... J'ai dû me dépêcher pour reprendre mon sac et partir, mes cries avaient attiré l'attention des passants... Je suis donc repartis rapidement vers ma maison en passant par des chemins cachés, en pleurant encore et en tenant fermement contre moi les uniformes...C'est tout.

Kōhī Burēku //ERERI//Où les histoires vivent. Découvrez maintenant