C'était dur aujourd'hui. C'est plus dur de jour en jour. C'est lourd, c'est douloureux, c'est suffoquant.
Aujourd'hui encore j'ai craqué, tout doucement, en silence, à l'abri des regards, mais j'ai craqué.
J'ai encore pleuré. Je suis partie sans prévenir personne, et si j'avais pu j'aurais couru. Mais je ne pouvais pas, je me suis déplacée lentement, handicapée par ma cheville douloureuse. Je suis allée pleurer aux toilettes, entre ces murs exigus et trop fragiles, entre deux discussions inter-cabinets, entre deux rires stridents et forcés.
Je me demande si demain sera plus doux, tranquille, calme, reposant. Moins dur. J'espère.
Mais à quoi bon ? Même si demain sera beau, un jour arrivera bientôt où il fera noir, trop noir pour moi, et je craquerais encore une fois. Je pris pour que ça n'arrive pas. Mais ça arrivera. J'espère que ce sera la dernière fois. Même si je me voile la face j'espère trouver une solution.
