Chapitre 1

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« Mes jours heureux. »

• Maman, je t'assure que tu peux me laisser, Sam viendra me récupérer à la gare, il m'aidera.

• Noa, tu m'exaspères avec ton Sam. La dernière fois il t'a fait attendre deux heures pour je ne sais quelle raison, permets moi de douter de sa loyauté. Bon, tu arriveras à vingt heures à Saint Pancras donc si tu as un problème, appelle ton père, fit-elle en regardant les horaires pour la centième fois

• Maman, tu me gaves. Londres, c'est pas un refuge à gangster. La mafia chinoise s'y cache très certainement mais que veux-tu qu'ils fassent d'une petite brune qui se trimballe des valises de fringue ?

Elle était du genre à s'inquiéter pour rien. Et j'étais du genre à la provoquer. Mais rien n'allait m'arriver.

• Fais pas cette tête, je te promets de te passer un coup de fil à mon arrivée dans l'appartement. Si t'as pas de nouvelles, prends les choses du bon côté, tu n'auras plus qu'à t'occuper de ton fils !

• Noa Miller, je t'interdis de dire ce genre de chose !

Un sourire narquois aux coins des lèvres, je déposais un baiser sur sa joue et montais dans le train. Ma nouvelle vie m'attendait.

Pour ma deuxième année de fac, j'avais décidé avec mon meilleur ami, de m'exiler sur l'île de mes rêves. Très mauvais climat, certes, mais peuplée de britannique.

Après le divorce de mes parents, à mes six ans, mon père, anglais natif, est retourné aux sources. Il était heureux de retrouver son pays mais aussi de retrouver l'amour. Il a très vite emménagé avec Natalia, belle plante de trente ans à peine, laissant son bel appartement de cent-cinquante mètres carré sur Picadilly à l'abandon. Depuis ce temps, c'était devenu un repère pour les vacances et les visites obligatoire. Mon frère ne supportant pas la présence de Natalia, mon père évitait de nous l'imposer.

Maintenant, ce loft devenait le mien et celui de Sam. Trois chambres, une cuisine ouverte sur le salon et deux salles de bains. Inimaginable pour deux gamins de vingt ans.

En arrivant sur le quai de gare, un petit blond à lunettes m'attendait, des clefs de voiture en main. Il avait réussi à négocier le prix pour que l'on embarque sa petite mini sur un conteneur. Je mourrais d'envie de le voir conduire sur la voie de gauche.

Mes trois valises derrière moi, il m'aida à les caler dans le coffre et me prit finalement dans ses bras.

• Alors Nono, quoi de neuf ?

• Toi, quoi de neuf ? Ça fait trois jours que t'es ici, qu'est-ce que t'as fait à part installé la playstation ?

• Haha. J'ai rencontré un mec qui est sur le même campus que nous et il est d'accord pour nous le faire visiter demain. En plus, on doit y aller rapidement pour les inscriptions pédagogique et les options.

• Ok Sammy, on ira demain. T'as vu mon père ?

• Il est passé pour me donner les clefs et me dire que la femme de ménage passait tous les mercredi matin.

• On a une femme de ménage ?

• Apparemment. Rappelle-moi, il fait quoi ton père ?

• Avocat à la Cour Suprême de Londres. Doté de cette perruque ridicule.

Après m'être installé, je tombais de fatigue. C'était comme si j'avais passé toute la journée à marcher.

Le lendemain, 12h.

Westminster university. C'est super grand, on fait comment pour s'y retrouver ?

• J'étais perdue. En France, les campus universitaires ne ressemblaient en rien à ce que j'avais sous les yeux. De la verdure, partout, des bâtiments victoriens en veux tu en voilà, c'était magnifique. Londres trouvait encore le moyen de m'émerveiller même après tout le temps que j'avais pu y passer.

Un lien irrationnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant