Chapitre 12

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Mes converse noir absorbent l'eau comme une éponge. Je regarde autour de moi et je vois tout ces gens. Des gens qui parlent entre eux, des gens qui retournent à la maison, des gens qui fument, des gens qui marchent main dans la main. Je m'arrête au coin de la rue et je ne sais pas quel chemin prendre. Celui de ma maison ou celui du magasin. Je regarde à gauche, puis à droite, puis encore à gauche. Je tourne à droite, puis quelques minutes plus tard, j'arrive devant ma maison...

Je tourne dans ma cour et j'aperçois Zayn assis sur ma galerie d'en avant. Mais qu'est-ce-qu'il fait là?

- Je savais que tu ne viendrai pas. dit-il.

- Qu'est-ce que tu fais là? répondis-je

- Je suis venu t'empêcher de faire la pire erreur de ta vie. Grace je peux t'aider. S.v.p reviens au magasin.

- Je ne peux pas.

- Si tu le peux. Ta mère a besoin de moi, de toi, de nous.

- Non mais pour qui tu te prends? Tu débarque dans ma vie sans prévenir et tu me dit ce que je devrai faire? Va t'en Zayn, et ne reviens plus jamais me voir.

- Ta mère et ta tante vont sombrer Grace pense s'y.

- Je me fous de voir mon entourage sombrer, parce que moi je suis déjà au fond.

Je le tasse de mon chemin et je rentre dans ma maison en pleurant. Je verrouille la porte derrière moi. Mais qu'est-ce qui m'arrive? Pourquoi est-ce que quelqu'un s'intéresse soudainement à moi. Je ne peux pas supporter ça. Ma mère, Nolin et ses enfants, Zayn, le magasin, Anna, c'est trop. J'en peux plus. Je dépose mon sac au sol et je m'asseois au comptoir pour prendre le temps de respirer un peu. Je me prend quelque chose à manger puis je monte dans ma chambre. La chicane que j'ai eu avec ma mère me revient en tête. Elle ne m'a toujours pas donné signe de vie.Je m'écrase sur mon lit et je fixe le plafond. Je réfléchis quelques secondes puis je descends à l'étage. Je mets mes écouteurs, j'enfile mes converse et ma blouse de cuir noir, puis je sors à l'extérieur. Je marche dans le froid, le vent me tape carrément dans le visage. Mes cheveux noirs s'emmêlent ensemble et je sens mes joues qui rougissent à cause du froid. À l'intérieur, je ne ressens rien. Je marche et je marche, puis j'arrive enfin à destination. Je vois le vélo de Zayn à côté de la bâtisse. Dieu merci il est encore là.

J'entre dans le magasin et la sonnerie habituel retentit quand j'ouvre la porte. La première chose que je vois c'est Zayn qui me fixe, assis derrière le comptoir. Son regard est chaleureux et son sourire est resplendissant. 

- Grace! dit-il de sa voix la plus heureuse qui soit.

- Écoute. Si je suis venu ici, c'est pas pour toi, ni pour moi. C'est pour ma mère parce qu'elle a besoin de toi. Alors si tu essaie de m'aider, oublie ça. Je n'aie pas besoin de toi. 

- Pourquoi tu repousse tout le monde?

- Parce que peu importe ce qui arrive, à la fin, on est toujours seule.

Je ne le laisse pas répondre et je vais m'installer à l'arrière du comptoir. Il n'y a pas de client dans le magasin et je sens que la soirée va être longue. Je prend un morceau de papier qui traîne sur le comptoir et je prend un crayon. Je commence à dessiner je ne sais quoi, ça ressemble à un crâne. Je dessine des fleurs à la place de des yeux et quand je trace la bouche ça commence vraiment à ressembler à quelque chose. Je lève la tête et je vois Zayn qui se tient de l'autre côté du comptoir et qui m'observe. « Tes yeux brillent quand tu dessines. » dit-il de sa voix la plus douce qui soit. Je range mon dessin dans ma poche et je ne lui répond pas. Je ne veux pas le laisser entrer dans ma vie. Il n'est pas bon pour moi. 

Elle s'appelait GraceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant