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Point de vue Esther

Ils nous ont amené dans une pièce. Comme une prison. Annie... Tu es morte ? Non, tu bouges. Annie, ils arrivent. Ils vont me prendre. ANNIE ! Ah, tu bouges, je ne veux pas être séparée de toi... Quittes à se que l'on crève. Ensemble au moins. Mais ils nous ont juste gueulé : "Jüde !". On s'est rangé en rang et on est parti. Quand ils ont commencé à énuméré les numéros j'ai eu froid au dos. Ils ont appelé trop tôt à mon goût "243 !". J'ai pleuré en silence. Tu t'es levée, Annie, avec cet air de défis. Tu étais fière, je t'admire, Annie. Tu es revenue dans un sale état et tu as utilisé ton stylo pour faire un "248". Puis tu as gratté avec tes dents, en t'arrachant la chair. Avec effroi, je vis qu'il y avait désormais écrit "246". Annie... Non... Tu es revenue plus morte que vivante, si tu savais comme j'ai eu peur. Tu aurais pu mourir, ce jour là !

Point de vue Annie

Les allemands ont gueulé "JÜDE !". Esther dormait, et ça ne se faisait pas de la réveiller comme ça. Ils nous ont fait nous mettre en rang. Sales cons. On est allé dans une grande salle, ou tout le monde était entassé, et attendait son tour, tremblotant. Les officiers énuméraient les numéros. 1, 2, 3 [...], 243. Merde. C'est à moi. Je me suis levée. Avec le message d'espoir que je voulais communiquer. Je jetais tout de même un dernier coup d'œil à Esther, et suivis de force les allemands. Je suis arrivée dans une salle plutôt petite dans laquelle il y avait une chaise et un fouet. J'ai passé 15 minutes d'horreur. A chaque coups, je poussais un gémissement, étouffé aussitôt par celui qui suivait. Mais j'avais un plan. J'ai caché mon visage tout le long, et je suis partie en courant. J'ai vu Esther en larme. J'allais la sortir de là, moi ! J'ai écrit 248, et j'ai gratté avec mes dents pour faire apparaître ce 246. Maudit soit il ! Ma peau me brûlait, et j'ai pris Esther dans mes bras. Lorsqu'ils ont appelé le numéro de ma petite sœur, je me suis faite rapidement deux tresse, et je me suis avancée. De nouveaux coups. Mais pas un gémissement. J'ai même parlé, malgré la douleur. J'ai dit : "Je vous emmerde.". Ça leur a pas plu, ils ont redoublé de coups. Je suis partie morte de fatigue, mais avec une de ces fiertés !

C'est un chapitre court, mais j'étais pas censé en faire, donc soyez content !!! Je vous aime fort, vous êtes les meilleurs !

Alexane Allister

La chambre de la mortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant