Le fait est que je n'y crois pas. Ou plutôt que je n'y crois plus. Au bonheur. À cette illusion, à ce but in-atteignable, à ce rêve factice... Tu penses vraiment pourvoir l'atteindre toi ? Tu me fais rire. Ta naïveté est touchante. Tes rêves sont démesurément attendrissants. Ton idéal est un tissu fragile que tu ne sauras pas garder en bon état. Tu es faible. Faible d'y croire, faible de te laisser bercer d'illusions, faible de ne pas voir la réalité. Quand je te regarde j'ai envie de pleurer, parce que tu me fais pitié. Tu es plein de bonnes intentions pas vrai ? Mais ton futur es tellement vide de sens. Je vois clair dans ton avenir. Je te vois entrain de pleurer dans un coin de ton appartement minable parce que tu as encore raté un entretien pour un taf qui ne t'intéresse même pas. Tu es pauvre. Tu n'as pas de vrais amis. Tu mens à ta famille. Tu penses au suicide. Et tu es vide. Vide de joie, vide de bonheur, vide d'allégresse, vide de gaité.
Alors fait un pacte avec moi. Accepte ton destin de merde, ton futur de merde, ta vie de merde, et arrête de croire à toutes tes niaiseries, dès maintenant arrête d'espérer et commence à te construire un carapace assez dure pour résister au intempéries futurs. Alors ? Tu me sers la main ?