Chapitre 11.

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« Vengeance : Partie 1 »

Noa

Les trois mois qui suivirent furent abominable. J'avais une petite routine extrêmement bien planifiée qui consistait à aller à la fac le matin et prendre des cours d'arts martiaux l'après-midi. J'étais toujours accompagnée de Harry ou de Niall, ne retrouvant le confort de l'appartement et des bras de Zayn qu'en fin d'après-midi.

C'était à ce moment que je reprenais un peu de force. Mon cerveau tournait à longueur de journée à base d'information théorique et pratique, ne me laissant que peu de force physique lorsque je rentrais. Je n'étais qu'une horrible masse corporelle qui se jetait sur le canapé et regardait les émissions stupides de début de soirée.

Zayn ne m'en voulait pas, il était tellement pris par son plan machiavélique que je me réveillais parfois sur le canapé, signe qu'il n'était pas rentré et ne m'avait pas porté jusque dans mon lit. Parce que oui, nous faisions toujours chambre à part. La seule condition que j'avais imposé à notre rapprochement soudain était qu'on y aille doucement. Et pour tout avouer, je souffrais d'autant plus de ma décision que lui.

Maintenant que j'avais fini par m'avouer que la haine que je ressentais pour lui n'en était pas, je ne pouvais pas non plus m'empêcher de ressentir cet irrémédiable désir monter en moi à chacun de nos contact.

- Tu veux encore des pâtes ?

- Hein ?

- Allo la Terre, ici ton...

Mon quoi ? Parce que nous n'avions pas encore DNR (défini notre relation, d'après Val). Et franchement, je n'avais pas vraiment le courage d'aborder le sujet. 

- Désolée Zayn, j'étais perdue dans mes pensées, le coupais-je

- Je sais que je te fais subir beaucoup de pression en ce moment. C'est pour ça que...

- Si on veut que ton plan marche tu dois mettre toutes les chances de ton côté et tu as besoin de moi, je comprends tu sais, c'est pas important.

- J'ai un petit cadeau pour toi.

J'étais déjà bien entichée de sa tête constante de méchant garçon, mais lorsque, pendant un très court instant elle s'adoucissait pour m'offrir un regard des plus tendre, je ne pouvais que fondre d'avantage.

Il fit glisser une pochette sur la table et la dirigea vers moi en me faisant signe de l'ouvrir. Je m'exécutais en relevant un sourcil.

- Deux billets d'avion ? Pour Paris ?

Il venait de me mettre hors de moi. Il essayait de me rapatrier dans mon pays.

- Pourquoi j'ai l'impression que j'ai fait une boulette ?

Pas un mot ne pouvait sortir de ma bouche. Je savais que si j'osais mouvoir mes lèvres, une vague d'insulte le noierait.

- Noa ? Attends. Non ! Ne crois pas que je veux te renvoyer en France ! Regarde les dates ! S'il-te-plaît regarde les dates et reprends ta couleur de peau normale !

Si à ce moment précis je n'avais pas était verte de rage, j'aurais sûrement explosé de rire devant son air angoissé.

Un lien irrationnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant