flashabck n4

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Le carrelage du sol de la cuisine me refroidie une fois de plus la joue. Mes jambes refusent de bouger, et mes yeux ne s'ouvrent plus. Le sang qui coule de mon nez glisse dans ma bouche.

Il frappe encore. Je suis à terre mais je sens ses poings s'écraser contre mon corps. J'essaie d'ouvrir la bouche pour lui crier d'arrêter mais c'est impossible.

Je ne sens plus rien. Je suis incapable de dire si je me suis habituée aux coups ou s'il a cessé de me battre.

J'utilise le peu d'énergie que possède mon corps pour ouvrir un oeil. Je discerne de manière floue une personne emprisonnant Jules de ses bras. Je tousse, du sang coule de ma bouche. J'arrive enfin à ouvrir entièrement les yeux. Je peux voir Pierre dos à moi poussant Jules le plus loin de moi possible. Je distingue de plus en plus clairement leurs voix.

-Dégage, t'as rien à faire ici ! C'est notre vie privée sors de chez moi !

Jules crie et tente de faire sortir Pierre de la pièce.

-T'as pas honte ? Regardes toi, t'es qu'un monstre égoïste. T'es en train de la tuer Jules !

A l'entente de cette phrase, il lâche son ami et place son visage entre ses mains.

-Mais qu'est-ce que j'ai fais...

Pierre s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule. Il murmure.

-Charlie ? Tu peux me dire quelque chose ? Je vais appeler quelqu'un Charlie je te promet que je ne te laissera pas tomber.

Jules apparait dans la pièce. Il porte un sac à dos.

-Je suis désolé Charlie. Je m'en vais, tu ne me reverras plus jamais.

Il essuie une larme sur sa joue et sors de la maison. Je pleure à mon tour. Pierre prend son téléphone et le porte à son oreille.

-David ? C'est Pierre. Je sais qu'il est tard, mais c'est urgent. C'est votre fils. Oui encore. Elle est sur le sol de la cuisine. Depêchez vous s'il vous plaît.

Il raccroche et fait glisser son téléphone sur le sol.

-Il arrive Charlie, ça va aller. Dis moi quelque chose s'il te plait...

J'entre-ouvre la bouche.

-Jules...

Il saisit ma main.

-Il est dehors...

-Je m'en occupe dès que son père sera arrivé pour s'occuper de toi, d'accord ?

Je hoche difficilement la tête. J'entend la porte d'entrée s'ouvrir. David entre dans la cuisine, son visage est crispé. David est infirmier de nuit, il a quitté une fois de plus son boulot pour me soigner moi. Une fois de plus, il s'agenouille auprès de moi et une fois de plus il me rassure.

-Il est où Jules ?

Pierre répond.

-Il est parti. Je vais le chercher, je sais où il est.

Le bruit de la porte résonne dans la maison et je ressens la peur de Pierre. David me porte jusqu'au lit de Jules. Je m'endors.

Les joues rouges et le corps endolori, je me réveille a côté de lui. Il me sourit et murmure doucement : "bonjour mon ange". Comme si ces mots allaient réparer le mal infligé par les coups de la veille.

-J'ai eu tellement peur que tu me laisses...

-Je ne te quitterai jamais Charlie, tu es la femme de ma vie.

Il m'embrasse.

aveuglémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant